novembre 2002 – L’information paralysée en Abitibi – Témiscamingue

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novembre 2002 – L’information paralysée en Abitibi – Témiscamingue

Radio Nord Communications se désengage

L’information paralysée en Abitibi-Témiscamingue

Le syndicat des employé-es en communication de l’Abitibi-Témiscamingue (SECAT-FNC-CSN) tient à déplorer, à l’occasion du 1er Rendez-vous des régions, le désengagement de Radio Nord Communications envers la population de l’Abitibi-Témiscamingue.

C’est le message que sont allés livrer, aujourd’hui, une cinquantaine de membres du SECAT, en grève depuis le 25 octobre dernier, transportant ainsi leurs revendications devant Expo-Cité à Québec, soit à plus de 800 kilomètres de l’Abitibi-Témiscamingue.

Selon le président du SECAT, André Anglehart, “la bataille que livre les leaders économiques de l’Abitibi-Témiscamingue pour assurer son développement est efficace dans la mesure où elle obtient l’aval de tous les acteurs du milieu et de la population”. Or, le rôle des médias à ce chapitre est déterminant. Une couverture journalistique de qualité assure souvent la mobilisation souhaitée.

Alors que l’ensemble des régions du Québec réclament une décentralisation de l’appareil gouvernemental pour mieux se prendre en main et davantage se faire entendre, Radio Nord Communications, implantée en Abitibi-Témiscamingue depuis plus de 50 ans, se retire graduellement de la région.

Le SECAT condamne donc la centralisation des différentes directions de l’entreprise en Outaouais. Depuis 1998, cinq postes de direction ont échappé à l’Abitibi-Témiscamingue. C’est le cas pour les directions de l’information, de la comptabilité, des ressources humaines, du routage et de la radio. Les décisions qui touchent les différentes communautés de l’Abitibi-Témiscamingue correspondent ainsi de moins en moins à la réalité régionale.

ABANDON DES COMMUNAUTES LOCALES

Ce 2e conflit de travail en moins de quatre ans prive une fois de plus l’ensemble de la population régionale d’une information télévisuelle. Le SECAT en est malheureusement venu à déclencher cet ultime moyen de pression en l’absence de bonnes intentions de la part de l’entreprise afin d’offrir aux citoyens une information équitable et complète sur son territoire.

Au cours des 15 dernières années, Radio Nord a aboli près de 50 postes en Abitibi. Depuis le dernier contrat de travail, c’est 10 postes syndiqués qui ont été retranchés, dont deux de journalistes.

Depuis deux ans, deux des cinq MRC de l’Abitibi-Témiscamingue ne sont pratiquement plus couvertes par les journalistes de Radio Nord Communications. Aussi, la direction a déjà confirmé qu’elle ne tenait pas vraiment à conserver le poste de journaliste à Amos, et avoue qu’elle le maintient uniquement en raison des pressions du milieu.

RADIO NORD COMMUNICATIONS INVESTIT… AILLEURS AU QUEBEC

Depuis 10 ans, les syndiqués ont accepté des reculs dans leurs contrats de travail sous prétexte que l’entreprise éprouvait des difficultés financières. C’est pourquoi les employés exigent aujourd’hui le juste retour du balancier en réclamant notamment des augmentations salariales équivalentes à celles octroyées aux employés de la même entreprise en Outaouais, soit de l’ordre de 15 % sur 3 ans, incluant un régime de retraite.

Au cours des derniers mois, Radio Nord Communications, en partenariat avec le Groupe TVA, s’est dit prête à investir au moins 5 millions de dollars dans l’acquisition du réseau Radio Média, en plus de la station radiophonique CFOM-fm, dans la région de Québec. Radio Nord est aussi en pourparlers afin d’acquérir 50 % du Groupe Antenne 6 inc. qui exploite six stations de radio au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Entre le début des négociations, en novembre 2001, jusqu’au déclenchement du conflit de travail, le 25 octobre dernier, jamais l’entreprise n’a fait allusion à une situation financière difficile.

LES 70 EMPLOYE-ES SYNDIQUES DE RADIO NORD EN ABITIBI VEULENT DONC :

– récupérer les deux postes de journaliste abolis ;

– obtenir une augmentation salariale comparable à celle accordée aux employés de l’Outaouais et la création d’un régime de retraite ;

– maintenir un personnel suffisant pour assurer un service de qualité à la population.

En conséquence, le SECAT demande au gouvernement du Québec de faire pression sur le gouvernement fédéral afin que ce dernier légifère sur la mise en place, à l’instar du Québec, d’une véritable loi canadienne interdisant l’utilisation de briseurs de grève lors de conflit de travail. Une façon de faire qui ne fait qu’envenimer et perdurer le conflit, puisque Radio Nord Communications opère actuellement avec bon nombre de briseurs de grève. Il demande aussi au gouvernement de faire pression sur le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) afin de s’assurer que les entreprises régionales de communications, dont Radio Nord Communications en Abitibi-Témiscamingue, offrent une information de qualité à la population des différentes régions du Québec.

(Source: CSN 13-11-2002 — Michelle Filteau, : (514) 598-2155)

   


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