Négociations coordonnées dans 38 magasins d’alimentation au Québec La première vague concerne 12 magasins du Saguenay–Lac – Saint – Jean

Négociations coordonnées dans 38 magasins d’alimentation au Québec

La première vague concerne 12 magasins du Saguenay-Lac-Saint-Jean

Trente-huit syndicats de magasins d’alimentation affiliés à la Fédération du commerce-CSN ont résolu de coordonner leurs prochaines négociations. Des 18 premiers à ouvrir le processus de négociation, 12 sont du Saguenay-Lac-Saint-Jean, 5 de la grande région de Québec et un du Bas-Saint-Laurent. Depuis quelques semaines, les représentants des syndiqués déposent, auprès de leur employeur respectif, les demandes adoptées par les assemblées générales. « C’est une première dans l’histoire du secteur de la distribution alimentaire qu’autant de syndicats se rassemblent et se donnent des objectifs communs. Ils auront tout le soutien de la CSN et de notre fédération pour atteindre leurs objectifs », affirme Ann Potvin, secrétaire-générale de la Fédération du commerce-CSN et responsable de la négociation dans le secteur alimentation.

Pour assurer la plus grande cohésion possible dans la poursuite de leurs aspirations, les syndicats se sont dotés d’une plateforme commune de revendications. Cette plateforme comporte des demandes pécuniaires, comme des hausses de salaire, un REER collectif, un régime de vacances amélioré, des congés autant pour les employés à temps partiel que pour ceux à temps plein et une révision des critères d’admissibilité à l’assurance collective pour permettre à un plus grand nombre de salariés à temps partiel d’y accéder. « Pour un œil peu averti, ces demandes pourraient paraître embrasser large, mais quand on connaît les conditions dans lesquelles se trouvent les travailleuses et les travailleurs de l’alimentation, on ne s’étonne pas qu’il y ait un rattrapage important à faire, indique Ann Potvin. Depuis des décennies, seule la résistance des syndiqués devant les assauts des employeurs leur a évité de connaître des reculs encore plus grands. Il y a un coup de barre à donner et les syndiqués de 38 syndicats CSN se sont donné des moyens pour y arriver », renchérit-elle.

Outre les demandes à caractère pécuniaire, la plateforme syndicale comprend des revendications visant l’amélioration ou le maintien de certaines conditions de travail. À ce chapitre, l’assurance qu’un ratio de 55 % des heures travaillées soit réservé aux employés à temps plein est d’une importance capitale. Cette revendication assure qu’un nombre minimum de salariés puissent espérer vivre d’un emploi dans le secteur de l’alimentation. D’ailleurs, bien des employeurs chez qui cette mesure est déjà en vigueur y voient un élément de rétention du personnel qui les sert aussi. Enfin, les syndicats revendiquent une série de mesures pour assurer une meilleure qualité de vie au travail soit une politique contre le harcèlement au travail, une procédure d’arbitrage et d’attribution de postes et l’arbitrage médical en cas de maladie ou d’accidents du travail.

« Les négociations qui s’amorcent seront cruciales pour les travailleuses et les travailleurs de l’alimentation. Les grandes bannières du secteur devront accepter de partager leur profit et cesser de maintenir la majorité de leur personnel dans des conditions de précarité », conclu la représentante syndicale.

Pour en savoir plus : www.fc.csn.qc.ca/nego-alimentation


Source : CSN – 1 décembre 2008

Pour renseignements : Roger Deslauriers, Service des communications de la CSN, tél. : 514 598-2378, cell.  514 916-8041 Yannick Joyal, Conseil central du Saguenay-Lac-Saint-Jean, tél. : 418 549-9320, cell. : 418 812-0568

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