L’aide juridique à nouveau menacée par la grève au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie

Les services de l’aide juridique dispensés au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie et aux Iles-de-la-Madeleine pourraient à nouveau être perturbés par la grève. En effet, les avocates et les avocats de l’aide juridique de la région ont renouvelé leur mandat de grève, ce week-end, afin d’accentuer la pression sur Québec.

Réunis en assemblée générale samedi, les membres de leur syndicat, qui est affilié à la CSN, ont voté à l’unanimité en faveur de cinq jours de grève supplémentaires. Leur banque de jours de grève contient maintenant plus de dix journées de débrayage pouvant être déclenchées à tout moment.

Sans convention collective depuis plus de trois, les avocates et les avocats de l’aide juridique exigent le maintien de leur parité salariale avec les procureur-es de la Couronne. Pour la première fois en près de 30 ans, Québec voudrait leur attribuer des conditions salariales inférieures.

« Nous plaidons les mêmes dossiers que les procureur-es de la Couronne, devant les mêmes juges et au sein des mêmes tribunaux », rappelle le président du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–CSN, MHugo Caissy. « Alors que le système judiciaire est aux prises avec d’importants problèmes liés au manque de personnel, il est irresponsable de la part de Québec de vouloir créer deux classes d’avocats. Il en va de l’accessibilité au système de justice pour l’ensemble des citoyennes et des citoyens, particulièrement dans les régions éloignées où la pénurie de main-d’œuvre frappe encore plus fort. »

« Nos membres ont été clairs en assemblée : il n’est pas question pour nous d’abandonner ce principe de justice qui nous est cher, à savoir que la poursuite et la défense doivent pouvoir agir sur un pied d’égalité », d’ajouter Me Caissy.

Les syndicats de l’aide juridique affiliés à la CSN représentent 200 avocates et avocats de Montréal, de Laval, des Laurentides, de Lanaudière, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Ils sont affiliés à la Fédération des professionnèles (FP–CSN). Fondée en 1921, la CSN regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

L’avenir du réseau public nous concerne toutes et tous !

Le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr, rencontrait ce matin des représentantes des Médecins québécois pour le régime public (MQRP) en compagnie des présidences de la FSSS–CSN, de la FP–CSN et du Conseil central du Montréal métropolitain, Réjean Leclerc, Danny Roy et Dominique Daigneault, pour échanger sur nos visions respectives en santé et services sociaux.

Constitué en 2005 à la suite du jugement Chaoulli de la Cour suprême qui a levé, au Québec, l’interdiction de l’assurance privée pour les soins et services couverts par le régime public, le MQRP regroupe des médecins résolument engagés en faveur du réseau public de santé et de services sociaux. Les échanges ont porté notamment sur le Plan santé mis en avant par la CAQ et sur des solutions concrètes d’avenir en santé et services sociaux.

Le MQRP s’oppose vigoureusement à la privatisation en santé et services sociaux. Pour la CSN, le MQRP est un allié important avec qui nous pouvons développer une vision commune autour de nombreux enjeux avec toujours le même objectif : défendre l’universalité et l’accessibilité des services publics de qualité pour toute la population.

Pour en savoir davantage sur nos positions en santé et services sociaux, consultez notre site de campagne, Vraiment public.

Oui, il faut décentraliser, pour vrai

Le gouvernement de la CAQ prépare une profonde transformation en santé et services sociaux. L’actualité nous démontre chaque jour que le statu quo est intenable. L’ensemble de la population souhaite que ce gouvernement réussisse à soigner ce système dont nous avons déjà été si fiers, collectivement.

L’une des clés de la réussite sera sans aucun doute de procéder à la nécessaire décentralisation souhaitée par nombre d’acteurs du milieu, alors que des années de réformes sont allées dans le sens inverse. Les solutions aux problèmes de notre système existent très souvent déjà à l’intérieur du réseau public. Il suffit de discuter sérieusement avec les travailleuses et les travailleurs qui sont au cœur des soins et des services au quotidien pour constater à quel point ils savent ce qui fonctionne et ce qui ne tourne pas rond. Au fil des années, la centralisation excessive et l’affaiblissement du secteur public ont érodé leur sentiment d’appartenance et ont nui à leur capacité d’offrir les meilleurs services possibles.

La décentralisation véritable du système et sa démocratisation seront pour nous des axes prioritaires pour analyser les changements que proposera le gouvernement. Nous avons déjà eu l’occasion de présenter notre vision au ministre à ce sujet lors de discussions qui portaient notamment sur son plan santé. Il en va de même quant au projet de création d’une agence provinciale de gestion, jusqu’ici nommée Santé Québec.

Pour une véritable décentralisation, il faut recréer des espaces permettant de ramener certaines décisions au niveau terrain, plus près des citoyennes et des citoyens, afin de mieux adapter les services à leurs besoins. Il faut redonner de l’autonomie aux établissements et favoriser la concertation entre les différents acteurs.

Or, depuis des décennies, les gouvernements ont eu tendance à centraliser les décisions dans des mégastructures régionales dont les dirigeants, trop souvent déconnectés du terrain, sont nommés par Québec. Aujourd’hui, la population n’a pratiquement plus de voix dans la prise de décision, ni même les intervenantes et les intervenants qui peinent à offrir les soins et les services au quotidien. Ils sont pris dans un système rigide dont la culture actuelle empêche l’intégration de leur point de vue pour améliorer son fonctionnement.

Nous appelons à un changement de paradigme complet afin de nous concentrer davantage sur les besoins réels de la population. Il faut recréer des instances plus démocratiques qui auront notamment comme mission de mieux coordonner les services offerts à la population sur un territoire donné.

 

Miser sur les CLSC
Un exemple concret parmi d’autres d’une véritable décentralisation serait de miser sur les Centres locaux de services communautaires (CLSC). Non seulement ces établissements sont-ils déjà présents sur tout le territoire québécois, mais ils sont en plus tout désignés pour devenir la porte d’entrée pour toute la population qui a besoin d’un soin ou d’un service, qu’il s’agisse de santé physique ou mentale.

Les CLSC ont été pensés dès le départ pour jouer ce rôle. On peut facilement imaginer des CLSC ouverts de jour comme de nuit et la fin de semaine, qui soignent la population et qui réunissent tous les services de première ligne offerts par des équipes multidisciplinaires, sous un même toit. Ils pourraient prendre le relais des cliniques privées et des groupes de médecine familiale (GMF) qui ont échoué à améliorer l’accès de la population au système de santé et de services sociaux.

