Réaction de la CSN à la mise à jour économique fédérale
Les solutions reportées à plus tard alors qu’il y a urgence d’agir
La mise à jour économique du ministre des Finances, Jim Flaherty, ne contient rien pour stimuler la croissance économique et redonner confiance aux consommatrices et aux consommateurs. Pour la Confédération des syndicats nationaux, le premier ministre Stephen Harper fait preuve d’irresponsabilité en remettant les décisions au prochain budget, ce qui nous reporte de plusieurs mois dans l’application des solutions.
« Le premier ministre Harper a déclenché des élections en invoquant le besoin de stabilité pour un gouvernement, en période de crise économique. Pendant la campagne, il a répété à satiété que le Canada se portait bien malgré la menace de récession à l’horizon. Aujourd’hui, il doit admettre que la récession est bel et bien à nos portes. La plupart des pays de l’OCDE ont adopté des mesures pour stimuler leur économie et aider les gens. La crise frappe maintenant. Qu’attend le gouvernement Harper pour réagir ? », a dénoncé la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.
La leader syndicale s’interroge sur les motifs qui poussent Stephen Harper à provoquer un affrontement avec l’abolition du programme de financement public des partis politiques, alors qu’une véritable crise se déroule sur le terrain économique, entraînant dans son sillage des dizaines de milliers d’emplois. « Affaiblir l’adversaire en période de crise pour récupérer 28 millions de dollars sur un budget 242 milliards, pour faire des économies dans la démocratie, ce n’est certainement pas donner l’exemple, c’est un coup bas! »
Attaque contre la démocratie, plan d’austérité à la sauce judéo-chrétienne, suspension des droits fondamentaux, dont le droit de grève, le droit de négocier, le droit à l’égalité; cette mise à jour est une véritable insulte à l’intelligence.
Pour la présidente de la CSN, le gouvernement Harper n’a aucune compassion pour les plus mal pris. « C’est vrai pour les chômeuses, les chômeurs, mais aussi pour les retraité-es qui doivent tout de même retirer leur FEER, en dépit d’une faible réduction de 25 % du montant à retirer. Rien pour soutenir les secteurs manufacturier et forestier mis à mal depuis des années. Cette mise à jour économique tient plus d’une approche totalitaire que d’un véritable plan pour soutenir l’économie et les gens en difficulté », de conclure la présidente de la CSN.
Source : CSN – 28 novembre 2008
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