Fédération : Fédération nationale des enseignants et enseignantes du Québec (FNEEQ–CSN)
Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Saint-Charles-Garnier–CSN
Suivant une présentation sur les services FNEEQ-CSN en assemblée générale le 13 juin dernier, les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Saint-Charles-Garnier, un syndicat indépendant depuis 1973, ont voté par référendum pour s’affilier à la CSN.
Ils et elles ont par la même occasion adopté une résolution afin de modifier le nom de leur syndicat pour refléter leur nouvelle identité syndicale pour que celui-ci devienne Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Saint-Charles-Garnier–CSN.
Ces enseignantes et enseignants ont voté en faveur de la triple affiliation dans le but de joindre une centrale syndicale qui leur permettra d’obtenir tous les services dont ils et elles ont besoin. Leur désir d’être appuyés dans la conduite de leurs relations de travail et leur conviction que c’est la FNEEQ-CSN qui possède la meilleure expertise dans le secteur des collèges privés les ont amenés à choisir la CSN.
Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.
Syndicat des résidentes et résidents et internes de la Faculté de médecine vétérinaire–CSN
À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 4 juin 2024 le Syndicat des résidentes et résidents et internes de la Faculté de médecine vétérinaire–CSN a été accrédité pour représenter :
Toutes les étudiantes et étudiants inscrits à l’Université de Montréal, salarié-es au sens du Code du travail du Québec, occupant les fonctions de cliniciennes et cliniciens résidents et internes de la Faculté de médecine vétérinaire.
Ces 65 salarié-es étudiant-e-s de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal ont choisi d’adhérer à la CSN plutôt que ceux de l’AFPC (qui représente les autres salarié-es étudiant-e-s de l’UdeM) pour améliorer leurs conditions de travail, notamment leurs salaires qui n’ont pas augmenté depuis plus de 6 ans.
Ce syndicat est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, au Conseil central du Montréal métropolitain et à la Confédération des syndicats nationaux.
Syndicat du personnel enseignant au DEP du Campus Notre-Dame-de-Foy–CSN
À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 10 mai 2024, le Syndicat du personnel enseignant au DEP du Campus Notre-Dame-de-Foy–CSN a été accrédité pour représenter :
« Tout le personnel enseignant au Diplôme d’études professionnelles. »
Les enseignants au DEP Intervention en sécurité incendie ont choisi la voie de la syndicalisation pour faire entendre leur voix auprès de leur employeur. Ce dernier a opposé une fin de non-recevoir face aux revendications légitimes du personnel enseignant au DEP, et ce, sur de nombreux plans : disparité avec les enseignants au niveau collégial chez le même employeur, taux horaire des chargés de cours, absence d’heures prévues pour la préparation et la correction, charge éducative nécessaire pour atteindre le statut de temps plein, etc. En se syndiquant à la CSN, ils auront enfin les moyens nécessaires pour atteindre leurs buts.
Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.
Le financement des universités accaparé par quelques domaines
La CSN salue l’augmentation du financement du réseau de l’Université du Québec. Le financement, qui est davantage axé sur la mission plutôt que sur le nombre d’étudiantes et d’étudiants inscrits, est tout de même un pas dans la bonne direction.
La nouvelle politique de financement des universités annoncée par la ministre Pascale Déry consacre toutefois trop d’argent à des bourses et des primes par diplômé-e dans les domaines jugés prioritaires. Or, selon l’avis de plusieurs universités, ces bourses n’ont pas permis d’attirer de nouvelles inscriptions.
