L’Espagne sous les assauts du néolibéralisme

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Interview Espagne Photo Michel Giroux-2

L’Espagne sous les assauts du néolibéralisme

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La récession est terminée depuis trois ans en Espagne, mais la crise perdure. Les taux de salaire ont chuté de 15 % en cinq ans. Près d’un travailleur sur six survit avec un revenu sous le seuil de la pauvreté. Plus de quatre millions de salarié-es, dont une majorité de jeunes, occupent des emplois précaires. Les jeunes qui ont un emploi gagnent la moitié du salaire moyen des employé-es plus âgés. Le taux de chômage atteint 18 %. Seulement la moitié des chômeurs ont droit à des prestations : par conséquent, pas moins d’un million de ménages espagnols sont actuellement sans aucun revenu. Bref, le retour à la croissance économique profite surtout aux plus nantis qui accaparent une part croissante des richesses. Voilà le résultat des politiques d’austérité imposées aux Espagnols depuis plus de dix ans!

Tous les partis politiques qui se sont succédé au pouvoir ces dernières années ont appliqué le petit catéchisme néolibéral, rappelle le secrétaire général de l’Union syndicale ouvrière (USO), Julio Salazar Moreno. Depuis sa fondation sous la dictature franquiste, l’USO s’est toujours montrée farouchement indépendante des partis politiques. « En général, nous avons de meilleures relations avec les partis politiques quand ils sont dans l’opposition et de mauvaises relations quand ils sont au pouvoir! Je pense que la situation actuelle est pour le mieux actuellement, car le parti au pouvoir (de droite) est minoritaire et est obligé de forger des alliances. Récemment, cela a conduit à une hausse du salaire minimum de 8 % après qu’il eut été gelé pendant des années. »

Mobilisations sociales

L’USO se mobilise contre l’austérité aux côtés des deux autres grandes centrales syndicales du pays et de plus de 250 organisations de la société civile réunies au sein de la Cumbre social, une initiative de coordination populaire mise sur pied il y a dix ans. Trois grèves générales ont secoué l’Espagne ces dernières années. L’USO porte trois revendications principales :

  • Rehausser les salaires
  • Défendre des emplois de qualité
  • Mettre en place un plan de relance économique appuyé par des investissements privés et publics

Mondialisation syndicale

Pour l’USO, la solution de rechange à ce rouleau compresseur néolibéral passe par une concertation syndicale internationale, car aujourd’hui les grands conglomérats capitalistes transnationaux imposent à toutes et à tous une logique de concurrence effrénée qui exerce une pression extraordinaire sur les salaires et les conditions de travail des salarié-es et sur les politiques sociales des gouvernements. Le travail est de plus en plus internationalisé dans une vaste chaîne de production et d’approvisionnement sans frontières. « Ce qu’ils appellent la nouvelle économie ne peut pas, ne doit pas être une appropriation grandissante des richesses par la minorité. Il nous faut combattre cette logique dans tous les États et mener une offensive globale. »

 

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