Une vaste coalition dénonce l’échec annoncé de la réforme du‬ ‭régime forestier‬ ‭

Une vaste coalition rassemblant‬‭ un large éventail d’acteurs‬‭ de la‬ forêt – groupes environnementaux, organisations syndicales représentant les travailleuses et les travailleurs de‬ la filière forestière québécoise, dont la FIM–CSN, gestionnaires de zecs et de pourvoiries – condamne le‬ projet de loi no 97 déposé par la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina. Les‬ organisations parlent d’une même voix pour dénoncer l’échec annoncé de la réforme du‬ régime forestier si ce projet de loi, longuement attendu, n’est pas revu en profondeur,‬ puisqu’il ne répond ni aux enjeux actuels ni aux défis à venir.‬

Des reculs environnementaux et sociaux‬

‭Les organisations dénoncent d’importants reculs environnementaux et sociaux,‬‭ notamment‬ la concentration du pouvoir décisionnel vers le forestier en chef et les aménagistes‬ forestiers régionaux,‬‭ un zonage qui cède minimalement‬‭ 30 % du territoire forestier public à‬ l’industrie‬, l’abolition des Tables de gestion intégrée‬‭ des ressources et du territoire,‬ l’affaiblissement de la‬‭ définition de l’aménagement‬‭ écosystémique et un flou dans le‬ mécanisme de con‬‭sultation du public et des acteurs‬‭ du milieu.‬La coalition demande à la ministre une réelle modernisation du régime forestier qui assure‬ une foresterie véritablement durable et inclusive au Québec‬‭. Cette réforme doit être‬ impérativement‬‭ couplée à une nouvelle stratégie de‬‭ développement industriel et de transition‬ juste, qui permettront ensemble de diminuer les pressions sur les écosystèmes et les‬ espèces, d’apaiser les conflits avec les autres usagères et usagers de la forêt, de répondre aux menaces‬ tarifaires, d’assurer la pérennité des emplois et d’adapter les forêts à la crise climatique.‬

Absence de véritable dialogue social‬

Les organisations dénoncent aussi un processus opaque ayant mené à la rédaction de ce‬ projet de loi et l’absence d’un véritable dialogue social sur cette importante réforme. Les‬ propositions qui s’y retrouvent n’ont pas fait l’objet d’une consultation de la société civile en‬ bonne et due forme, outre durant des rencontres à huis-clos, liées à des ententes de‬ confidentialité.‬

Sommet sur la forêt le 20 mai prochain : mobilisation pour une vision commune du‬ régime forestier‬

Les organisations estiment que le secteur de la forêt n’a pas besoin d’une réforme‬ polarisante, mais d’un dialogue inclusif pour trouver des solutions durables. C’est pourquoi‬ les organisations syndicales représentant les travailleuses et les travailleurs de la filière forestière québécoise‬ organisent le Sommet sur la forêt, qui se tiendra le 20 mai prochain à Saguenay. Cet‬ événement rassemblera une diversité d’acteurs du milieu forestier désireux de contribuer à‬ l’avancement d’une foresterie durable et équitable, en explorant des alternatives aux enjeux‬‭ actuels et en abordant de manière concrète la question de la transition juste du secteur‬ forestier. Les organisations demandent à la ministre de modifier son projet de loi à la suite‬ des discussions et des propositions qui émaneront de ce sommet.‬

CITATIONS‬

« La réforme proposée ne permettra pas de résoudre la crise économique, sociale et‬ environnementale en forêt. Si le projet de loi 97 n’est pas modifié, cette réforme va attiser la‬ contestation et les tensions sociales, fragiliser davantage les écosystèmes forestiers, rendre‬ nos forêts plus vulnérables aux changements climatiques, nuire à la prévisibilité et précariser‬ les travailleurs, les travailleuses et les communautés qui dépendent d’une forêt en bonne‬ santé »,‬‭ Alice-Anne Simard, directrice générale de‬‭ Nature Québec‬‭.‬

« Dans sa forme actuelle, le projet de loi visant à moderniser le régime forestier est un‬ rendez-vous raté avec la protection du territoire, des écosystèmes et des espèces. C’est le‬ fruit d’un ministère état dans l’état qui impose sa vision industrielle étroite sans véritable‬ égard aux autres missions gouvernementales et autres usagers. Ce nouveau régime‬ contient tous les ingrédients pour nuire à l’acceptabilité sociale, à la pérennité des emplois et‬ à la protection d’une ressource collective chère aux Québécoises et aux Québécois, notre forêt publique »,‬‭ Alain‬ Branchaud, directeur général à la SNAP Québec‬‭.‬

« Face à la crise économique que traverse l’industrie forestière et à la nécessité de‬ préserver les écosystèmes, les travailleurs et travailleuses sont à la recherche de solutions‬ pérennes. Malgré les prétentions de la ministre, ce projet de loi échouera à protéger les‬ emplois tout en attisant les tensions déjà palpables avec de nombreux partenaires du milieu‬ forestier. Les conflits créeront une plus grande imprévisibilité et un environnement d’affaires‬ qui éloignera les investisseurs dont nous avons cruellement besoin. Pour rendre nos emplois‬ durables, nous avons besoin d’un approvisionnement en bois fiable et d’une nouvelle‬ stratégie industrielle pour la filière. Sur ces deux fronts, le projet de loi rate sa cible »,‬‭ Daniel‬ Cloutier, directeur québécois d’Unifor‬‭.‬

