Propositions de la CSN pour une véritable relance de la construction navale au Québec

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Le gouvernement fédéral et les partis politiques québécois seront interpellés

Propositions de la CSN pour une véritable relance de la construction navale au Québec

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) a présenté sept propositions pour une véritable relance de la construction navale au Québec, un secteur particulièrement négligé par les politiques fédérales et qui mériterait assurément d’être inclus dans la politique industrielle du gouvernement du Québec. La vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, a souligné qu’il est essentiel de permettre aux chantiers navals de jouer un rôle à la mesure de leurs pleines capacités au Québec, étant aussi au cœur de la voie d’accès à l’intérieur du continent nord-américain.

« La CSN et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) ont toujours agi pour promouvoir et développer les chantiers navals au Québec et les emplois qui en découlent, a déclaré Francine Lévesque. Mais nous nous sommes trop souvent butés à des politiques fédérales qui ont nui à l’industrie navale d’ici et qui ont été responsables de la perte de milliers d’emplois dans le secteur manufacturier. La rationalisation que le Québec connaît depuis plus de 25 ans dans ce domaine est une conséquence des décisions d’Ottawa », a-t-elle dénoncé. Le 13 mars derniers, les délégué-es du conseil confédéral de la CSN ont adopté la politique Pour une véritable relance de la construction navale.

En effet, au cours de cette période, les politiques du gouvernement fédéral ont affecté négativement l’industrie de la construction navale au Canada et au Québec. Dès années 1960, le gouvernement canadien n’a pas su réagir aux subventions déloyales des pays asiatiques. Il a refusé d’augmenter ses tarifs douaniers pour compenser ces subventions déloyales. Le gouvernement canadien n’a pas non plus réussi à ouvrir le marché du cabotage américain aux constructeurs canadiens et québécois, malgré la négociation de deux ententes de libre-échange.

Lévis : le plus grand chantier naval au Canada La CSN n’a pas manqué de dénoncer la totale iniquité et du gouvernement Harper avec sa Stratégie nationale d’approvisionnement en matière de construction navale qui favorise outrancièrement la pérennité de deux grands chantiers navals au Canada, Irving sur la côte est et Seaspan sur la côte ouest. « Dans la stratégie fédérale, il n’y a plus de place pour un grand chantier naval au Québec, ce qui est inacceptable », a fait valoir la vice-présidente de la CSN. La CSN propose d’ailleurs que le fédéral retourne en appel d’offres pour la réalisation du contrat de 8 milliards $ obtenu par Seaspan, compte tenu de son inexpérience dans le type de construction requis et de la déficience de ses installations.

Les recommandations de la CSN  font aussi état de la nécessité que le fédéral accorde les contrats pour la construction, de l’entretien et de réparation des navires fédéraux à partir d’un processus d’appel d’offres « normal ». Le fédéral prévoit que 116 navires d’une valeur de 2 milliards $ seront construits. Les chantiers navals du Québec doivent se positionner pour obtenir leur part des contrats. « Le gouvernement du Québec doit appuyer la candidature des chantiers d’ici », estime Francine Lévesque.

« Au cours des derniers mois, la FIM et la CSN ont poursuivi les démarches auprès de Québec pour l’élaboration de la politique industrielle qui a été déposée l’an dernier par le gouvernement Marois, a poursuivi le vice-président de la fédération, Michel Tétreault. Nous estimons qu’avec ce que nous présentons aujourd’hui, cette politique est plus complète. C’est pourquoi nous proposons que le Québec s’assure de la mise en place des mesures permettant aux chantiers navals de réaliser leur potentiel de croissance. » 

La présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, Ann Gingras a parlé de l’importance pour les régions de maintenir et de développer des emplois dans le secteur manufacturier. « L’activité du chantier génère d’importantes retombées dans la région. Les familles ont été nombreuses dans la région à souffrir du manque de soutien des gouvernements, en particulier du fédéral. Au final, toute l’économie de la région a écopé de la perte des contrats : fournisseurs, commerçants, entrepreneurs ont subi des pertes. Les choses doivent maintenant changer. » a-t-elle souligné. La CSN poursuivra ses démarches auprès du gouvernement fédéral pour que les chantiers du Québec reçoivent leur juste part des contrats. « Mais nous profiterons aussi de la campagne électorale québécoise pour interpeller les chefs de partis et leurs candidats pour qu’ils prennent position sur les recommandations que nous présentons » a précisé la vice-présidente Francine Lévesque. La CSN représente quelque 1000 travailleuses et travailleurs du chantier naval Davie de Lauzon et de celui des Industries Verreault, à Les Méchins.

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