CITATIONS
« Plutôt que de gaspiller des centaines de millions pour tenter de produire plus de diplômé-es dans les domaines prioritaires, le gouvernement devrait mieux financer la mission globale des universités et éviter de couper d’un côté pour investir davantage dans l’autre. L’inflation a frappé l’ensemble des universités, pas juste quelques départements. »
– Caroline Senneville, présidente de la CSN
Pour consulter la plateforme de la CSN en éducation et en enseignement supérieur : https://bit.ly/3EAf0PY
« Le gouvernement Legault est obnubilé par l’industrie et l’assujettissement des universités à ses besoins. Cette vision réductrice et dirigiste de l’enseignement supérieur met en péril l’équilibre des savoirs, la recherche et l’autonomie des établissements, tout en augmentant les inégalités. Les universités nécessitent un meilleur financement global, pour que tout le Québec gagne. »
– Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)
« En ciblant des domaines prioritaires pour le financement, le gouvernement limite les choix budgétaires que peuvent faire les universités. Nous craignons que le personnel de soutien dans les universités, pourtant essentiel au bon fonctionnement de ces institutions, fasse les frais de ces décisions difficiles. Le gouvernement doit prioriser un financement global des universités. »
– Frédéric Brun, président par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)
« Verser des primes aux universités pour chaque personne inscrite ou diplômée dans certains domaines que le gouvernement juge prioritaires incitera les établissements à réduire leurs investissements dans d’autres domaines ou même à diminuer le nombre de programmes offerts. Ça ouvre la voie à un système d’enseignement supérieur à deux vitesses, où l’on déroule le tapis rouge pour les domaines prioritaires alors que la qualité de l’enseignement en souffre dans les autres domaines. »
– Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)
À propos
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 45 000 membres dans le secteur de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.
La FEESP–CSN représente près de 40 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur.
La FNEEQ–CSN regroupe quelque 37 000 professeurs, chargé-es de cours ainsi que tutrices et tuteurs, principalement en enseignement supérieur.
La FP–CSN représente plus de 700 professionnel-les du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université.
La recherche universitaire, à la botte de l’industrie ?
Dans le milieu de la recherche universitaire, le projet de loi 44 de la CAQ sème l’émoi. La fusion des trois fonds publics visant à financer la recherche universitaire en un seul, de surcroît sous l’unique gouverne économique du ministre Pierre Fitzgibbon, n’a rien de banal.
La présidente du syndicat CSN des professeur-es de l’UQAM, Geneviève Hervieux, explique l’enjeu citoyen : « L’histoire, la culture, ce sont des richesses. Ce que l’on est en train de faire, c’est de ramener toute considération humaine ou environnementale à la remorque de l’économie. » Elle craint entre autres que les orientations déterminées par le financement public de la recherche universitaire au Québec soient de plus en plus dirigées en fonction des profits anticipés par ces éventuelles découvertes et inventions.
« Le risque que la recherche en souffre dans certains domaines, comme dans ceux des sciences sociales ou des arts, est bien réel », souligne Mme Hervieux. Elle a publié une lettre ouverte en mars dernier, signée par plus de 2000 autres professeur-es d’université pour tirer la sonnette d’alarme. Dans une pétition accessible sur son site Web, le syndicat de l’UQAM rappelle qu’en 2001, le gouvernement a divisé un fonds unique en trois fonds distincts, précisément pour reconnaître la spécificité des pratiques de recherche en sciences et en génie, ainsi qu’en santé et en sciences sociales et humaines. Un rappel évoquant que les arguments de l’époque demeurent parfaitement valides aujourd’hui.
La CSN représente non seulement des professeur-es d’université, mais aussi quelque 40 000 personnes dans les établissements d’enseignement supérieur, en plus du personnel dans les trois fonds de recherche appelés à fusionner.
Dans un avis transmis aux membres de la Commission de l’économie et du travail de l’Assemblée nationale qui étudient le projet de loi, Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN, relève que les établissements du réseau de la santé ou les institutions à caractère culturel, qui étaient auparavant identifiés comme des partenaires sectoriels au même titre que l’industrie, ne le sont plus.
« Les fonds de recherche et les universités ne devraient pas être soumis à une logique de business. On doit viser le bien commun et développer l’avenir. Ce projet de loi révèle la vision comptable du gouvernement actuel. Les universités ne sont pas là pour générer des profits », conclut Geneviève Hervieux, qui garde l’espoir de convaincre le gouvernement de renoncer à cette fusion.
