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L'économie canadienne figure parmi les plus compétitives du monde

Santé et éducation sauvent la mise

par André Noël

C’est grâce à son système de santé, son système d’éducation et ses infrastructures que le Canada se classe parmi les économies les plus compétitives de la planète, note un bulletin économique du gouvernement du Québec diffusé cette semaine, en citant le dernier palmarès du Forum économique mondial.

« La principale force du Canada réside dans ses infrastructures, le système de santé et l’enseignement primaire », souligne la Direction des études économiques du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec. C’est cette force qui aide le Canada à devancer la plupart des pays au niveau de la compétitivité.

Cette affirmation repose sur le rapport 2007-2008 du “Rapport global sur la compétitivité” produit par le Forum économique de Davos. Selon ce palmarès, le Canada figure au 13e rang mondial de la compétitivité économique, derrière les États-Unis (premier rang), suivis, dans l’ordre, par la Suisse, le Danemark, la Suède, l’Allemagne, la Finlande et Singapour.

Une information, que relève le bulletin économique du ministère de l’Agriculture, est passée inaperçue lors de la publication du rapport, le 31 octobre dernier : si ce n’était de l’excellence de son système de santé, de son éducation et de ses infrastructures, le Canada se classerait beaucoup moins bien.

Le Canada figure au huitième rang mondial pour ses réseaux de santé et d’éducation primaire et secondaire, derrière les cinq pays scandinaves, la Nouvelle-Zélande et Taiwan, mais devant les Pays-Bas (10e rang), la France (12e), la Grande-Bretagne (21e), et les États-Unis (34e). Il se classe aussi au huitième rang pour la qualité de ses infrastructures et l’efficacité de son marché du travail.

Il s’agit là de trois des 12 critères de classement. Ce sont eux qui font augmenter la note finale, le Canada occupant une place peu enviable dans d’autres secteurs. Il se classe ainsi au 42e rang pour la stabilité macroéconomique et au 20e rang pour la “sophistication des affaires”, c’est-à-dire pour l’efficacité de son système de production des biens et services.

Sondage

Ce classement est calculé à partir d’informations publiques et d’un sondage effectué auprès de 11 000 hommes et femmes d’affaires provenant de 131 pays. Ce n’est pas la première fois que des hommes d’affaires soulignent que le système de santé canadien contribue à la compétitivité du pays.

Il y a déjà dix ans, Charles Baillie, alors président de la banque Toronto-Dominion, en vantait les mérites. « Le système de santé du Canada n’est pas un poids, mais un atout économique, que le pays ne devrait pas oser perdre, aujourd’hui plus que jamais, disait-il. Dans une ère de mondialisation, nous avons besoin de tout avantage comparatif et compétitif que nous possédons. Et les fondements de notre système de santé constituent l’un de ces avantages. »

« Une main-d’œuvre en santé est un facteur vital pour assurer la compétitivité et la productivité d’un pays, notent les auteurs du rapport du Forum de Davos. Des travailleurs malades ne peuvent pas utiliser tout leur potentiel et seront moins productifs. Un pauvre état général de santé engendre des coûts pour les entreprises, les travailleurs malades étant souvent absents ou moins efficaces. Les investissements dans les soins de santé sont donc fondamentaux tant pour des raisons économiques que morales. »

La bonne note accordée par le “Rapport global sur la compétitivité” tranche avec la vision beaucoup plus négative présentée par le rapport du Groupe de travail sur le financement du système de santé, présidé par Claude Castonguay et diffusé la semaine dernière. Ce rapport affirme que la productivité du système de santé du Canada est « insuffisante » : « La faible productivité des systèmes de santé canadien et québécois se confirme lorsque l’on compare la performance générale du système par rapport à d’autres juridictions. »

Le rapport Castonguay cite à plusieurs reprises l’exemple de l’Allemagne, un pays que la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, considère comme un modèle en matière de santé. Pourtant, selon le rapport du Forum de Davos, les systèmes de santé et d’éducation allemands se classent au 40e rang mondial, loin derrière les systèmes canadiens et, en fait, loin derrière presque tous les pays occidentaux.


Source : La Presse, page A-7 – 28 février 2008

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