Après le 2e rejet des offres patronales, les 150 membres du syndicat des travailleurs et travailleuses de Tembec, usine Senneterre (FTPF-CSN) ont manifesté hier aux abords des usines de sciage et de rabotage pour exiger que leur employeur retourne à la table de négociation rapidement.
Pour le président du syndicat, Daniel Chalifoux : « Il est souhaitable que les négociations reprennent dès maintenant. Nos membres sont appelés à se prononcer sur un mandat de grève générale illimitée le samedi 19 février 2011. Les travailleurs et les travailleuses sont très amers du fait que les hauts dirigeants de Tembec ont doublé leurs revenus, ces derniers totalisant 5,22 millions de dollars en 2010. »
Le syndicat réclame des améliorations au chapitre des salaires et une hausse de la contribution de l’employeur à l’assurance collective. « Les emplois dans l’industrie du sciage sont devenus précaires. En 2010, nous avons subi deux périodes de mise à pied totalisant six mois. Les employés ont accumulé une dette en prime d’assurance collective. Tu reviens au travail et tu dois rembourser deux semaines de salaire, c’est inacceptable », rappelle le président du syndicat.
La compagnie doit saisir au bond l’occasion de clore la négociation en bonifiant son offre et de démontrer de la reconnaissance envers ses employés qui, malgré le contexte dans l’industrie, font en sorte que l’usine arrive à performer et engendrer des profits.