« Nous avons participé activement tout au long du processus qui nous laisse profondément‬ déçus du projet de loi visant la réforme du régime forestier. Il doit impérativement faire l’objet‬ de travaux supplémentaires, car il ne répond ni aux attentes ni aux besoins de protection du‬ territoire, de la biodiversité et du développement des activités à plus faible impact‬ environnemental, comme les activités fauniques, récréotouristiques et de villégiature. De‬ surcroît, la vision proposée accentuera les iniquités dans le dialogue social au bénéfice de la‬ productivité ligneuse, tout en mettant en péril la protection de la forêt publique et le‬ développement économique régional durable et moderne »,‬‭ Myriam Bergeron, directrice‬ générale de la Fédération québécoise des gestionnaires de zecs et de la Fédération‬ québécoise pour le saumon atlantique‬‭.‬

« Ça fait des années que le secteur forestier passe d’une insécurité à l’autre, dans l’attente d’une véritable évolution. Les personnes et les communautés qui en vivent ont attendu‬ longtemps, et ce qui est sur la table aujourd’hui reste flou et grandement incomplet.‬ Certaines pistes sont intéressantes, mais leur mise en œuvre soulève encore trop‬ d’inconnus. Ce qu’on a devant nous, ce sont des bases de travaux qui laissent en suspens‬ une foule de questions et d’incertitudes. Ce qu’on souhaite, c’est un régime forestier inclusif,‬‭ capable d’assurer la pérennité des emplois et la vitalité des communautés. Pour y arriver, il‬ faudra sécuriser et impliquer l’ensemble des intervenantes et intervenants, et espérer une écoute réelle lors‬  des études du projet de loi »,‬‭ Luc Vachon, président‬‭ de la Centrale des syndicats‬ démocratiques (CSD)‬‭.‬

‭«Qu’on assure un approvisionnement stable aux entreprises, c’est légitime. Mais le faire‬ sans dialogue réel, sans diversification, sans créer davantage de transformation ici même au‬ Québec, c’est rater une occasion historique. La ministre prétend parler en notre nom, il‬ faudrait qu’elle commence par nous écouter. On ne bâtira pas une foresterie durable en‭ sacrifiant la voix de ceux et celles qui en vivent »,‬‭ Nicolas Lapierre, directeur adjoint,‬ Syndicat des Métallos‬‭.‬

‭« Le gouvernement parle d’aménagement durable, mais oublie des acteurs de première‬ ligne qui aménagent, entretiennent et protègent activement nos forêts publiques depuis des‬ décennies. Nous sommes des passionnés de la forêt, engagés dans nos communautés et‬ avons une vision de développement durable pour nos territoires visités par plus d’un‬ demi-million de Québécoises et de Québécois chaque année. Ce projet de loi nous inquiète par son absence de‬ vision intégrée et de cohérence économique »,‬‭ Dominic‬‭ Dugré, président – directeur‬ général de la Fédération des pourvoiries du Québec.‬

« Pour les travailleuses et les travailleurs, on déplore que le projet‬‭ de loi ne contienne pas de conditions claires‬ pour que les compagnies puissent avoir droit aux volumes de bois de notre forêt publique.‬ Ce bois devrait soutenir le développement des régions, ça devrait être clair, dans la loi, et ne‬ pas dépendre du bon vouloir du ou de la ministre qui sera en place quand un industriel voudra‬ déménager nos jobs. Le projet de loi de la ministre Blanchette Vézina laisse‬ malheureusement 100 % de la planification dans les mains de l’industrie forestière. Dès le‬ rapport Coulombe, qui a suivi le film L’erreur boréale, on savait déjà que c’était une erreur.‬ Ça l’est encore. On s’inquiète aussi de l’aménagement intensif qui est prévu dans le tiers de‬ nos forêts. Ça risque de nous faire perdre la certification environnementale FSC qui est‬ importante pour vendre notre bois, notamment en Europe. Cet aménagement intensif devrait‬ être discuté et planifié, notamment avec celles et ceux qui effectuent le travail et avec les Premières‬ Nations‬»,‬‭ Dominic Tourigny, vice-président de la‬‭ FIM–CSN.‬

À propos‬

Les organisations signataires de ce communiqué comprennent : Nature Québec, Unifor‬ Québec, la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), le Syndicat des Métallos, la‬ Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), la Société pour la nature et les parcs‭ (SNAP Québec), la Fédération québécoise des gestionnaires de zecs, la Fédération des‬ pourvoiries du Québec et la Fédération québécoise pour le saumon atlantique. Ces‬ organisations se rassemblent pour défendre un avenir durable et équitable pour les forêts du‬ Québec, dans le respect des communautés et des écosystèmes.‬

Grève de 24 heures chez Cascades Viau

Ce mercredi 16 avril, les membres du Syndicat des Employés Cascades Emballage Carton Caisse Viau–CSN (SECECCV–CSN) ont déclenché une grève de 24 heures.

« L’employeur refuse actuellement d’offrir la rétroactivité sur les salaires, en plus de proposer des salaires qui ne sont pas du tout à la hauteur. Il y a encore une disparité marquée entre les salaires offerts dans les autres usines de Cascades au Québec et les offres que nous avons sur la table actuellement. Ce sont des enjeux importants pour nous, d’où notre décision de déclencher cet arrêt de travail » déclare Manon Lajeunesse, présidente du syndicat.

Le 22 février dernier, le syndicat avait adopté à 97 %, une banque de 10 jours de grève à déclencher au moment jugé opportun.

« Cascades est très rentable. En février, l’entreprise a dévoilé ses derniers résultats financiers non vérifiés pour 2024 affichant un bénéfice net de 101 millions $ pour sa division carton-caisse. Si l’employeur veut régler la présente négociation, il devra vraisemblablement revoir ses positions », ajoute Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Les clauses normatives sont réglées et il ne reste que celles à incidence financière à conclure. Le syndicat est déterminé à atteindre ses objectifs et à se faire respecter, ce qui devrait inciter l’employeur à acquiescer à leurs demandes », conclut Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

À propos

Le SECECCV–CSN compte environ 100 membres sans contrat de travail depuis le 1er novembre 2024. La Fédération de l’industrie manufacturière–CSN regroupe plus de 320 syndicats affiliés, représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le secteur industriel québécois. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La scierie de Rivière-aux-Rats ferme et son avenir reste incertain

L’employeur a annoncé la fermeture pour une durée indéterminée de la scierie de Rivière-aux-Rats, soit cette semaine ou la semaine prochaine, quand l’inventaire de bois dans la cour sera épuisé.