Les CLSC ont une mission globale qui ne se limite pas aux urgences mineures de santé : elle englobe également la prévention et des actions sur les déterminants sociaux de la santé. Ils pourraient constituer le guichet unique, tant sur le plan médical que psychosocial, pour permettre à la population de consulter la bonne ressource pour chaque besoin.

Nos CLSC sont sous-utilisés. Nous invitons le gouvernement à étudier sérieusement la possibilité de miser davantage sur eux et d’en faire l’assise de ce qui constituerait une véritable décentralisation.

La CSN propose par ailleurs plusieurs autres pistes de solution pour améliorer globalement la situation en santé et services sociaux. On peut les retrouver sur notre site Web : https://www.csn.qc.ca/vraiment-public.

 

Lettre ouverte de Caroline Senneville, présidente de la CSN, publiée le 27 janvier 2023 dans le quotidien Le Droit.

Les grévistes du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges interpellent l’archevêché de Montréal

Ce jeudi 26 janvier au matin, tout juste après avoir conclu un pacte de front commun pour régler leurs grèves respectives à une table unique, les membres du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEECNDDN–CSN) et du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges (STTCNDDN–CSN) sont allés rendre visite à l’archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine.

« Après 20 semaines de grève, nous sommes venus interpeller le plus haut responsable de l’Église catholique de Montréal à ses bureaux afin de lui demander d’exercer des pressions auprès de la Fabrique Notre-Dame dans le cadre des présents conflits de travail que nous et nos collègues de l’entretien vivons actuellement. Nous sommes prêts à régler ces deux conflits dès que possible, mais ce sera ensemble, à la même table, que nos deux syndicats vont s’entendre avec la Fabrique », déclare Éric Dufault, président du SEECNDDN–CSN.

« Que ce soit pour le syndicat des employé-es de bureau ou pour notre unité, nous nous battons pour un plancher d’emploi et pour des salaires qui vont assurer un avenir viable pour le cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Sans ces deux éléments essentiels, nous ne serons pas en mesure de bien répondre aux demandes des familles endeuillées. Actuellement, ce sont justement ces familles qui paient le fort prix de l’obstination de la Fabrique Notre-Dame qui relève de l’archevêché de Montréal. Voilà donc pourquoi aujourd’hui nous interpellons Mgr Lépine afin qu’il exerce son rôle de leader, étant le plus haut responsable de cette organisation », ajoute Patrick Chartrand, président du STTCNDDN–CSN.

À propos

En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 17 membres. Pour sa part, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN, responsable de l’entretien, rassemble environ 100 membres qui sont en grève depuis le jeudi 12 janvier 2023.

Vote de grève générale illimitée à l’unanimité chez Autobus Yves Séguin

Le Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN a adopté un mandat de grève générale illimitée à l’unanimité par voie de scrutin secret lors d’une assemblée générale tenue ce lundi 23 janvier au soir.

« Le cheap labor dans le transport scolaire, pour nous, c’est terminé. Notre métier doit être valorisé et reconnu et les salaires doivent être conséquents face aux responsabilités qui sont les nôtres. On conduit un véhicule lourd, on a des horaires coupés qui nous font travailler de très tôt le matin à tard en fin de journée, sans compter qu’on prend en charge jusqu’à 72 élèves dans nos véhicules, de leur demeure à l’école. On s’est serré la ceinture depuis trop longtemps et on veut notre juste part des sommes qui ont récemment été octroyées à notre employeur », déclare Louise Boulé, présidente du syndicat.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Il est temps que ça change dans le domaine du transport scolaire. Les boss ont très longtemps misé sur le fait qu’on pouvait engager du monde sans bonifier leurs conditions de travail de manière à bien rémunérer les salarié-es. Ils ont fait beaucoup d’argent sur leur dos et, actuellement, on voit très bien que cette vision à court terme nous a menés à une rareté de main-d’œuvre que nous connaissons et aux bris de services que nous observons partout au Québec. Ce que je leur dis, c’est simple : payer bien votre monde et vous allez en avoir, des candidatures », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, le Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN regroupe environ 75 membres qui sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Vote de grève générale illimitée chez Autobus RM

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus R.M.–CSN a adopté un mandat de grève générale illimitée à 97 % par voie de scrutin secret lors d’une assemblée générale tenue ce samedi 21 janvier au matin.

« Dans le contexte actuel de rareté de main-d’œuvre et d’inflation, les salaires que nous recevons sont totalement insuffisants. Il faut que notre métier soit valorisé et que les salaires suivent les responsabilités qui sont les nôtres. Nous avons des horaires coupés qui nous font travailler de très tôt le matin à tard en fin de journée, sans compter qu’il n’est pas de tout repos de conduire jusqu’à 72 élèves de leur demeure à l’école. Nous voulons avoir notre juste part des sommes qui ont récemment été octroyées aux transporteurs, et c’est maintenant que nous la voulons », déclare Robert Dubois, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus R.M.–CSN.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Il est grand temps que ça change dans le transport scolaire. Les boss ont trop longtemps misé sur le fait qu’on pouvait engager du monde sans bonifier leurs conditions de travail de manière à bien rémunérer les salarié-es. On voit bien actuellement que cette vision à court terme nous a menés à la rareté de main-d’œuvre que nous connaissons et aux bris de services que nous observons partout au Québec. Ce que je leur dis, c’est simple : payer bien votre monde et vous allez en avoir, des candidatures », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2021, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus R.M.–CSN regroupe environ 80 membres qui sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

La CSN félicite Magali Picard pour son élection à la tête de la FTQ

 En ce dernier jour de congrès de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) salue l’arrivée de Magali Picard à la présidence de la FTQ. Elle félicite également Denis Bolduc pour sa réélection en tant que secrétaire général.

