Mesures de rétention estivales pour les paramédics
Un autre pas dans la bonne direction
La Fraternité des paramédics et employées des services préhospitaliers du Québec (CSN) accueille favorablement la décision du ministère de la Santé et des Services sociaux d’offrir des primes de temps supplémentaire partout au Québec afin de pallier la pénurie de personnel.
S’il s’agit d’un pas dans la bonne direction, le syndicat estime que des solutions à long terme demeurent nécessaires pour régler les problèmes de pénurie de paramédics, observables dans de nombreuses régions. La prime varie de 40 $ à 120 $ par quart de travail en fonction du nombre d’heures auxquelles un paramédic est en poste. Elle s’applique à compter du 5 juillet, et ce, jusqu’au 6 septembre, période particulièrement cruciale.
Pour le syndicat, la nécessité d’une telle prime démontre bien qu’un rattrapage salarial important est nécessaire afin d’assurer aux paramédics une rémunération juste et équitable par rapport aux qualifications requises, à la nature de leurs responsabilités névralgiques dans le réseau de la santé et des services sociaux ainsi qu’au haut niveau de stress et d’exigences physiques et psychologiques caractéristiques de cette profession.
« Nous constatons que le nouveau ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, poursuit le travail entamé par son prédécesseur afin de revaloriser la profession et de s’attaquer aux principaux irritants, souligne le président de la FPESPQ (CSN), François Trudelle. De notre côté, nous allons continuer notre travail constructif afin de dégager des solutions viables à long terme, y compris pour les répartiteurs médicaux d’urgence ».
Transformation des horaires
Un des irritants majeurs pour les paramédics oeuvrant en région est l’existence d’horaires de faction. Au lieu d’avoir un horaire de travail à l’heure, ceux-ci doivent plutôt être disponibles, 24 heures sur 24 pour des périodes de plusieurs jours consécutifs. Ils attendent ainsi un appel à leur domicile ou ailleurs, mais pas dans une ambulance. Lorsqu’ils reçoivent un appel, ils doivent d’abord se rendre à leur véhicule, ce qui a un impact parfois considérable sur le temps de réponse et, en définitive, sur la qualité des services.
Or, depuis quelques mois, des projets-pilotes sont en marche dans quelques régions afin de transformer ces horaires de faction en horaires réguliers. La création de ces projets-pilotes a été rendue possible grâce, notamment, à des années de travaux et de lutte menées par les syndicats CSN représentant les paramédics. Les projets-pilotes sont un succès sans équivoque. Au Saguenay-Lac-Saint-Jean et dans la région de Chibougameau, ceux-ci sont en place depuis quelques mois et on constate une amélioration notable des temps de réponse. Du côté de Portneuf, le projet-pilote est prêt à démarrer rapidement. Un autre projet verra le jour dans la région de Baie-Comeau, cet automne.
Face à ce succès incontestable, la FPESPQ (CSN) entend redoubler d’effort au cours des prochains mois afin que les horaires de faction cèdent le pas aux horaires réguliers, partout au Québec, et ce, dans les meilleurs délais.
La Fraternité des paramédics et employées des services préhospitaliers du Québec (FPESPQ CSN) est le nouveau nom du RETAQ-CSN. Elle regroupe de nombreux paramédics, partout au Québec. Le syndicat est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN (FSSS-CSN) qui compte quelque 3000 paramédics. La CSN regroupe aujourd’hui plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.
Source : FSSS-CSN – 10 juillet 2008
Pour renseignements : Denis Nadeau, vice-président de la FPESPQ (CSN) : 514 728-6565, poste 304 Jean-Pierre Larche, Service des communications de la CSN : (514) 598-2264