Dans la foulée de l’annonce selon laquelle Loto-Québec investira 305 millions dans la rénovation du Casino de Montréal, les agentes et les agents de sécurité du casino rappellent que le motif du lock-out qui les a mis à la rue depuis sept mois, une modification majeure de leur horaire, n’a aucune incidence monétaire pour la société d’État. Pourtant, aucun règlement n’est en vue.
« Le gouvernement justifie cet investissement énorme par la création d’emplois, a observé le président du syndicat des agents de sécurité, Rick Scopelleti. Or, notre employeur essaie de couper 30 % de nos effectifs. Économiser sur un corps de sécurité professionnel dans un casino qui coute si cher aux contribuables nous semble être un mauvais pari ! »
Ces coupures ont été annoncées par l’équipe patronale de négociation du casino au mois de janvier, soit cinq mois après la déclaration de lock-out. L’employeur propose de retrancher 50 % du personnel affecté au repérage des joueurs compulsifs et 40 % celui qui s’occupe des premiers soins, de la prévention incendie, du transport des valeurs et des patrouilles parmi la clientèle.
Aujourd’hui, les membres de l’unité sécurité du Syndicat des employé-es de la Société des casinos du Québec (CSN) manifestent leur mécontentement devant le bureau de la présidente du conseil d’administration de Loto-Québec, Hélène Fortin, au 1100 René Lévesque Ouest, afin de lui signaler le manque de logique dans le lock-out au Casino de Montréal que cette société d’État a déclaré le 27 août 2008.
Le 27 février, le syndicat a écrit une lettre à tous les membres du conseil d’administration de Loto-Québec afin de les sensibiliser aux enjeux du conflit de travail. « En tant que membre du conseil d’administration de Loto-Québec, vous avez la responsabilité de voir à la saine administration de cette société d’État, écrivait Rick Scopelleti. Vous devez intervenir et vous assurer que tout soit mis en œuvre pour dénouer l’impasse et ramener la sécurité au casino. »