Mars 2003 – Élections au Québec : la situation économique en Mauricie et dans le Centre du Québec demeure préoccupante

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Mars 2003 – Élections au Québec : la situation économique en Mauricie et dans le Centre du Québec demeure préoccupante

Élections au Québec

La situation économique en Mauricie et dans le Centre du Québec demeure préoccupante

Pour le président du Conseil central du Cœur du Québec, Gilles Dubuc, la création d’emplois doit clairement être une priorité du prochain gouvernement. “Cela suppose des interventions structurées qui prennent en compte à la fois les caractéristiques des secteurs d’activité, la situation régionale et la responsabilité des entreprises en matière d’emploi.”

Les dernières années ont été particulièrement bonnes pour l’économie québécoise, notamment au plan de l’emploi. Cette bonne performance est toutefois fort variable selon les régions administratives.

Dans la région de la Mauricie, l’emploi a connu, en 2002, une progression significative (4,1 %) qui dépasse celle de l’ensemble du Québec (3,4 %). Cependant, malgré cette excellente année, la situation reste préoccupante à plusieurs égards. Le taux de chômage demeure élevé (11,1 %) et les emplois à temps partiel occupent toujours une proportion importante de l’emploi total (20,7 % contre 17,9 % pour l’ensemble du Québec).

De plus, sur une plus longue période, on remarque qu’en 2001 le niveau d’emploi avait à peine dépassé celui de 1990. Il aura donc fallu plus de dix ans à cette région pour rattraper les pertes d’emplois enregistrées au début des années 90. Alors que pour l’ensemble du Québec le rattrapage a débuté en 1994, l’embellie n’a commencé qu’en 1998 pour la Mauricie.

Dans le Centre du Québec, la création d’emplois en 2002 a aussi été particulièrement bonne (+5,1 %). Le taux de chômage y est en recul, 7,9 % en 2002 contre 11,3 % en 1990. Mais il est intéressant de noter que malgré un taux de chômage inférieur dans le Centre du Québec comparativement à la Mauricie, la rémunération de ces emplois n’y semble pas plus favorable. Plus du quart des travailleuses et travailleurs de la Mauricie et du Centre du Québec gagnent moins de 10 $ l’heure.

Deux régions, deux réalités

Une bonne part des réalités et des différences régionales s’explique par les forces et faiblesses de leur structure industrielle. Région–ressources, le développement économique de la Mauricie est basé essentiellement sur l’exploitation et la transformation des ressources naturelles. La région du Centre du Québec axe davantage son développement sur le secteur agricole et un secteur manufacturier diversifié, bien que des secteurs mous comme ceux du textile, de l’habillement, du meuble et du bois comptent encore aujourd’hui près de 40 % des emplois du secteur secondaire.

En fait, il est clair que le développement économique et social du Québec est marqué par des disparités régionales, et même par des disparités au sein d’une même région. Cela est d’ailleurs particulièrement visible en matière de pauvreté. En 2001, plus de 18 000 ménages étaient bénéficiaires de l’assistance sociale en Mauricie, comparativement à 17 500 en 1989. Loin de rattraper le terrain perdu, le nombre de personnes vivant des situations de pauvreté augmente.

En matière de développement économique et régional, l’intervention de l’État est certainement essentielle. D’ailleurs, plusieurs projets instaurés par le gouvernement ont grandement soutenu le développement économique de la région de la Mauricie ces dernières années. Cette intervention doit toutefois demeurer la plus souple possible pour qu’elle s’adapte aux réalités locales. Il faut donner aux collectivités locales et aux représentants de la société civile (CRD, CLD, groupes communautaires et syndicaux) le pouvoir et les moyens de prendre en charge leur développement. C’est là un des grands consensus du récent Rendez-vous national des régions. « Nous interpellons aujourd’hui les partis politiques pour qu’ils prennent position sur les engagements pris lors de ce sommet », affirme le président du Conseil central du Cœur du Québec, Gilles Dubuc.

Source : CSN 26-03-03 Renseignements : Gilles Dubuc, président du Conseil central du cœur du Québec, tél.: (819) 378-4184 ; téléavertisseur : 1-866-309-0245.

   


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