Mme Picard est une militante et une leader syndicale de longue date, et l’ensemble des travailleuses et travailleurs de la FTQ bénéficieront de son expérience. « En tant que femme, je salue également le fait que Magali soit non seulement la première femme à la tête de la centrale, mais également la première autochtone », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« J’ai déjà eu le plaisir d’échanger avec Magali il y a quelques jours, lors de ma participation au congrès de la centrale syndicale, et je peux dire d’ores et déjà que notre collaboration sera féconde. Nos organisations respectives connaissent des défis semblables, et nous aurons l’occasion de défendre nos convictions ensemble non seulement lors des négociations du secteur public, mais également dans des dossiers comme l’augmentation du salaire minimum, la transition environnementale ou encore les conditions salariales en cette période d’inflation, par exemple », ajoute la présidente.

La CSN souhaite également bonne suite à Daniel Boyer, qui quitte la présidence pour une retraite bien méritée. « Daniel fut un collaborateur de grande qualité, un gentleman qui a accompli de grandes choses. Je le salue bien bas. »

La CSN et la CSD unissent leurs forces

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) annoncent qu’elles se sont entendues pour travailler de concert à l’occasion de la prochaine ronde de négociation des ressources intermédiaires et de type familial (RI-RTF), à l’enfance et à l’adulte. Les RI-RTF sont des familles qui accueillent et hébergent une clientèle vulnérable, dont des enfants, suivant des ententes conclues avec les CISSS et les CIUSSS. Ensemble, la CSN et la CSD regroupent plus de 63 % des RI-RTF du Québec, accueillant plus de 11 250 usagères et usagers.

La CSN compte huit syndicats représentant environ 1500 ressources, à l’enfance et à l’adulte. Ces syndicats sont affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) au sein de laquelle ils forment un secteur autonome. « Les services que les RI-RTF offrent sont absolument indispensables, explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville. La prochaine négociation doit donner des résultats concrets, car présentement ces ressources sont sous pression constante. Elles pourront compter sur l’appui inébranlable de nos deux centrales syndicales et de leur fédération vers l’atteinte de leurs objectifs. »

De son côté, la CSD représente une dizaine d’associations à l’enfance et à l’adulte comptant plus de 4000 ressources, réunies au sein de l’ADRAQ (CSD) et l’ADREQ (CSD), formant un secteur autonome. Le vice-président de la CSD, Kaven Bissonnette, salue cette alliance, une première historique dans le secteur. « Nous nous coordonnerons étroitement lors de la prochaine ronde de négociation, que ce soit en matière de partage d’informations ou encore de stratégie. Nos deux organisations portent des valeurs similaires. Nous sommes certains qu’en travaillant ensemble nous serons mieux outillés pour réaliser des avancées afin d’améliorer les conditions de travail des ressources au quotidien. »

Les ententes liant le gouvernement et les RI-RTF viendront à échéance le 31 mars 2023.

8 mars 2023 : Résistances féministes !

Le slogan Résistances féministes met en lumière la nécessité d’agir et de poursuivre les luttes pour une société libre, juste, égalitaire et inclusive.

Le Collectif 8 mars dévoile aujourd’hui le slogan et le visuel de la Journée internationale des droits des femmes 2023 qui se déroulera sur le thème Résistances féministes.

Malgré les nombreuses avancées réalisées par les femmes et les travailleuses depuis des décennies, les inégalités à leur endroit perdurent, notamment chez les femmes marginalisées. Plusieurs luttes doivent encore être menées pour l’amélioration de leurs conditions de vie. La liste des obstacles auxquels les femmes se heurtent au quotidien est malheureusement trop longue :

  • Valorisation de leur travail, entre autres dans les métiers majoritairement féminins
  • Problèmes criants d’accès au réseau des services de garde éducatifs à l’enfance, qui empêchent ainsi les familles et les femmes de pouvoir travailler
  • Violences subies (violence conjugale et violence à caractère sexuel)
  • Cyberharcèlement et cyberintimidation
  • Menaces à l’existence de certains droits
  • Inaccessibilité à des services en matière de justice reproductive (avortement, services d’obstétriques et gynécologie)
  • Etc.

À l’extérieur de nos frontières, les droits des femmes sont bafoués de façon inouïe. En Afghanistan, elles subissent un véritable liberticide organisé par les talibans qui leur interdisent l’accès aux études, au marché du travail, aux espaces publics. En Iran, le régime en place continue de réprimer violemment la révolte populaire initiée par les Iraniennes en septembre dernier. Aux États-Unis, l’avortement est dorénavant interdit à 21 millions de femmes (ou fortement restreint) depuis l’annulation par la Cour suprême américaine de l’arrêt Roe c. Wade, qui en garantissait l’accès partout au pays.

Un thème combatif
Devant l’intolérance, la haine et l’obscurantisme, devant l’exacerbation des violences faites aux femmes, devant les discours dégradants et sexistes, devant les inégalités entre hommes et femmes, nous opposons nos résistances féministes !

Parce que le silence devant toutes les violences et les inégalités persistantes est intolérable, ensemble, levons-nous, prenons la parole et agissons pour un monde solidaire.

Voir et télécharger tous les outils de visibilité du 8 mars 2023

Salaire minimum: trop peu, trop tard, déplore la coalition Minimum 18$

Alors que le gouvernement du Québec annonce une hausse du salaire minimum à 15,25 $ l’heure, la coalition Minimum 18$ se désole du décalage de cette annonce.

« Si elle n’arrivait pas 6 ans en retard et qu’on n’avait pas connu une inflation frisant les 7 % dans la dernière année, l’annonce par le ministre du Travail, Jean Boulet, de l’atteinte du salaire minimum à 15,25 $ l’heure serait une bonne nouvelle. Cependant, dans le contexte actuel, cette augmentation de 1 $ l’heure est perçue comme une forme de mépris de la réalité des travailleuses et travailleurs : le gouvernement de François Legault ne fait qu’appauvrir les plus pauvres », déclarent les porte-parole de la coalition, qui comprend la FTQ, la CSN, la CSQ, la CSD, l’APTS, le SFPQ, le SPGQ, le Collectif pour un Québec sans pauvreté, le Front de défense des non-syndiqué-es (FDNS) et le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants.

Une hausse déconnectée de la réalité

« Alors qu’en décembre dernier, le premier ministre François Legault reconnaissait la difficulté de vivre dignement avec un salaire horaire de 18 $, son gouvernement propose d’augmenter le salaire minimum à 15,25 $ l’heure. Non seulement c’est incohérent, mais c’est indécent! » Les membres de la coalition se demandent comment le gouvernement peut prétendre vouloir lutter contre la pauvreté alors que la paie minimale qu’il fixe n’offre que la misère.