Drummondville : la CSN manifeste contre la privatisation du réseau de la santé
Plusieurs centaines de militantes et de militants de la CSN se sont rassemblés devant le bureau du député de Drummond–Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, pour manifester contre la privatisation croissante du réseau de la santé.
« La session parlementaire tire à sa fin, mais le mouvement CSN ne prend pas de vacances. Nous serons sur le terrain tout l’été pour sensibiliser les Québécois et Québécoises aux effets négatifs de la privatisation de notre réseau de la santé et des services sociaux », explique Pascal Bastarache, président du Conseil central Cœur-du-Québec.
Réunies en instance à Drummondville, la Fédération du commerce (FC–CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) étaient sur place. Une importante délégation de militantes et de militants du secteur de l’hôtellerie, présentement en négociation coordonnée, étaient notamment présents.
« Depuis l’adoption sous bâillon de la réforme Dubé, la CSN a décidé d’augmenter d’un cran la mobilisation contre la privatisation, partout sur le territoire du Québec. On n’a jamais vu un gouvernement aussi enclin à faire appel au privé et ça ne doit pas passer inaperçu », ajoute Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui défend le bienfondé d’un réseau de la santé vraiment public.
Une manifestation avait lieu en parallèle à Saguenay, où plusieurs autres centaines de militantes et militants de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) étaient réunis.
Saguenay : la CSN manifeste contre la privatisation du réseau de la santé
Plusieurs centaines de militantes et de militants de la CSN se sont rassemblés devant une clinique de santé privée du groupe Biron, sur le boulevard du Royaume, pour manifester contre la privatisation croissante du réseau de la santé.
« Comme clinique privée, le groupe Biron fait partie du problème, pas de la solution. Nous sommes de plus en plus préoccupés par la place croissante qui est laissée au privé en santé. La nomination récente de Geneviève Biron, l’ancienne dirigeante du groupe Biron, est loin de nous rassurer », explique Manon Tremblay, présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.
Réunies en instance à Chicoutimi, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) étaient notamment sur place.
« Depuis l’adoption sous bâillon de la réforme Dubé, la CSN a décidé d’augmenter d’un cran la mobilisation contre la privatisation, partout sur le territoire du Québec. On n’a jamais vu un gouvernement aussi enclin à faire appel au privé et ça ne doit pas passer inaperçu », ajoute Caroline Senneville, présidente de la CSN, qui défend le bienfondé d’un réseau de la santé vraiment public.
Une manifestation avait lieu en parallèle à Drummondville, où plusieurs autres centaines de militantes et militants de la Fédération du commerce (FC–CSN) et de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) étaient réunis.
La CSN rencontre la ministre Déry
Le gouvernement du Québec n’a toujours pas de position claire sur l’intelligence artificielle (IA) en enseignement supérieur et l’incertitude plane toujours sur le dévoilement de la formule de financement des universités.
La CSN, la FNEEQ–CSN, la FP–CSN et la FEESP–CSN ont rencontré la ministre Pascale Déry, hier après-midi, pour lui faire part de craintes importantes et de certaines attentes quant aux enjeux qui plombent actuellement le réseau.
Au cours de la rencontre avec la ministre Déry, le groupe CSN en éducation lui a demandé d’exercer son leadership afin de créer un lieu d’échange démocratique et ouvert sur l’enjeu de l’IA, à l’abri d’une mainmise des développeurs privés. Une éducation de qualité repose avant tout sur une relation pédagogique établie entre humains.
La centrale syndicale, qui représente 45 000 personnes en enseignement supérieur, souhaite par ailleurs que le financement de base des universités et des cégeps soit augmenté avec de l’argent frais. En plus d’un sous-financement chronique, l’inflation frappe l’ensemble des établissements postsecondaires.