Notre inquiétude remonte à la fin de l’été 2024 et nous convoquions les médias, ici même, le 12 septembre dernier, alors que l’avenir de la scierie de Rivière-aux-Rats ne tenait déjà qu’à un fil. La cessation d’emploi avait ensuite été amorcée le 20 décembre, à la suite de quoi la scierie n’employait plus qu’un tiers de la centaine de travailleuses et de travailleurs, jusqu’à maintenant.

« Comme l’employeur ne nous confirme pas la vente de l’usine à Arbec ni à un autre acheteur, nous lui demandons d’enfin clarifier ses intentions quant à l’avenir de l’usine. Nos membres n’en peuvent plus d’être maintenus dans l’incertitude à savoir si notre usine serait démantelée ou si elle pourrait encore rouvrir lorsque le marché reprendra », soutient Herman Martel, vice-président du Syndicat des employé-es de la scierie de Rivière-aux-Rats–CSN.

Rappelons que Produits forestiers Résolu, le propriétaire de la scierie, est maintenant contrôlé par un homme d’affaires indonésien, Jackson Wijaya, lequel a cédé 26 % de sa garantie d’approvisionnement en bois de la forêt publique à une autre scierie l’an dernier. Wijaya possède aussi Domtar et Paper Excellence. Il est devenu en peu de temps un géant du secteur forestier canadien.

« Le gouvernement du Québec doit se servir des leviers dont il dispose pour empêcher le saccage d’une industrie qui a bâti et qui continue à bâtir le Québec. Il faut cesser la fermeture d’usines comme celle de Rivière-aux-Rats. Nous devons développer une vision d’avenir pour notre forêt. J’en appelle au premier ministre Legault », affirme François Enault, 1er vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Pas de transferts des garanties

« Il est capital que le ministère des Forêts du Québec mette un frein au transferts de garanties d’approvisionnement, sans quoi il deviendra impossible de rouvrir l’usine. Les travailleurs et les travailleuses ne doivent pas être de simples pions dont les compagnies peuvent disposer comme bon leur semble. Contrairement à d’autres dossiers du secteur privé, notre gouvernement peut intervenir en demandant des comptes et des garanties avant de donner le bois de la forêt publique à un nouvel exploitant », affirme Dominic Tourigny, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Le maire et la députée interpelés

« Le maire de La Tuque, Luc Martel, et la députée Marie-Louise Tardif de la CAQ ont voulu nous rassurer sur l’avenir de la scierie de Rivière-aux-Rat, mais rien ne bouge et nous sommes encore dans le noir. Il est temps de faire la lumière sur cette saga qui dure depuis trop longtemps », ajoute Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 338 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment des travailleuses et travailleurs de l’industrie forestière.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe plus de 19 000 membres réunis au sein de 130 syndicats issus de tous les secteurs d’activité. Le territoire du conseil central couvre les deux régions administratives de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

 

Fonderie Horne: la nouvelle convention adoptée à 69,7 %

Les membres du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda ont voté à 69,7 % en faveur de l’entente de principe qui avait été entérinée le 28 février dernier.

« Cette négociation est un tournant majeur : on a fait des gains un peu partout dans la convention collective, dont certaines demandes qui remontaient à plusieurs années. Nous sommes très satisfaits », affirme Shawn Smith, président du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda (STMN–CSN).

Gains

  • Hausse des salaires de 11 % en trois ans : 3 % en 2025, 5 % en 2026 et 1,37 $ de l’heure pour tout le monde en 2027. On note un équilibre entre les hausses les plus courantes en pourcentage et en dollars.
  • Plusieurs gains sur le plan des vacances afin notamment de faciliter la conciliation famille-travail et de reconnaître l’expérience antérieure de membres qui exercent certains métiers et ainsi bonifier leurs vacances. Ce dernier gain rendra ces emplois plus attractifs.
  • Bonification des prestations en assurance-invalidité.
  • Meilleur accès aux documents et plus de temps libéré pour les enquêtes sur la sous-traitance.

« On salue les avancées pour les travailleuses et les travailleurs, mais on regrette que Glencore n’ait pas accepté d’inscrire dans la convention son intention d’investir pour l’environnement. Nous pensons que la transition juste de notre économie est la voie à suivre », ajoute Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Une solidarité et une mobilisation exemplaire ont permis au STMN–CSN d’avancer et d’améliorer l’attractivité des emplois de cette entreprise incontournable de Rouyn-Noranda », soutient Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN.

À propos

Le STMN–CSN compte environ 400 membres et est affilié à la FIM–CSN, qui rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis dans plus de 320 syndicats à travers toutes les régions du Québec. La CSN compte 330 000 membres répartis dans 2 000 syndicats, 8 fédérations et 13 conseils centraux, dont le CCATNQ–CSN. La CSN œuvre pour une société solidaire, démocratique, équitable et durable.

 

Trois mois de lock-out chez Béton Provincial à LaSalle et Longueuil

En lock-out depuis maintenant trois mois, les 50 travailleurs de Béton Provincial de LaSalle et de Longueuil manifestent ce matin à Montréal afin de dénoncer l’intransigeance de leur employeur.

Après avoir mis ses employés en lock-out tout juste avant Noël, les rendant ainsi inadmissibles à l’assurance emploi, l’entreprise d’André Bélanger maintient la ligne dure envers ses employés, à qui elle voudrait imposer un gel salarial de quatre ans ainsi que l’abolition des régimes de retraite et d’assurance collective, et ce, moins d’un an après avoir fait l’acquisition des sites de LaSalle et de Longueuil lors du rachat de Demix Béton.