« Alors que l’augmentation actuelle des prix du logement, du transport et de l’épicerie menace plus particulièrement les travailleuses et travailleurs à faible revenu, cette hausse nous apparaît complètement déconnectée de la réalité », ajoutent les membres de la coalition Minimum 18$. « Faut-il rappeler au ministre Boulet que, selon le Bilan-faim du réseau Les Banques alimentaires du Québec, le nombre de personnes ayant eu recours aux services d’aide alimentaire et dont la source principale de revenu est l’emploi a augmenté de 37 % depuis 2019! » Rappelons qu’avant la poussée inflationniste, les analyses de la coalition démontraient que le salaire minimum devait être haussé à 18 $ l’heure afin de permettre à une personne seule travaillant à temps plein de sortir de la pauvreté.

Le comble de l’insulte

Dans un contexte où le salaire moyen au Québec était de 31,41 $ l’heure en décembre 2022 et que Statistique Canada révèle qu’il a augmenté de 6,9 % depuis un an, tout laisse croire que le salaire moyen dépassera les 32 $ en mai 2023. « Nous dénonçons depuis plusieurs années l’aspect limitatif de la politique gouvernementale québécoise de plafonner le salaire minimum à 50 % du salaire moyen. Or, cette année, comble de l’insulte, le gouvernement du Québec fixe le salaire minimum bien en deçà de ce seuil (47 %). Ce dernier aurait dû, selon son propre critère, permettre minimalement 16 $ l’heure », dénoncent les membres de la coalition Minimum 18$.

Aux employeurs d’assumer leurs responsabilités

Dans le contexte actuel d’une pénurie de main-d’œuvre, encore plus criante dans les secteurs de la restauration, de l’hébergement et du commerce, la traditionnelle excuse du risque de perte d’emplois ne peut même plus être agitée. « Alors que plusieurs employeurs décident d’accorder de meilleurs salaires que leurs concurrents afin d’attirer la main-d’œuvre et de la retenir, l’occasion est belle de forcer l’ensemble des employeurs à ajuster leur rémunération pour permettre aux travailleuses et aux travailleurs de vivre décemment », poursuivent les porte-parole de la coalition.

Un salaire suffisant pour sortir de la pauvreté

Rappelons que l’objectif fixé par la coalition de porter le salaire minimum à 18 $ l’heure devrait être révisé bientôt pour tenir compte de la hausse du coût de la vie, particulièrement marquée dans la dernière année. Pour établir leur revendication, les membres de la coalition prennent en considération, sans s’y limiter, différents indicateurs de faible revenu, comme la mesure de faible revenu à 60 % de la médiane des revenus (MFR-60) et le revenu viable établi par l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS).

« La promesse du travail à temps plein ne devrait pas être uniquement un plan de survie. La hausse du salaire minimum doit permettre de sortir de la pauvreté, donner la possibilité de faire des choix de consommation, assurer la capacité de faire face aux imprévus et permettre la participation à la vie sociale et culturelle. Pour cela, un salaire minimum à 15,25 $ l’heure est nettement insuffisant. Même à 18 $ l’heure, le salaire minimum permettrait à peine aux travailleuses et aux travailleurs de vivre décemment », rappellent les membres de la coalition Minimum 18$.

À propos

La coalition Minimum 18$, comprend les groupes suivants :

CSN, FTQ, CSQ, CSD, APTS, SFPQ, SPGQ, Collectif pour un Québec sans pauvreté, Front de défense des non-syndiqué-es (FDNS), Centre des travailleurs et travailleuses immigrants.

Deux syndicats du transport scolaire en grève bientôt

Le Syndicat des employé-es de transport Autobus B.R. –CSN et le Syndicat des employé-es du transport scolaire Tremblay et Paradis–CSN ont tous deux envoyé des avis de grève au ministère du Travail dans le but de déclencher un arrêt de travail au matin du 30 janvier prochain. En novembre dernier, les deux unités se sont dotées d’un mandat de grève de 14 jours voté respectivement à 100 % et à 98 %.

« Particulièrement dans le contexte actuel de rareté de main-d’œuvre et d’inflation, les salaires versés actuellement sont nettement insuffisants. Alors que les salarié-es des deux unités accomplissent exactement le même travail, il existe des disparités salariales importantes. À cet égard, les conductrices et les conducteurs revendiquent une réelle transparence financière de l’employeur en lien avec les taux horaires versés ainsi que les frais chargés pour les voyages spéciaux » déclare Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Les salarié-es demandent le respect de leur convention collective qui est très souvent bafouée par leur employeur. Ils revendiquent également une garantie de 25 heures par semaine afin de rendre attractifs les quarts de travail brisés sur les circuits du matin et du soir. Finalement, ils veulent être rémunérés pour toutes les heures réellement travaillées, incluant le temps d’attente, les problèmes de circulation, les pannes et le remplissage des réservoirs de carburant », ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, partageant le même établissement et les mêmes propriétaires, le Syndicat des employé-es de transport Autobus B.R. –CSN regroupe une quinzaine de membres alors que le Syndicat des employé-es du transport scolaire Tremblay et Paradis–CSN en compte 70. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN regroupe 240 syndicats représentant plus de 45 000 membres. Son territoire s’étend sur les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.

Les salarié-es de BAnQ se dotent d’un mandat de grève

Réunis en assemblée générale ce lundi soir, 16 janvier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs unis de BAnQ–CSN (STTUBAnQ–CSN) ont voté à 94 % par voie de scrutin secret en faveur d’une banque de 10 jours de grève à déclencher au moment jugé opportun.

« Nous sommes en négociation depuis octobre 2021 et notre convention collective est échue depuis mars 2020. En plein contexte d’inflation, nous n’avons pas reçu d’augmentation salariale depuis quatre ans. L’impatience est plus que présente parmi nos membres, la négociation s’étire depuis plus d’un an. Nous avons finalement reçu le dépôt des clauses à incidence financière et à la suite d’une première lecture, celui-ci ne comble pas nos attentes, souligne la présidente du syndicat, Sylviane Cossette. Rappelons simplement que nos conditions générales d’emploi sont nettement inférieures à celles de nos collègues qui œuvrent dans les autres bibliothèques du Québec et que, de ce fait, nous revendiquons toujours un rehaussement salarial conséquent qui reconnaîtra enfin notre travail à sa juste valeur. »

« En plein contexte de rareté de main-d’œuvre et d’inflation, les budgets de BAnQ ne sont pas indexés, ce qui impose à l’institution un déficit constant qui augmente d’année en année et qui affecte directement ses opérations. Le Conseil du trésor doit donc impérativement saisir ce problème et bonifier dès que possible l’enveloppe budgétaire qui favorisera l’attraction et la rétention de ses salarié-es, précise Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Les demandes du syndicat sont fondées sur des comparatifs d’emplois similaires, elles sont légitimes et réalistes et nous interpellons Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, afin qu’elle comprenne cet enjeu majeur pour la survie de BAnQ. »

« Le sous-financement de BAnQ cause des problèmes de stabilité de la main-d’œuvre et provoque des vagues de mises à pied régulières à chaque augmentation salariale, puisque l’employeur ne peut plus soutenir ses coûts de main-d’œuvre. Alors que l’institution se positionne comme LA référence en bibliothéconomie et en archivistique, le Conseil du trésor ne semble pas comprendre la réalité du marché de l’emploi dans ce secteur, les villes et les universités offrant à leur personnel qualifié de bien meilleures conditions salariales », conclut Chantal Ide, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le STTuBAnQ–CSN rassemble 350 salarié-es œuvrant dans les 13 établissements de BAnQ. Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Fondée en 1947, la FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Seconde grève générale illimitée au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

À la suite de l’adoption d’un mandat de grève générale illimitée (GGI) le 21 novembre dernier, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (STTCNDDN–CSN) a déclenché la GGI à minuit ce jeudi 12 janvier 2023.

Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018, le STTCNDDN–CSN a entrepris la négociation en novembre 2019.

Les employé-es de bureau sont toujours en grève
Pour leur part, les 17 membres du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN ont déclenché la grève le 20 septembre 2022. Ils sont en grève générale illimitée depuis le 20 octobre dernier.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble une centaine de membres.

Les salarié-es de Chemtrade déclenchent la grève

C’est ce jeudi matin 5 janvier que les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des produits performants General Chemical–CSN ont commencé leur mouvement de grève à l’usine Chemtrade située à Salaberry-de-Valleyfield.

« Après seulement deux jours de négociation, dont une demi-journée en conciliation, le porte-parole de l’employeur a déposé une offre finale et globale qui n’est pas à la hauteur des demandes du syndicat. Les hausses de nos salaires sont actuellement au centre de notre négociation. Nous revendiquons des augmentations dès la première année qui vont compenser l’inflation qui nous frappe toutes et tous de plein fouet, déclare Jean-Sébastien Tessier, président du syndicat. Comme tout le monde, nous ne voulons pas nous appauvrir et nous savons que notre employeur a largement les moyens de répondre à nos demandes légitimes ».

Le syndicat a tenu un vote de grève à scrutin secret le 10 décembre 2022 et a adopté une banque de cinq jours de grève à 100 % à exercer au moment jugé opportun.

Chemtrade fournit des produits chimiques d’assainissements utilisés dans le traitement des eaux.

À propos

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des produits performants General Chemical–CSN regroupe neuf salarié-es.

Mandat de grève renouvelé à 97 % par les avocates et avocats de l’aide juridique de Montréal et de Laval

De retour au travail après avoir débrayé pendant les cinq derniers jours, les membres du Syndicat des avocates et avocats de Montréal et Laval–CSN se sont vite retrouvés en assemblée générale. C’est à 97 % que la centaine d’avocates et avocats présents ont renouvelé leur mandat de grève, se dotant ainsi de dix jours de grève supplémentaires qui pourraient être utilisée à tout moment.

« Nous avons été choqués d’apprendre qu’aucun membre de la direction du Centre communautaire juridique de Montréal et Laval (CCJM) ne s’est montré volontaire pour répondre aux services de garde téléphoniques et de visiocomparution, alors que le Centre avait la responsabilité de tout le Québec pendant le congé des Fêtes. Cette situation a entraîné d’importantes ruptures de services », a déclaré la présidente du syndicat, Me Justine Lambert-Boulianne.

À deux jours de Noël, plusieurs avocates et avocats ont été menacés par le CCJM de sanctions disciplinaires s’ils ne se montraient pas disponibles en fonction des horaires des Fêtes imposés par l’employeur. Certains d’entre eux, présents à l’assemblée, ont témoigné avoir directement reçu de telles mises en garde par leur supérieur.

À l’instar de leurs collègues des syndicats CSN des Laurentides, de Lanaudière, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Ile-de-la-Madeleine, les avocates et avocats de la région montréalaise sont sans convention collective depuis le 31 décembre 2019. Les négociations achoppent avec Québec, qui refuse de reconduire les modalités assurant la parité salariale entre les avocats de l’aide juridique et leurs collègues de la Couronne.

« Notre système de justice craque de partout, en bonne partie en raison des mauvaises conditions de pratique de ses principaux intervenants. En refusant la parité salariale aux avocates et avocats de l’aide juridique, le gouvernement remet directement en question le principe d’équité entre la poursuite et la défense au sein même du giron public – pendant que la direction du CCJM et de la Commission des services juridiques, incapables d’assurer le respect des droits élémentaires des citoyennes et des citoyens pendant cinq jours, menacent leurs avocats de sanctions disciplinaires », dénonce Me Lambert-Boulianne.

« Il est difficile de comprendre comment le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, et sa collègue du Trésor, Sonia LeBel, peuvent cautionner de telles pratiques, alors que tous deux se sont prononcés en faveur de la parité salariale entre les avocats de l’aide juridique et ceux de la Direction des poursuites criminelles et pénales.

À propos

Le Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique de Montréal et Laval–CSN représente près de 125 membres. Il est affilié à la Fédération des professionnèles–CSN, qui représente également les avocates et avocats des Laurentides, de Lanaudière, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Ile-de-la-Madeleine. Fondée en 1921, la CSN regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

L’aide juridique en grève pendant la période des Fêtes

Devant la menace de sanctions disciplinaires à l’endroit d’avocates et d’avocats des services d’aide juridique de la région de Montréal et de Laval, ceux-ci exerceront leur droit de grève à compter d’aujourd’hui, et ce, jusqu’au 27 décembre prochain.

Les services de garde et de visio-comparution de l’aide juridique pour tout le Québec étant assumés, lors des journées fériées, par les avocats et avocates de la région montréalaise, c’est l’ensemble des opérations de la Commission des services juridiques qui s’en trouvera affecté pendant le temps des Fêtes.

Cette semaine, l’employeur a d’abord interpellé le Tribunal administratif du travail pour tenter d’empêcher toute forme de moyens de pression pendant la période des Fêtes. Il a ensuite fait volte-face et décidé d’imposer des horaires de travail pour les jours fériés à venir, menaçant de sanction disciplinaire tout avocate ou avocat qui se montrerait indisponible pour assurer de telles assignations, alors que leur convention collective le leur permet clairement.

« Nous refusons de laisser libre cours à une telle intimidation envers les avocates et avocats que nous représentons », de déclarer Me Justine Lambert-Boulianne, présidente du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique de Montréal et Laval–CSN. « Nous n’avons d’autre choix que de protéger collectivement les membres de notre syndicat qui sont directement menacés de telles représailles par notre employeur. »

« Dans le contexte de crise que vit actuellement le système de justice, il est étonnant que la partie patronale et le Conseil du trésor ne choisissent pas plutôt de régler, pour de bon, le dossier des avocates et avocats de l’aide juridique en maintenant les conditions de travail qu’ils ont acquises et renouvelées depuis plus de 30 ans. Ils semblent préférer traiter avec mépris les acteurs de première ligne de notre système de justice plutôt que d’assurer la protection des plus vulnérables et éviter les bris de service majeurs », ajoute Me Lambert-Boulianne.

La parité salariale en jeu

Rappelons qu’au cours 30 dernières années, le principe de parité salariale entre les avocates et avocats de l’aide juridique et les procureurs de la Couronne a toujours été reconduit avec Québec. Lors de la toute dernière négociation, cette parité salariale avait été retrouvée au tout dernier jour de la convention collective, soit le 31 décembre 2019.

Malgré un litige devant les tribunaux, les procureurs de la Couronne ont tout de même convenu avec le gouvernement, en décembre dernier, d’un règlement temporaire prévoyant des augmentations de 10 % sur quatre ans pour les procureurs de la Couronne.

En dépit de cette entente avec les avocates et avocats de la Direction des poursuites criminelles et pénales, Québec refuse d’accorder les mêmes hausses salariales aux avocats de l’aide juridique, restant campé sur des offres de 2 % par année sur trois ans.

Le Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique de Montréal et Laval–CSN représente près de 125 membres. Il est affilié à la Fédération des professionnèles–CSN. Fondée en 1921, la CSN regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Le rôle des syndicats plus important que jamais !

C’est ce matin que la présidente de la CSN, Caroline Senneville, faisait connaître aux médias quelques grands dossiers et enjeux qui mobiliseront la centrale syndicale en 2023. Accompagnée d’une travailleuse et de deux travailleurs venus illustrer concrètement ces sujets par leur histoire poignante, la présidente a notamment fait état des situations problématiques liées à l’inflation, aux pénuries de main-d’œuvre, aux enjeux des réseaux publics, au travail des enfants, à l’immigration temporaire et à la transition écologique juste.

Des droits bafoués… et des témoignages éloquents
« Si quelqu’un doutait encore de l’utilité du syndicalisme de nos jours, 2022 nous a clairement montré pourquoi la défense des travailleuses et des travailleurs, que ces personnes soient syndiquées ou non, est plus nécessaire que jamais, a affirmé d’entrée de jeu Mme Senneville. Il est faux de dire que les salaires ont rattrapé l’inflation. Si les salaires étaient si attrayants, on ne se retrouverait pas avec une pénurie de main-d’œuvre si grave. »

La CSN attendra notamment du gouvernement des solutions pour pallier les ruptures de services dans les réseaux de la santé et des service sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur. « L’organisation du travail n’a aucun sens, les conditions sont terribles. L’équation est la suivante : surcharge + faible rétention = attractivité quasi nulle, ajoute la présidente. Et les offres salariales du gouvernement au secteur public sont risibles. » Claudine Léveillé, technicienne en éducation spécialisée depuis 25 ans souffrant d’une commotion cérébrale liée au travail, ajoute : « Dans mon milieu, on est rendu à offrir des services qui ne sont pas à la hauteur tout en mettant en péril la santé et la sécurité des gens qui y travaillent. Les ruptures de services et la surcharge sont la cause de mon accident de travail. »

Même son de cloche en ce qui a trait aux droits des travailleurs étrangers temporaires (TET). Steve Houle, président d’un syndicat du milieu de la transformation alimentaire employant un bon nombre de TET, déclare : « Même si la CAQ dit qu’elle veut “en prendre moins, mais en prendre soin…”, on s’aperçoit que dans bien des cas, les soins ne sont pas au rendez-vous. On est témoins de nombreux retards dans le renouvellement des permis de travail ou des visas qui privent les TET de soins de santé ou de la possibilité de sortir du pays. Aussi, les logements fournis sont souvent sur le bord de l’insalubrité et les droits élémentaires des locataires, dont le droit à la vie privée, ne sont pas respectés. On les accompagne comme on peut, mais c’est difficile avec les employeurs. »

Transition juste : où est le capitaine du bateau ?
Le contexte climatique entraînera des conséquences graves sur des milliers de personnes en emploi. Certaines vont perdre leur gagne-pain, d’autres devront se recycler après parfois des décennies dans le même emploi. « La situation exige du gouvernement des mesures rapides de formation et d’accompagnement, parce que les impacts du réchauffement climatique sont déjà là. Qu’on pense aux insectes qui dévastent les forêts et qui nuisent à l’industrie du bois et du tourisme, ou encore aux impacts de la décarbonisation sur le transport, par exemple. »

André Giguère, mécanicien depuis 32 ans à Sherbrooke, enchaîne : « Les gens de ma profession sont loin d’être suffisamment formés pour s’occuper des véhicules électriques. On doit s’adapter et ça presse. Une formation pointue existe, mais les employeurs tardent à l’implanter. Le gouvernement pourrait commencer par assujettir tous les garages pour qu’ils offrent cette formation. »

« Trop de choses manquent de bon sens dans l’organisation du travail : on veut un “virage vert” sans se préoccuper des conséquences sur les emplois ; on tolère le travail des enfants de moins de 14 ans même si les blessures dans ce groupe d’âge sont en très forte hausse ; on recrute des personnes non formées pour travailler en santé et en éducation sans vraiment les accompagner. Ça suffit, l’exploitation, c’est assez le manque de vision cohérente. La CSN va toujours dénoncer ça haut et fort. Et au gouvernement, je dis ceci : on ne trouvera pas de solution pérenne sans écouter celles et ceux qui travaillent sur le terrain et les syndicats qui les représentent. »

COP15 : il faudra tenir compte des personnes qui vivent des ressources naturelles

La CSN accueille favorablement l’accord historique intervenu à la COP15 de Montréal cette semaine pour la protection de la biodiversité. Il faudra cependant tenir compte des travailleuses et des travailleurs des régions ressources si l’on ne veut pas que son application s’accompagne d’un sentiment d’injustice et d’abandon.

« Les travailleuses et les travailleurs ne sont pas responsables du manque de vision dans la distribution des ressources naturelles aux industries, mais ils en subiront les conséquences. Le premier ministre François Legault doit s’assurer qu’il y aura un plan et des fonds pour les rassurer, pour s’orienter vers une un aménagement durable des forêts et pour effectuer une meilleure transition écologique et économique dans les régions concernées. C’est une question de justice », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Des signes inquiétants laissent malheureusement croire que les personnes qui vivent de la forêt ou des autres ressources naturelles pourraient ne pas être entendues. La CSN était l’une des trois seules organisations syndicales présentes à la COP15, toutes du Québec, alors qu’il y avait plusieurs milliers de délégué-es. Une situation très différente de la COP sur le climat qui intègre beaucoup plus de syndicats issus de plusieurs pays.

Le ministre de l’Environnement du Québec, Benoit Charette, est demeuré inaccessible pour les représentantes et représentants de la CSN pendant la COP15, alors que le ministre fédéral, Steven Guilbault, a pris un peu de son temps dans son horaire pourtant chargé de pays hôte pour un échange avec les syndicats.

Rencontre de représentant-es de la CSN avec le ministre
Des représentant-es de la CSN ont rencontré le ministre Steven Guilbeault.

La récente décision du premier ministre du Québec de séparer la faune des ressources naturelles sur le plan ministériel complique les discussions. Comment établir des zones de protection du caribou, par exemple, sans parler à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina, ainsi qu’au ministre de l’Environnement ? Les caribous vivent dans les forêts ! « On veut éviter à tout prix que les ministères se renvoient la balle sans que personne ne s’occupe du sort de celles et de ceux qui vivent de la forêt », insiste la présidente de la CSN.

 

Une révolution dans l’univers des médias

La Coopérative nationale de l’information indépendante (Cn2i), ses médias membres et les syndicats représentant ses travailleuses et travailleurs viennent de conclure une convention collective qui fait place à l’innovation et qui met de l’avant un mode de gestion unique dans l’univers médiatique. L’entente prévoit notamment l’implantation de la gestion participative et un mode de gestion du temps de travail qui s’appuie sur le sens des responsabilités des membres.

Le contrat de travail d’une durée de deux ans a été négocié sur une période d’un peu plus d’un an. Pour la première fois depuis la création de la CN2i, l’exercice a permis de revoir les conditions de travail de manière approfondie dans les médias du groupe (Le Droit, Le Nouvelliste, Le Quotidien, Le Soleil, La Tribune, La Voix de l’Est, ainsi que le nouveau média pour enfants Les as de l’info).

« Notre entreprise coopérative n’est pas traditionnelle en soi, nous avons voulu conclure une nouvelle convention collective qui ne le soit pas non plus. Depuis le début de notre aventure, il y a maintenant trois ans, nous avons voulu adopter un mode de gestion innovant et notre entente de travail pousse cette approche plus loin, sur plusieurs aspects », déclarent conjointement Stéphane Lavallée, directeur général de la CN2i, et Karine Tremblay, porte-parole du regroupement des sept syndicats des travailleuses et travailleurs de la CN2i-CSN.

« D’emblée, nous avons carrément éliminé le statut de surnuméraire de la convention collective afin de régulariser le statut de toutes les personnes salariées. Nous avons amélioré certaines échelles de salaires, notamment celles des photographes. Aussi, notre nouvelle convention définit la notion d’équipes de travail et remet des responsabilités traditionnellement dévolues au personnel-cadre entre les mains des équipes elles-mêmes, notamment en ce qui touche la gestion des salles de nouvelles, des services de ventes et de production. Il s’agit d’une approche de gestion participative à part entière », ajoute Karine Tremblay.

« Nous avons la conviction, comme organisation, que les relations de travail doivent évoluer en fonction d’une vision modernisée de l’entreprise qui inclut un nouveau partage des responsabilités et, du même coup, une plus grande responsabilisation de chacune et de chacun », commente Stéphane Lavallée.

Ainsi, la gestion en équipe de travail vise à offrir plus de flexibilité pour la prise de congés personnels, plus d’occasions de développement professionnel pour les travailleuses et les travailleurs, plus de souplesse pour le choix du lieu de travail, etc. Puisque la gestion participative entraîne néanmoins de nouvelles façons de faire, les parties se sont entendues sur la création d’un poste d’ombudsman à la gestion participative ; cette personne neutre, qui n’est ni une représentante de l’employeur ni une représentante syndicale, a le mandat d’accompagner les équipes dans cette nouvelle voie et d’agir en tant que médiatrice lorsque la situation le commandera. D’ailleurs, la convention intègre également des mécanismes de déjudiciarisation des relations de travail au profit du dialogue et des modes de résolution d’enjeux novateurs.

Fondée le 11 décembre 2019 pour assurer la relance des médias d’information régionaux du Québec et de l’est ontarien, la CN2i, aussi connue sous le vocable Les coops de l’information, est le plus grand groupe de presse coopératif au Canada.

À propos

Les sept syndicats des travailleuses et travailleurs de la CN2i–CSN regroupent environ 300 membres affiliés à la Fédération nationale des communications et de la culture–CSN (FNCC–CSN). Il s’agit du Syndicat de la rédaction du Soleil–CSN, du Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la Coopérative de solidarité Le Droit–CSN, du Syndicat des publicitaires du Saguenay–CSN, du Syndicat des employé-es de La Tribune–CSN, du Syndicat national des employé-es de La Voix de l’Est–CSN, du Syndicat du service de la publicité du Nouvelliste (1982) Inc.–CSN et du Syndicat de l’information du Nouvelliste–CSN.

