Manifestation devant les bureaux de la Téluq à Québec
Les formateurs à distance de la Télé-université en ont ras – le – bol
Les tuteurs et tutrices en formation à distance de la Télé-université manifestent, ce jeudi midi, devant les bureaux de leur employeur, à Québec, pour protester contre le piétinement patronal à la table de négociation et l’entêtement des porte-parole de la direction à les considérer comme des employés occasionnels.
La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2005. Depuis le dépôt des demandes syndicales, le 26 avril 2006, une quinzaine de rencontres de négociation n’ont pas permis de rapprochements significatifs entre les parties. Les syndiqués ont donné à l’unanimité, en mars dernier, le mandat à leur comité exécutif de déclencher des moyens de pression pouvant aller jusqu’à des arrêts de travail sporadiques.
La Téluq, qui est dans une excellente situation financière, offre pourtant à ses tuteurs d’accroître notablement l’écart salarial qui les sépare des chargés de cours universitaires. De plus, elle leur refuse une majoration de l’allocation pour l’usage de leurs équipements informatiques personnels. Toujours au chapitre de la rémunération globale, la direction de la Téluq ne veut consentir, à ses tuteurs et tutrices, aucun congé entre Noël et le Jour de l’An, pas plus qu’elle ne veut leur octroyer de prime de départ à la retraite ou de congé sans traitement pour obligation familiale, ce qu’elle consent pourtant à toutes ses autres catégories d’employés.
Les tuteurs et les tutrices veulent obtenir un rattrapage salarial conséquent à leur apport à l’enseignement universitaire. Les cadres de la Téluq, tout comme les professeurs de la Téluq ont comblé l’écart salarial qui les séparait de leurs collègues de l’UQAM. Les tuteurs de la Téluq n’en demandent pas plus et souhaitent être payés au même taux horaire que les chargés de cours pour effectuer l’encadrement pédagogique des étudiants qui leur sont confiés.
« S’il est vrai que nous n’élaborons pas les manuels de cours, notre rôle qui consiste à guider nos étudiants dans leur apprentissage de la matière enseignée et à leur fournir les explications nécessaires pour assimiler cette matière n’en est pas moins indispensable. Nous avons aussi pour tâche d’évaluer leurs travaux et de leur proposer des moyens pour surmonter leurs difficultés. Enfin, nous devons les amener à persévérer dans leurs études.
Or, l’attitude de nos patrons à la table de négociation laisse penser que ce n’est pas de l’enseignement. Nos patrons nient toute parenté entre nos tâches et celles d’un chargé de cours qui exerce une activité d’enseignement sous forme de cours, de laboratoire, d’ateliers ou de supervision de stage. Leur attitude laisse à penser qu’ils n’ont pas pleinement conscience de la qualité et de l’importance de notre engagement auprès des étudiants. Cela, en tout cas, se traduit par des offres qui nous renvoient au statut de surnuméraires dont la contribution à la mission d’enseignement est somme toute secondaire. Il est hors de question que nous nous en satisfaisions », indique Sylvie Pelletier, présidente du syndicat.
Le syndicat affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec compte 120 membres dont une moitié à Québec et l’autre à Montréal.
Source : FNEEQ CSN – 31 mai 2007
Pour renseignements : Roger Deslauriers, Service des communications de la CSN, (514) 598-2378, cell. : (514) 916-8041;