« Béton Provincial veut faire de nous un exemple! », s’indigne Gilles Marleau, président du syndicat représentant les chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour. « Ce n’est pas parce que tu te portes acquéreur d’une compagnie que tu peux déchirer une convention collective du jour au lendemain. C’est pourtant ce qu’André Bélanger veut faire en essayant de nous affamer maintenant pour mieux nous affamer plus tard. »

Le 7 novembre dernier, Béton Provincial, propriété de l’homme d’affaires André Bélanger, déposait une offre financière au syndicat : gel salarial jusqu’en 2027, puis 2 % d’augmentation annuelle en 2028 et 2029. L’employeur exigeait aussi la fin de sa contribution au régime de retraite, correspondant à 5,5 % du salaire gagné, pour la remplacer par une « prime » de 0,50 $ l’heure travaillée. Béton Provincial demandait également l’arrêt du régime d’assurance actuel afin de le remplacer par un nouveau régime modulable, dorénavant payé par les employés.

De leur côté, les employés de Béton Provincial demandent une augmentation de 18 % sur quatre ans et le statu quo en matière d’assurance collective et de régime de retraite.

« Ce n’est pas comme si Béton Provincial n’avait pas les moyens de payer ses chauffeurs de bétonnières », souligne à grands traits le trésorier de la CSN, Yvan Duceppe. « Depuis des mois, André Bélanger multiplie les acquisitions et se proclame lui-même l’acteur de premier plan de l’industrie du béton au Québec. Si les affaires vont si bien pour lui, pourquoi voudrait-il subitement abolir le régime de retraite de ses employés, annuler leurs assurances et geler leurs salaires pendant quatre ans ? »

Après avoir unanimement rejeté les offres de Béton Provincial, les employés avaient adopté en novembre un mandat de 10 jours de grève. Aucune de ces journées n’avait été utilisée avant le déclenchement du lock-out, le 5 décembre dernier.


À propos

Autrefois propriété de Demix Béton, les usines de Longueuil et de LaSalle ont été rachetées en avril 2024 par Béton Provincial, acteur de premier plan de l’industrie au Québec. Le Syndicat des travailleurs de Demix (LaSalle–Longueuil)–CSN représente les 50 chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour de ces deux sites.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Des gains historiques pour les travailleuses et les travailleurs de Sonaca

La nouvelle convention d’une durée de cinq ans fera augmenter les salaires de 29 % et la masse salariale de 38 % d’ici le 31 décembre 2029. Dès la première année, les travailleuses et les travailleurs pourront compter sur une hausse de 3,65 $ l’heure. Après quatre ans, l’augmentation oscillera de 8,52 $ à 10,04 $ l’heure.

On note aussi une bonification de 2 % du régime de retraite ainsi que l’introduction d’un programme de retraite progressive à partir de 55 ans. La sécurité d’emploi sera mieux protégée contre la sous-traitance et les agences. Les primes, les vacances, les congés rémunérés et les horaires de fin de semaine ont aussi été améliorés !

« Nous sommes pleinement satisfaits de la nouvelle entente qui devrait mettre fin à l’exode de plusieurs de nos membres vers de meilleurs emplois ailleurs dans l’industrie aéronautique de la grande région de Montréal. Je salue la solidarité et la détermination exemplaire de nos membres qui nous ont permis d’obtenir des conditions à la hauteur d’un joueur de premier niveau de notre secteur », affirme Benoit Pépin, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Sonaca Montréal–CSN.

« La CSN démontre encore toute sa pertinence dans le secteur aéronautique », ajoute Kevin Gagnon, président de la FIM–CSN. Sonaca est un fournisseur pour plusieurs entreprises bien connues, telles que Bombardier ou Boeing.

 

Région de l’aéronautique

« Les gains des travailleuses et des travailleurs de Sonaca consolident la place du secteur aéronautique et des bons emplois que celui-ci permet dans notre région », conclut Judith Trudeau, vice-présidente du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides–CSN.

 

À propos

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides–CSN regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Il est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

 

Vote de grève chez Cascades Viau

Réunis en assemblée générale ce 22 février, les membres du Syndicat des Employés Cascades Emballage Carton Caisse Viau–CSN (SECECCV–CSN) ont rejeté à 89 % l’offre dite finale de l’employeur et ont adopté à 97 %, par voie de scrutin secret, une banque de 10 jours de grève à déclencher au moment jugé opportun.

« Pour nous, l’offre finale de Cascades à la table de négociation n’est vraiment pas à la hauteur. Plusieurs autres divisions de Cascades situées au Québec offrent des salaires horaires plus élevés de 5 $ l’heure, ce qui représente une disparité salariale de près de 10 000 $ annuellement. Or, nous faisons exactement le même travail, nous produisons sensiblement les mêmes emballages et surtout, nous avons des dépenses courantes similaires aux autres travailleuses et travailleurs de l’entreprise. L’inflation nous a toutes et tous touchés de plein fouet et nous voulons des salaires conséquents », souligne Manon Lajeunesse, présidente du syndicat.

« Cascades vient tout juste de dévoiler ses derniers résultats financiers non vérifiés pour 2024 avec un bénéfice net de 101 millions $ pour sa division carton-caisse. Il s’agit d’une entreprise québécoise rentable qui a intérêt à bien payer ses salarié-es si elle veut attirer sa main-d’œuvre et surtout, la garder à son emploi », ajoute Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Après seulement 11 rencontres de négociation, nous avions réglé les clauses normatives et il ne restait que celles à incidence financière. Nous sommes d’avis que la négociation pouvait se poursuivre et qu’une offre finale était clairement prématurée à ce stade. Le rejet de cette offre et le vote de la banque de jours de grève nous indiquent que l’employeur devra refaire ses calculs autrement s’il veut s’entendre avec ses salarié-es », conclut Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

À propos

Le SECECCV–CSN compte environ 100 membres sans contrat de travail depuis le 1er novembre 2024. La Fédération de l’industrie manufacturière–CSN regroupe plus de 320 syndicats affiliés représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le secteur industriel québécois. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières–CSN – section Supérieur propane

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 19 novembre 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières–CSN (section Supérieur propane) a été accrédité pour représenter :

« Tous les livreurs et techniciens de service ».