Appauvrir les travailleuses et les travailleurs des services publics, la pire des solutions

« Les services publics font face à une crise de main-d’œuvre sans précédent, à laquelle s’ajoute une inflation historique. Que fait le gouvernement? Il offre d’appauvrir les femmes, en majorité, et les hommes qui portent sur leurs épaules tout le poids de nos réseaux publics. » C’est en ces termes qu’ont réagi les porte-paroles du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Daniel Boyer, président de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS, après avoir pris connaissance des offres du gouvernement caquiste.

Salaires 
Dans ses offres présentées ce matin aux partenaires du Front commun, le gouvernement propose des augmentations faméliques de 3 % pour la première année et de 1,5 % pour les suivantes, pour un contrat de cinq ans. Qui plus est, il fait fi de l’inflation stratosphérique actuelle en ne présentant aucune mesure permettant une protection du pouvoir d’achat. Quant au montant forfaitaire proposé de 1 000 $, il est insultant pour les femmes et les hommes qui tiennent à bout de bras les services publics puisque ces sommes ne sont versées qu’une seule fois et ne sont pas calculées lorsque vient le temps de comptabiliser les revenus de retraite et les vacances. Il ne s’agit pas d’une solution structurante pour résoudre la pénurie de main-d’œuvre.

L’offre salariale du gouvernement est non seulement inférieure à ce qui va être offert dans le privé, mais va provoquer un appauvrissement des travailleuses et des travailleurs, car les prévisions d’inflation du gouvernement sont largement supérieures à ce qui est sur la table. Alors que le gouvernement prévoit une inflation de 6,8 % en 2022, son offre de 3 % à la première année ne permettra pas aux personnes salariées de se protéger de la hausse du coût de la vie.

« Est-ce que le gouvernement est sérieux quand il affirme que les services publics sont importants? Si oui, pourquoi maintient-il les réseaux en situation d’échec? Pourquoi offre-t-il si peu sachant que les salaires des autres travailleuses et travailleurs vont augmenter davantage? Les deux dernières années de pandémie nous ont pourtant offert un cruel constat de ce qui ne tourne pas rond dans nos services publics. En mettant sur la table des conditions de travail si désavantageuses, c’est la pénurie de main-d’œuvre et tous les problèmes qu’elle engendre qu’il choisit de pérenniser », ont ajouté les porte-paroles du Front commun.

Rappelons que les travailleuses et les travailleurs des services publics accusent un retard de 3,9 % de leur rémunération globale par rapport aux autres travailleuses et travailleurs québécois, un gouffre qui s’élève à 11,9 % en ce qui concerne les salaires. « Devant de tels chiffres, pensez-vous que les gens vont choisir les services publics ou des emplois offrant de meilleures conditions? Ce n’est pas au personnel des services publics de faire encore une fois les frais de la reprise économique ou de la lutte contre l’inflation. Va-t-on demander à nos membres – des femmes, à 78 % – de se serrer la ceinture encore une fois pour favoriser la reprise économique? Si le gouvernement est sérieux dans sa volonté d’apporter des solutions durables pour les services à la population, il devra retourner à la table à dessin et reconsidérer ses offres », ont précisé les porte-paroles.

Le Front commun revendique, d’une part, un mécanisme permanent de protection contre l’inflation et, d’autre part, un enrichissement visant un rattrapage salarial général. Ainsi, pour l’année 2023, il revendique 100 $ par semaine ou l’IPC + 2 % (selon la formule la plus avantageuse), pour 2024, l’IPC + 3 %, et finalement, pour 2025, l’IPC + 4 %.

Retraite et enjeux régionaux
Le gouvernement cible de surcroît la retraite, une des dernières conditions de travail intéressantes pour les travailleuses et les travailleurs de l’État, en obligeant celles et ceux ayant 35 ans de carrière à attendre à 57 ans avant la prise de leur retraite. « Il ne s’agit pas d’une mesure de rétention, mais plutôt de détention. Cela risque de provoquer un exode prématuré des travailleuses et des travailleurs vers la retraite. » Le Front commun juge toutefois intéressante la réponse du gouvernement à nos revendications dans le but de maintenir l’expertise en place de manière volontaire.

Il s’attaque aussi au Régime de retraite des employé-es du gouvernement et des organismes publics (RREGOP), une mesure qui réussit tant bien que mal à retenir les personnes œuvrant depuis plus longtemps dans les réseaux. Il propose ainsi de réduire la rente du RREGOP en invoquant la récente bonification du Régime de rentes du Québec (RRQ). « Ce qu’il donne d’une main, l’employeur veut le reprendre de l’autre en prétextant qu’il est trop généreux. »

Forums patronaux et intersyndicaux
Le gouvernement revient avec des forums parallèles aux tables de négociation alors que les organisations syndicales avaient unanimement rejeté cette formule à la dernière ronde de négociations.

Conditions de travail et de pratique
Finalement, en ce qui concerne les conditions de travail, le Front commun surveillera de près les offres qui seront déposées aux diverses tables sectorielles à partir d’aujourd’hui et d’ici le congé des fêtes. « Il faut que des sommes significatives soient investies pour permettre des améliorations concrètes et durables dans les réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur. Il serait impensable que le gouvernement choisisse de sabrer les conditions de travail en imposant des reculs. Ce serait complètement incohérent avec les constats généralisés concernant les services publics. Si le gouvernement souhaite redevenir un employeur de choix comme il le prétend, il doit donner le coup de barre nécessaire pour renverser la tendance. C’est l’avenir même des services publics qui en dépend. »

Statistiques pour mieux comprendre les enjeux de cette négociation

  • Moyenne salariale des employées et employés du secteur public membres du Front commun : 43 916 $;
  • Retard salarial : -11,9 %;
  • Retard de rémunération globale : -3,9 %;
  • Pourcentage de femmes parmi les membres du Front commun : 78 %.

Pour bien comprendre la négociation : https://www.frontcommun.org/.

À propos du Front commun
Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur. Les conventions collectives viendront à échéance le 31 mars 2023.