Hier, 21 décembre, le commissaire Alain Turcotte, de la Commission des relations du travail, a rejetéune objection préliminaire de Couche-Tard Inc. et de Alain Bouchard. Ceux-ci demandaient à ce que la Fédération du commerce de la CSN ainsi que la Confédération des syndicats nationaux ne soient pas reconnues comme parties aux plaintes d’entrave, d’intimidation et de menaces.
Pour les avocats de la CSN il était clair depuis le début que la FC-CSN et la CSN, auxquelles les syndicats représentant des travailleurs de Couche-Tard de Montréal, de Laval et de la Montérégie sont affiliés, doivent être considérées comme des parties au dossier puisqu’elles ont un intérêt concret et direct.
Le droit de ces organisations d’intervenir sur des questions d’ordre public qui les touchent a déjà fait l’objet de décision par les tribunaux. Le commissaire rappelle donc que la CSN et la FC-CSN peuvent intervenir puisque que le respect et la protection de la liberté d’association sont en cause. Le commissaire ajoute par ailleurs, qu’elles sont également des parties du fait qu’elles sont en mesure de démontrer qu’elles subiraient des préjudices s’il s’avère que la Commission en arrive à la conclusion que les gestes posés par Couche-Tard constituent une entrave, de l’intimidation ou des menaces.
La CRT étudiera, dès le début de l’an prochain, la cause sur le fond.
Négociations Rappelons que les salarié-es de trois autres dépanneurs Couche-Tard sont syndiqués, soit celui de Saint-Liboire, à la sortie 145 de l’autoroute 20 et celui du 1400, boul Édouard, dans l’arrondissement Saint-Hubert, à Longueuil. Quant aux salarié-es du Couche-Tard du 18 401, Antoine-Faucon, dans l’arrondissement Pierrefonds-Roxboro, à Montréal, ils ont déposé une requête en accréditation auprès de la CRT, le 8 décembre dernier.
Bien que les projets de négociations diffèrent d’un établissement à l’autre, les salarié-es syndiqués de Couche-Tard portent un bon nombre de revendications similaires, notamment :
• quatre journées de maladie par année, alors qu’ils n’en ont aucune actuellement ; • un bouton de panique en cas de vol à main armée ; • un suivi psychologique pour les victimes d’agression armée ; • des règles objectives pour les octrois de poste ainsi que les choix d’horaire et de vacances ; • le respect des normes du travail et des lois sur la santé et la sécurité ; • une échelle salariale menant à un taux horaire d’environ 12,50 $ l’heure, après quatre ans de service, pour les préposé-es.
Pendant que ces négociation se poursuivent, la CSN continue d’accueillir les salarié-es de Couche-Tard qui souhaitent se syndiquer. Ceux-ci peuvent communiquer avec les conseillers de la CSN au 1 800 947 6177. Ces appels sont confidentiels.
Les salarié-es de Couche-Tard font partie de la Fédération du commerce de la CSN. Celle-ci est l’une des huit fédérations composant la Confédération des syndicats nationaux. Fondée en 1921, la CSN regroupe aujourd’hui quelque 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.