Depuis mardi, les discussions entre le gouvernement et les syndicats CSN et Tasbi se font en présence d’une médiatrice du ministère du Travail. Les moyens de pression des paramédics de ces 2 groupes syndicaux dérangeaient au plus haut point le ministère. Tellement que le premier point de la proposition fut l’arrêt des moyens de pression. Toutefois, l’intervention de la médiatrice a permis aux parties d’aborder de nombreuses questions de fond. Cette dernière a, entre autres, fourni un encadrement pour permettre l’avancement des travaux intensifs auxquelles les syndicats et les représentants du ministère ont convenu de s’attaquer. Les discussions prendront pour assise l’intégration des paramédics à une échelle unique (plutôt que les 3 échelles à la base de la position gouvernementale) en considérant les critères nommés dans la lettre d’entente 4.1 (scolarité, formation et expérience). Cet après-midi, les représentants gouvernementaux ont dégagé sept jours sur les neuf prochains pour les consacrer à la négociation. Nous avons des indications claires que les pourparlers seront finalement sérieux. « À la table aujourd’hui le ministère nous a fourni plus de détails que depuis un an. C’est dans ce contexte que nous avons accepté de faire une trêve sur les moyens de pression. Devant le pas important fait par les porte-parole du ministère, nous avons accepté de suspendre les moyens d’action le temps de voir si ce blitz allait donner très rapidement des résultats », a indiqué Jeff Begley, porte-parole des syndicats des paramédics affiliés à la FSSS-CSN. Au moment où les syndicats venaient d’entreprendre une tournée des régions pour préparer le déclenchement d’une grève après avoir, depuis plusieurs mois, exercé des moyens de pression plus légers, les représentants syndicaux vont donc suspendre ces moyens de pression et reporter le moment du déclenchement de la grève. « Nous allons continuer l’opération caravane dans les régions afin de bien informer nos membres de la situation. Depuis le début des négociations, nous avons tout tenté pour éviter l’éventualité d’une grève pour laquelle les assemblées générales nous avaient confié des mandats clairs à 98 %. Nous espérons maintenant que le terrain d’une entente satisfaisante s’ouvre pour de bon », conclu Jeff Begley.