Les salarié-es, provenant des établissements de Baie-Comeau et de Sept-Îles, ont décidé de joindre les rangs de la CSN afin d’avoir l’appui nécessaire pour faire valoir leur rapport de force collectif face à un employeur qui s’est permis de diminuer les conditions de travail dont les salarié-es bénéficiaient jusque-là.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières (STTIM) sera affiliée à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central de la Côte-Nord et à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de Supermétal–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 2 décembre 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Supermétal–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es du département de la production (usine) à l’exception des employé-es de bureau, de ceux exemptés par le Code du travail, des assistants-contremaîtres, des hommes de maintenance et des chauffeurs de camion. »

Après plusieurs années à subir une mauvaise représentation syndicale des TUAC 501, les travailleurs et travailleuses de Supermétal ont décidé de ne plus se laisser dicter leurs orientations syndicales et ont choisi de prendre leur avenir collectif en mains.

Ces travailleurs et travailleuses ont choisi le modèle CSN dans le but d’obtenir une réelle autonomie syndicale. Ils désiraient également bénéficier de l’expertise de la CSN et de ses services. À l’aube d’une prochaine négociation collective, les travailleurs sont convaincus qu’ils amélioreront leur rapport de force en joignant une centrale syndicale combative.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Deux mois de lock-out à LaSalle et Longueuil

En lock-out depuis deux mois, les 50 travailleurs de Béton Provincial des sites de LaSalle et de Longueuil ont manifesté aujourd’hui devant le siège social de la compagnie, à Québec, afin de dénoncer l’attitude de leur employeur dans ce conflit qui s’enlise.

Juste avant Noël, les salariés avaient été mis en lock-out par leur employeur, les privant ainsi des prestations d’assurance-chômage auxquelles ils auraient normalement eu droit au cours de l’hiver.

« L’objectif de Béton Provincial est très clair : niveler par le bas les conditions de travail de tous ses employés, peu importe le site où ils travaillent », soutient le président du syndicat, Gilles Marleau. « L’employeur nous propose tout bonnement d’abolir notre régime de retraite, de mettre fin à notre assurance collective et de geler nos salaires pendant quatre ans. Pour nous, de tels reculs sont inacceptables. »

Quatre ans de gel salarial

Les employés de Béton Provincial demandent une augmentation de 18 % sur quatre ans et le statu quo en matière d’assurance collective et de régime de retraite.

Le 7 novembre dernier, Béton Provincial, propriété de l’homme d’affaires André Bélanger, déposait une offre financière au syndicat : gel salarial jusqu’en 2027, puis 2 % d’augmentation annuelle en 2028 et 2029. L’employeur exigeait aussi la fin de sa contribution au régime de retraite, correspondant à 5,5 % du salaire gagné, pour la remplacer par une « prime » de 0,50 $ l’heure travaillée. Béton Provincial demandait également l’arrêt du régime d’assurance actuel afin de le remplacer par un nouveau régime modulable, dorénavant payé par les employés.

« Si Béton Provincial pense pouvoir casser ses travailleurs, c’est très mal nous connaître », prévient la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Ce n’est pas vrai qu’on va laisser André Bélanger faire main basse sur le secteur du béton en nivelant par le bas les conditions de travail des employés. »

« En ciblant les salaires, le régime de retraite et l’assurance collective, Béton Provincial veut s’attaquer au cœur de la rémunération des employés, alors que l’inflation des dernières années a été très dure pour les travailleurs », déplore le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière, Dominic Tourigny.

À propos

Autrefois propriété de Demix Béton, les usines de Longueuil et de LaSalle ont été rachetées en avril 2024 par Béton Provincial, acteur de premier plan de l’industrie au Québec. Le Syndicat des travailleurs de Demix (LaSalle-Longueuil)–CSN représente les 50 chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour de ces deux sites.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Le syndicat adopte ses nouveaux contrats de travail

À l’issue de deux votes secrets tenus ce jeudi 30 janvier, les membres des deux unités du Syndicat des ouvriers du fer et titane–CSN (unité générale et employé-es de bureau) ont accepté à 70 % et à 89,5 % les ententes de principe conclues vendredi dernier.

« Toutes deux d’une durée de trois ans, nos nouvelles conventions collectives prévoient des augmentations salariales de 5,5 % pour la première année, de 3,5 % pour la seconde année et de 3,0 % pour la dernière année. Durant cette négociation, nous avons terminé le processus d’évaluation des emplois et déterminé les ajustements salariaux qui y sont rattachés. Nous avons également obtenu une bonification des primes horaires à 0,60 $ le soir et à 1 $ la nuit. Les augmentations cumulatives atteignent jusqu’à 23 %. Ces conditions salariales sont rétroactives au 1er mai 2024, incluant les diverses primes. Nous avons aussi encadré davantage la sous-traitance grâce à une procédure simplifiée visant à clarifier son utilisation. Cela nous permettra ainsi de rapatrier le travail qui nous appartient, de préciser Luc Desmarais, président du syndicat. Finalement, chaque salarié-e touchera une rétroactivité salariale de 2500 $ pour 2023. »

« Au nom de la FIM, je désire féliciter les comités de négociation et de mobilisation. Avec l’exercice d’évaluation des emplois, la démarche fut longue, mais avec la force et la détermination nécessaires, les membres ont atteint leurs objectifs de négociation et le résultat des votes obtenus nous démontre que c’est à la satisfaction de la majorité des membres des deux unités du syndicat », de souligner Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Le Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) ne peut que se réjouir du résultat de cette négociation. Ce fut une opération ardue et grâce au travail accompli, le syndicat a réussi à obtenir des gains à la hauteur des attentes de la majorité de ses membres. Nous sommes fiers de l’appui que nous avons fourni pour la mener à bon terme. Il s’agit là d’une belle démonstration de l’efficacité de la solidarité régionale qui nous anime », ajoute Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

« La CSN est fière d’avoir soutenu le travail acharné des comités de négociation et de mobilisation d’un des plus vieux syndicats de Sorel-Tracy. Ça fait près de 75 ans que les travailleuses et les travailleurs de cette importante usine au Québec défendent leurs conditions de travail avec vigueur et rigueur. Au nom de la CSN, je salue votre tradition combative », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Le Syndicat des ouvriers du fer et titane–CSN regroupe près de 900 travailleuses et travailleurs de Rio Tinto Fer et Titane à Sorel-Tracy.

La FIM–CSN regroupe plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec. Le CCM–CSN rassemble près de 35 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de plus de 225 syndicats provenant de toutes les fédérations de la CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Rejet des dernières offres de Sonaca à 98,5 %

Les syndiqué-es de Sonaca, un important fabricant d’ailes d’avion, ont voté à 98,5 % contre les dernières offres patronales. Il s’agissait du 2e refus d’offres patronales dans cette ronde de négociation amorcée depuis le printemps 2024. Le premier de ces refus avait été voté à 99,2 %.

« Nous demandons à Sonaca de revenir à la table de négociation puisqu’il est clair que l’offre actuelle ne satisfait pas les membres et que plusieurs risquent de quitter l’entreprise si nos conditions ne sont pas plus compétitives », affirme Benoit Pépin, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Sonaca Montréal–CSN.

En plus des offres salariales insuffisantes, le président souligne que la dernière offre patronale était inéquitable envers les employé-es ayant moins d’années de service et le refus de l’employeur de verser rétroactivement les augmentations salariales à partir du mois de juin dernier.

Rappelons que les membres du syndicat ont voté à 98 % pour la grève à exercer au moment jugé opportun. « Sans une réelle reprise des négociations, nous n’aurons d’autre choix que de déclencher la grève », ajoute le président. Ce dernier refuse qu’une offre soit imposée de nouveau. Il faudra une offre négociée qui soit à la hauteur de ce que les membres méritent.

« Il faut que les offres de Sonaca soient à la hauteur des conditions de travail dans les entreprises multinationales du secteur de l’aéronautique au Québec », ajoute Kevin Gagnon, président de la FIM–CSN. Sonaca est un fournisseur pour plusieurs entreprises bien connues, telles que Bombardier ou Boeing.

Région de l’aéronautique

« Nous sommes solidaires avec les travailleuses et les travailleurs de Sonaca et nous allons appuyer tous leurs moyens de pression, y compris la grève », conclut Chantal Maillé, présidente du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides–CSN.

Les deux unités du syndicat rejettent la dernière offre patronale

À l’issue de deux votes secrets tenus ce jeudi 16 janvier, les membres des deux unités du Syndicat des ouvriers du fer et titane–CSN (unité générale et employé-es de bureau) ont respectivement rejeté à 92 % et à 63 % leurs projets de contrats de travail.

Lors de deux autres votes qui se sont déroulés les 12 et 13 janvier derniers, les membres se sont exprimés à 99 % en faveur d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Le Syndicat des ouvriers du fer et titane–CSN regroupe près de 900 travailleuses et travailleurs de Rio Tinto, Fer et Titane à Sorel-Tracy.

La FIM–CSN regroupe plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec. Le Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) rassemble environ 31 000 membres issus des secteurs privé et public, sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Béton Provincial : les lock-outés manifestent devant les bureaux de l’entreprise

Mis en lock-out à quelques jours de Noël par leur nouvel employeur, les 50 travailleurs des sites de LaSalle et de Longueuil ont rendu visite au siège régional de Béton Provincial, aujourd’hui, afin de manifester leur mécontentement face aux exigences déraisonnables de leur patron, André Bélanger.

« Béton Provincial veut nous affamer juste avant les Fêtes, il n’y a pas d’autre façon de dire les choses », de déclarer Gilles Marleau, président du syndicat. « On nous propose d’abolir notre régime de retraite, de mettre fin à nos assurances et de geler nos salaires pendant quatre ans. Et pour être sûr de nous saigner bien comme il faut, l’employeur décrète un lock-out à trois semaines de Noël. C’est dur de faire pire ! »

L’industrie du béton fonctionnant au ralenti durant la saison froide, la vaste majorité des employés aurait reçu ce mois-ci des avis de mise à pied leur donnant droit à l’assurance-emploi jusqu’à la fin du gel, vers la fin-mars. Or, en décrétant un lock-out, l’entreprise d’André Bélanger s’assure de les priver de prestations de chômage au cours des prochaines semaines.

« Si André Bélanger pense pouvoir casser ses travailleurs, c’est très mal nous connaître », prévient la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Avec l’appui de la CSN, les travailleurs seront en mesure de résister aussi longtemps qu’il le faudra. Ce n’est pas vrai qu’on va laisser André Bélanger faire main basse sur le secteur du béton en nivelant par le bas les conditions de travail des employés. »

Quatre ans de gel salarial

Les employés de Béton Provincial demandent une augmentation de 18 % sur quatre ans et le statu quo en matière d’assurance collective et de régime de retraite.

Le 7 novembre dernier, Béton Provincial déposait une offre financière au syndicat : gel salarial jusqu’en 2027, puis 2 % d’augmentation annuelle en 2028 et 2029. L’employeur exigeait aussi la fin de sa contribution au régime de retraite, correspondant à 5,5 % du salaire gagné, pour la remplacer par une « prime » de 0,50 $ l’heure travaillée. Béton Provincial demandait également l’arrêt du régime d’assurance actuel afin de le remplacer par un nouveau régime modulable, dorénavant payé par les employés.

Après avoir unanimement rejeté ces offres en assemblée générale, les employés avaient adopté un mandat de 10 jours de grève. Aucune de ces journées n’avait été utilisée avant le déclenchement du lock-out le 5 décembre dernier.

« En ciblant les salaires, le régime de retraite et les assurances, Béton Provincial veut s’attaquer au cœur de la rémunération des employés », déplore le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière, Jérémy Temes-Dubé. « L’inflation des dernières années a été très dure pour les travailleurs. Ce n’est pas vrai qu’on va laisser geler nos salaires sans se battre. »

Autrefois propriété de Demix Béton, les usines de Longueuil et de LaSalle ont été rachetées en avril 2024 par Béton Provincial, acteur de premier plan de l’industrie au Québec. Le Syndicat des travailleurs de Demix (LaSalle-Longueuil)–CSN représente les 50 chauffeurs, mécaniciens et hommes de cour de ces deux sites. Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Manifestation chez Sonaca à Mirabel

Après près d’une vingtaine de séances de négociation, les syndiqué-es de Sonaca ont manifesté aujourd’hui devant leur usine de fabrication d’ailes d’avion en raison de la lenteur de la négociation de leur prochaine convention collective.

« La patience de nos membres a atteint ses limites. Il n’est pas normal que nous soyons payés 14 $ l’heure de moins que dans les entreprises aéronautiques de la région des Laurentides », affirme Benoit Pépin, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Sonaca Montréal–CSN. Ce dernier constate que le régime de retraite est également beaucoup moins généreux que celui des autres grandes entreprises de ce secteur important pour les exportations du Québec.

Ce dernier rappelle que les membres du syndicat ont voté à 98 % pour la grève à exercer au moment jugé opportun. « Après la visite récente à Mirabel du directeur des ressources humaines de la multinationale, la rencontre de négociation de demain sera déterminante et l’on verra bien si l’employeur prend nos demandes au sérieux », ajoute Benoit Pépin.

« La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM­–CSN) fait maintenant partie des acteurs importants du secteur de l’aéronautique, un secteur névralgique de l’industrie au Québec. Nous mettrons tout en œuvre pour aider les membres de nos syndicats à obtenir les conditions de travail qu’ils méritent, eux qui contribuent directement à faire de ce secteur le cœur et les poumons de cette industrie », ajoute Kevin Gagnon, président de la FIM­–CSN.

Région de l’aéronautique
« Sonaca doit comprendre que la région de Mirabel compte plusieurs usines dans le secteur aéronautique et que le syndicat est déterminé à mettre la pression qu’il faudra pour arriver à une entente satisfaisante, en solidarité avec les membres CSN de la région », conclut Chantal Maillé, présidente du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides–­CSN.

À propos
La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides–CSN regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Il est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

 

Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Aérospatiale Devtek–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 27 novembre 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Aérospatiale Devtek–CSN a été accrédité pour représenter :

Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exception des préposé-es au travail technique et de génie, des employé-es de bureau et de celles et ceux exclus par la loi.

C’est grâce aux victoires syndicales de la CSN dans le secteur de l’aéronautique que les travailleuses et travailleurs d’Aérospatiale Devtek ont fait le choix de se joindre au mouvement à la suite de leur période de changement d’allégeance syndicale. Ce nouveau syndicat se joint aux autres syndicats de l’aéronautique à la CSN afin de continuer à bâtir un secteur fort et combatif.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Action de mobilisation devant l’usine Cascades de Cabano

Les membres du syndicat de l’usine Cascades à Cabano se mobilisent aujourd’hui pour manifester leur mécontentement devant l’attitude antisyndicale de leur employeur. Ce dernier refuse en effet de maintenir le salaire des délégué-es quand ceux-ci sont libérés pour préparer la négociation de leur première convention collective. Les travailleuses et travailleurs dénoncent également le fait que les cotisations syndicales sont prélevées de manière fautive, dans le non-respect des règlements du syndicat. Par conséquent, une plainte pour entrave aux activités du syndicat par l’employeur a été déposée au Tribunal administratif du travail.

« Après la fondation du syndicat en juillet dernier, nous avons rencontré l’employeur pour lui prouver notre volonté à établir de saines relations de travail. Amorcer la négociation de notre première convention sur de bonnes bases était l’objectif de cette réunion. La direction nous a alors assuré qu’elle comprenait et respectait la nouvelle réalité syndicale de l’organisation. En dépit des belles paroles, ses gestes démontrent le contraire : nous sentons que l’employeur se livre à des manœuvres antisyndicales. Aujourd’hui, nous passons à l’action pour que ça change dans l’usine. Nous avons des droits et nous les ferons respecter ! », déclare Pierre-Luc Pelletier, président du syndicat.

« La direction de Cascades Cabano devra faire preuve de bonne foi. Elle a des responsabilités et doit se conformer aux lois qui encadrent les relations de travail d’un groupe syndiqué. L’employeur a intérêt à entamer la négociation dans le respect des membres, sinon, il n’aura qu’à bien se tenir devant la mobilisation que les salarié-es, appuyés par la Fédération de l’industrie manufacturière, peuvent déployer pour atteindre la reconnaissance méritée », annonce Kevin Gagnon, président de la FIM–CSN.

« Aujourd’hui, nous sommes ici pour soutenir les salarié-es de Cascades dans leur mobilisation. Négocier un premier contrat de travail n’est pas une mince tâche et nous soutiendrons les membres du début jusqu’à la fin de cette aventure », prévient Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Cascades Cabano–CSN représente plus de 80 membres, affiliés à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui rassemble quelque 252 syndicats et plus de 22 000 travailleuses et travailleurs de toutes les régions du Québec. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) regroupe plus de 75 syndicats représentant, sur une base régionale, quelque 9000 membres dans tous les secteurs d’activité, publics et privés.

Prelco-Montréal : Entente de principe adoptée à 96 %

Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Prelco-Montréal (STT de Prelco-Montréal), affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), se sont prononcés en faveur de l’entente de principe convenue avec la partie patronale le 14 novembre dernier. Les travailleuses et les travailleurs étaient en lock-out depuis le 19 juin dernier.

Blocage au niveau des demandes salariales

C’est au niveau des demandes salariales que la négociation a été difficile. Après plusieurs mois de va et vient, la partie syndicale a réussi à obtenir des gains monétaires considérables pour ses membres, soit 21,5% d’augmentation salariale pour une convention de 4 ans et 8 mois. « Les attentes des membres étaient élevées. Nous avons subi des retards salariaux conséquents durant les dernières années et il fallait absolument que nous demeurions solidaires pour remédier à cela » a affirmé Koffi Dramane, président du STT de Prelco-Montréal.

La mobilisation est toujours payante

« Ce long conflit démontre encore une fois que c’est bien la mobilisation et la solidarité entre travailleuses et travailleurs qui peut faire évoluer les choses à la table de négociation. C’est d’ailleurs cette solidarité propre au mouvement CSN qui a permis aux employé-es de Prelco-Montréal de tenir la minute de plus » renchérit Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Kevin Gagnon, président de la FIM-CSN, rappelle que l’employeur a cherché à compliquer tous les aspects de cette négociation. « Les membres du STT de Prelco-Montréal ont tenu bon. Cette entente démontre que peu importe les tactiques employées par la partie patronale, nos membres peuvent toujours compter sur l’appui de la CSN. »

Se faire mettre en lock-out aussi longtemps et se faire priver de son salaire et de ses avantages sociaux n’est pas facile. « Mais comme on l’a vu, se tenir debout n’est pas seulement une question de salaire et de conditions de travail, c’est aussi une question de respect. Nous sommes fiers du courage et de la détermination qu’ont démontré les travailleurs et travailleuses de Prelco-Montréal tout au long de cette lutte. », termine Dominique Daigneault, présidente du Conseil centrale du Montréal métropolitain.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Prelco-Mtl inc. est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). La FIM-CSN représente plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Prelco–Montréal : offre finale rejetée à 92 % par les travailleuses et travailleurs

Réunis en assemblée générale pour voter sur l’offre finale présentée par la partie patronale, les travailleuses et les travailleurs de Prelco à Montréal ont voté à 92 % contre celle-ci envoyant ainsi un message fort à leur vis-à-vis : non à l’appauvrissement !

Une offre insuffisante
Après plusieurs mois en lock-out, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Prelco-Mtl inc. ont reçu hier une offre salariale finale qui se chiffrait à 17 % sur 4 ans et 8 mois. Cette offre demeure loin des demandes de la partie syndicale et de règlement qu’ont obtenu plusieurs syndicats similaires. « Nos demandes sont raisonnables. On demande un rattrapage salarial pour pallier l’inflation qu’on a toutes et tous subie et une augmentation salariale qui nous aidera à regagner et préserver notre pouvoir d’achat », a lancé Koffi Dramane, président du syndicat. « L’employeur pensait qu’on était divisé et qu’il pouvait nous offrir des miettes et espérer semer la division dans nos rangs. Aujourd’hui, on lui a envoyé un message fort : on est unis et on le restera tant et aussi longtemps qu’on n’aura pas les augmentations salariales qu’on mérite ».

Un employeur méprisant
Depuis le début du conflit, la direction de Prelco à Montréal a démontré un manque de respect et d’appréciation remarquable envers ses employé-es. « La partie patronale préfère dépenser des sommes colossales en ayant recours à des cabinets d’avocats et à des firmes de sécurité. Le fait qu’elle ait mis en lock-out ses employé-es au premier signe de résistance de leur part démontre clairement qu’elle ne comptait pas prendre au sérieux les demandes de ses vis-à-vis », affirme François Enault, premier vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). En effet, les travailleuses et les travailleurs de Prelco à Montréal ont eu droit à un traitement assez unique. Dès le déclenchement du lock-out, l’employeur s’est empressé d’embaucher des gardes de sécurité afin de « protéger » son usine et son terrain contre ses propres employé-es. « En plus de les traiter comme des bandits, ajoute Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), l’employeur a cherché à plaider tous les aspects du conflit. La partie patronale veut clairement brimer la solidarité et leur faire plier le genou. En mettant sur la table une offre finale comme celle-ci, la direction voulait semer la division encore une fois. Eh bien, ils ont échoué. Les membres du STT de Prelco-Mtl inc. ont clairement affirmé qu’ils sont unis et qu’il est temps que l’employeur comprenne que c’est en mettant sur la table des offres dignes de ce nom qu’ils arriveront à une entente ».

Rappelons que les travailleuses et les travailleurs de Prelco à Montréal sont en lock-out depuis le 19 juin dernier et que l’offre patronale finale demeure loin des demandes légitimes présentées par le syndicat. « La CSN appuie les travailleuses et les travailleurs de Prelco à Montréal qui luttent pour se faire respecter. Les tactiques de l’employeur pour semer la division ne fonctionnent pas et nous continuerons à appuyer nos membres aussi longtemps qu’il le faudra. L’employeur a peut-être déclenché le lock-out mais les travailleuses et travailleurs retourneront au travail sous leurs propres conditions et pas une minute avant » a déclaré Dominique Daigneault, présidente du conseil central Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Prelco-Mtl inc. est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). La FIM–CSN représente plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.