Réunis en assemblée générale spéciale, les travailleurs de la Fonderie Horne, syndiqués à la CSN, ont adopté dans une proportion de 81 % le contenu de leur prochaine convention collective.
« Bien que les réelles négociations se soient amorcées tardivement, et cela en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail, nous estimons que l’entente convenue avec l’employeur samedi soir dernier nous permettra d’améliorer nos conditions de travail », de dire Daniel Gui-mond, le président du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN.
Le nouveau contrat de travail, d’une durée de trois ans, comprend les items suivants : au chapitre des salaires, une augmentation fixe de 0.90 $ pour 2012, de 0.80 $ pour 2013 et de 0.80 $ pour 2014. En moyenne, cela représente une augmentation de 8,8 % (classe 13) sur 3 ans.
Pour les vacances, les travailleurs ont la garantie d’une semaine de vacances entre le 1er juin et le 15 septembre. La paie de vacances, quant à elle, passe de 14,5 % à 15,5 % pour la 7e semaine. En ce qui concerne la retraite, les salariés obtiennent une augmentation d’un dollar par mois par année de service pour 2012, un dollar pour 2013 et deux dollars pour 2014.
Sur la question de la sous-traitance, il y a amélioration du fonctionnement du comité paritaire quant à la transparence et aux vérifications des qualifications des sous-traitants. De plus, il y aura embauche de deux techniciens en instrumentation.
En matière de congés sociaux, il y a ajout de cinq jours pour les funérailles de l’enfant de la conjointe et de trois jours pour le petit enfant de la conjointe. En ce qui a trait aux congés sans solde, il y a possibilité d’obtenir un congé à même une banque annuelle.
Enfin, le travail des cadres est limité afin de permettre aux travailleurs de sécuriser leur emploi, il y a augmentation des primes de soir et de nuit, amélioration des protections au niveau des assu-rances collectives, etc.
« Cette négociation amorcée le 23 janvier 2012 et qui s’est déroulée pendant un peu plus d’un mois, sans confrontation, disons-le, malgré un échéancier serré dicté par l’employeur, a pris véritablement son envol lorsque l’assemblée générale du 22 février a décidé unanimement de faire appel au ministère du Travail, afin de dénouer l’impasse », de poursuivre le porte-parole syndical.
« Bien que le spectre d’un lock-out circulait à l’intérieur de la Fonderie, si ce n’était pas réglé au 1er mars, les membres nous ont mandatés pour négocier dans l’objectif d’obtenir un nouveau contrat de travail satisfaisant, sans céder à la pression du lock-out », ajoute Daniel Guimond.
« Sur l’ensemble de notre cahier de revendications, nous estimons avoir progressé à différents niveaux, ce qui démontre le sérieux des membres que nous représentons », de conclure Daniel Guimond, président du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN, affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN.