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Le 58e Congrès de la FTPF–CSN s’est ouvert à Québec

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Sur le thème Plus que jamais, poursuivons notre action

Le 58e Congrès de la FTPF–CSN s’est ouvert à Québec

Sur fond de la pire crise que traverse le secteur forestier dans son histoire, s’est ouvert aujourd’hui le 58e Congrès de la Fédération des travailleurs et des travailleuses du papier et de la forêt (FTPF–CSN) à l’hôtel Plaza Québec jusqu’à vendredi. Sur le thème Plus que jamais, poursuivons notre action, les quelque 200 délégués sont invités à échanger sur l’avenir de leur secteur. Plusieurs spécialistes d’ici et d’ailleurs dans le monde interviendront tout au long de la semaine sur la situation, mais aussi sur le développement du domaine du papier et de la forêt. Le président de la fédération, Sylvain Parent, a placé le congrès dans la continuité du précédent. « La continuité dans la promotion et la défense de notre vision du développement de la forêt du Québec, a-t-il déclaré aux congressistes. Une forêt qui doit procurer des emplois durables aux travailleuses et aux travailleurs du Québec ; la continuité afin d’augmenter notre rôle d’influence dans la prise de décision affectant l’avenir de la forêt ; la continuité dans le développement de notre fédération afin qu’elle puisse encore répondre adéquatement aux besoins de ses membres ; la continuité dans le développement d’une mentalité syndicale nouvelle et créative faisant le lien entre nos valeurs traditionnelles et l’époque dans laquelle nous nous trouvons. » Dans son allocution, le président de la FTPF–CSN a déclaré que « le dernier mandat  a été marqué par des crises successives et cumulatives. Au début, sévissait une crise forestière et à plus grande échelle, une crise manufacturière. Cette situation d’ailleurs perdure toujours et semble même vouloir s’accentuer. De surcroît, au milieu de notre mandat, est survenue la crise financière qui a de nombreux impacts sur plusieurs secteurs d’activité de l’économie, dont le nôtre. Enfin, le tout s’est transformé en crise économique majeure, suscitant des sentiments de méfiance et d’incertitude chez les consommateurs. Cette accumulation de conjonctures défavorables fait en sorte que la fin de l’année 2008 et les six premiers mois de 2009 ont été à ce jour les plus dramatiques à l’égard du niveau d’activité des entreprises forestières provocant de nombreuses mises à pied parmi les travailleuses et les travailleurs. » Loto boni Sylvain Parent a vilipendé les hauts dirigeants des grandes entreprises du secteur du papier et de la forêt qui demandent aux travailleurs de se serrer la ceinture alors qu’ils bénéficient eux-mêmes de « loto boni ». Il a cité en exemple le PDG de Quebecor World, Jacques Mallette, qui a reçu une prime de 1,4 million de dollars au cours de la dernière année, et ce, en plus de son salaire régulier d’un million. « Le conseil d’administration de Quebecor World a consenti à verser cette généreuse prime à son PDG alors que l’entreprise était sous la protection de ses créanciers, a-t-il dénoncé. L’entreprise explique qu’elle a ” amélioré son régime de primes de rendement ” pour tenir compte des défis liés aux procédures d’insolvabilité et pour inciter les employé-es à se montrer performants pendant cette période critique. On se demande bien de quels employé-es on peut parler ! » Il a rappelé que la Cour supérieure du Québec, qui supervise les procédures canadiennes de restructuration de Quebecor World, a approuvé la bonification du régime de primes de rendement en juillet 2008. « Résultat: pas moins de 92 cadres, jugés ” cruciaux ” pour sortir l’entreprise de la restructuration, ont eu droit à une bonification de leurs primes en 2008. » Sylvain Parent a dit souhaiter que les autres entreprises sous l’égide de la loi C-36, Blue Mountain et AbitibiBowater, ne se comportent pas de cette manière, « surtout que certains dirigeants de cette dernière entreprise ont déjà passé à la caisse l’année dernière, a-t-il mentionné. Souvenons-nous de la prime versée à John Weaver, cet américain venu gérer les forêts publiques du Québec. En fait, M. Weaver devait toucher la modique somme de 17,5 millions de dollars. Mais, a-t-on appris récemment dans le cadre de la C-36, il aurait reçu seulement 4,5 millions de son boni. Le versement du solde de sa prime a été suspendu compte tenu du processus de protection de la Cour… » En regard de la réforme du régime forestier, à laquelle la CSN et la FTPF ont, à maintes reprises, défendu les positions de leurs membres, le président de la fédération a tenu à souligner qu’il « reste encore plusieurs étapes à franchir avant de mettre en place un nouveau régime forestier, par exemple le dépôt d’un projet de loi qu’on attend sous peu. Les trois prochaines années seront déterminantes pour la mise en place d’un nouveau modèle de régime forestier. » La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, s’est adressée aux délégués en les assurant de leur soutien les 300 000 membres du mouvement. Elle a notamment fait état de la campagne menée sur le thème Sortir de la crise ensemble, en collaboration avec la FTQ, la CSQ et le Conseil national des chômeurs, qui vis à apporter des modifications au régime d’assurance-emploi à trois égards, soit l’accessibilité, le niveau des prestations et l’abolition du délai de carence. La présidente du conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Ann Gringras, a souhaité la bienvenue aux délégués de la FTPF–CSN qui souligne cette année le 101e anniversaire de fondation. Horaire Le mardi, les congressistes entendront des interventions sur le thème de la santé et sécurité du travail par des spécialistes, dont un représentant de la CSST, et des représentants syndicaux. La question de l’avenir du secteur de la foresterie et du sciage ainsi que de celui des pâtes et papier sera abordée le mercredi avec des conférences de Hervé Deschesnes et de Jean Hamel, du groupe FPInnovations. En après-midi, Josée Breton, responsable de la campagne sur la chaine d’approvisionnement en papier interviendra sur L’industrie papetière nord-américaine à l’aube du changement : pour des modèles industriels viables – Rapport sur les tendances 2009 d’ÉcoInitiatives. Puis, le secrétaire de la Fédération internationale des syndicats des travailleurs de la chimie, de l’énergie, des mines et des industries diverses (ICEM), Kemal Özkan, analysera la situation mondiale de l’industrie de la pâte et du papier. Luc Bouthilier, professeur en politique forestière au département des Sciences du bois et de la forêt de l’Université Laval, interviendra par la suite sur le thème Pourquoi l’industrie forestière a un avenir au Québec. Le jeudi, en matinée, l’ex-premier ministre Bernard Landry, traitera de la crise du secteur manufacturier. Il sera suivi de Yves Michaud, qui interviendra devant les délégué-es du rapport entre l’environnement et le syndicalisme. En après-midi, des représentants de la CSN et de la fédération prendront la parole sur les solutions à la crise, la position de la FTPF sur la réforme du régime forestier et les politiques d’achat responsable. Le congrès se terminera le vendredi avec l’adoption des recommandations du rapport du comité exécutif et l’installation des nouveaux officiers de la fédération qui auront été élus la veille. La FTPF-CSN regroupe quelque 13 000 travailleuses et travailleurs du secteur du papier, de la forêt et des imprimeries, dans 185 syndicats.

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