Les professeur-es et les maîtres de langue en grève de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) ont marché de l’université jusqu’au siège social de Loto-Québec, ce midi. La société d’État a annoncé un investissement de plus de 305 millions de dollars sur quatre ans pour moderniser le Casino de Montréal, alors que le gouvernement du Québec se fait tirer l’oreille pour allouer des montants nécessaires dans le développement de l’éducation supérieure et du savoir. Les professeur-es et les maîtres de langue en grève revendiquent notamment l’embauche de nouveaux collègues afin de pouvoir donner un meilleur encadrement aux étudiantes et aux étudiants. À ce jour, la partie patronale n’a toujours pas acquiescé à leurs attentes justifiées à ce chapitre. Le mardi 14 avril, les professeurs et les maîtres de langue de l’institution ont voté, à scrutin secret, à 90 % pour la poursuite de la grève. Ils s’étaient alors prononcés en faveur d’un bloc de 10 jours de grève, du 15 au 24 avril. Le corps professoral a ainsi entrepris ses sixième et septième semaines de grève. Négociation de mauvaise foi À la suite du dépôt, par le syndicat affilié à la CSN, de deux plaintes de négociations de mauvaise foi contre l’employeur auprès de la Commission des relations du travail (CRT) du Québec, celle-ci a convoqué les deux parties à une rencontre, le 19 mai. Le syndicat reproche à l’UQAM de ne pas avoir soumis des offres complètes après 23 mois de négociation. Le syndicat accueille favorablement le fait que l’UQAM devra s’expliquer devant la CRT. Les plaintes sont fondées sur l’article 53 du Code du travail du Québec. La convention collective des professeur-es est échue depuis le 31 mai 2007 ; celle des maîtres de langue depuis le 31 mai 2008.