CITATIONS
« À nos yeux, il est impensable que le personnel des cégeps et des universités puisse être remplacé par des robots conversationnels parce que les établissements manquent de financement. C’est l’avenir du Québec qui serait compromis par cette déshumanisation du travail qui affecterait inévitablement la transmission du savoir à la nouvelle génération. »
– Caroline Senneville, présidente de la CSN
« Au sortir de la rencontre avec Pascale Déry, un flou persiste à propos de la vision et des actions de la ministre de l’Enseignement supérieur dans le dossier du développement effréné et sans contraintes de l’intelligence artificielle. Alors que l’IA déploie ses tentacules dans nos téléphones ainsi que dans nos classes, il y a urgence d’agir. Plus que jamais, le personnel enseignant est une “espèce menacée de déshumanisation”. »
– Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)
« Le sous-financement des universités et des cégeps est criant. Dans son plus récent rapport, le Vérificateur général du Québec soulève que deux cégeps sur trois sont en mauvais état et que les investissements déjà prévus ne suffiront pas à renverser leur dégradation importante. Comment voulez-vous que le personnel de soutien dans les cégeps effectue un travail de qualité dans des établissements qui tombent littéralement en ruine ? »
– Frédéric Brun, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)
« Nous attendons encore la nouvelle politique de financement des universités qu’on nous avait promise pour ce printemps. Les établissements d’enseignement supérieur ont besoin d’un financement accru, prévisible et équitable, qui ne dépend pas du nombre d’inscrites, d’inscrits ou de diplômé-es dans quelques secteurs jugés prioritaires par le gouvernement du moment. »
–Jessica Goldschleger, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)
À propos
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.
La FEESP–CSN représente 10 000 employé-es de soutien dans le réseau de l’enseignement supérieur.
La FNEEQ–CSN regroupe quelque 35 000 membres en enseignement supérieur, à savoir les professeur-es de 45 cégeps et 12 collèges privés, ainsi que des chargé-es de cours, personnes tutrices et étudiant-es salarié-es dans onze universités québécoises.
La FP–CSN représente plus de 700 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université.
Injonction à l’UQAM contre le camp en solidarité avec la Palestine: la CSN déplore la judiciarisation de la situation
La Confédération des syndicats nationaux représentant notamment les professeur-es et chargé-es de cours de l’UQAM déplore que l’institution ait choisi la voie de la judiciarisation au lieu de celle du dialogue avec les étudiantes et les étudiants actuellement mobilisés contre la guerre à Gaza.
« Nous réitérons notre appel auprès de la direction de l’UQAM de rechercher des solutions par la voie du dialogue, réagit la présidente du SPUQ–UQAM, Geneviève Hervieux. C’est en discutant avec les étudiantes et les étudiants que de nombreuses universités d’Amérique du Nord ont pu trouver un terrain d’entente avec leurs étudiantes et étudiants dans des contextes semblables. Pour nous la priorité doit être d’éviter tout dérapage et de favoriser un véritable dialogue sur le fond des revendications. » Le syndicat représentant les professeur-es s’est d’ailleurs mis à la disposition des deux parties pour les fins de facilitation du dialogue, si elles le souhaitent.
Le président du SPPEUQAM–CSN, Olivier Aubry, explique que le choix de la judiciarisation pris par l’UQAM provoque l’indignation également chez les chargé-es de cours de l’institution. « Non seulement, l’Université brime ainsi la liberté d’expression, mais en plus, cela témoigne d’une incompréhension des enjeux qui sous-tendent ces mobilisations sans précédent à travers la planète ». Le SPPEUQAM–CSN invite le recteur Pallage à établir un dialogue de bonne foi avec les personnes représentant les parties.
Cessez-le-feu !
« On assiste actuellement à un bain de sang au Proche-Orient, rappelle la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Ce sont des civils qui en sont les premières victimes. Cela doit arrêter. En ce sens, toutes les initiatives pacifiques visant à faire taire les armes sont bienvenues. Quant à nous, l’UQAM doit entendre cette colère et se demander comment elle peut contribuer à la paix et à la justice dans le monde ».
À propos
La CSN représente près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada. Le SPUQ–CSN représente plus de 1225 professeur-es de l’UQAM. Quant au SPPEUQAM–CSN, il regroupe quelque 2100 chargé-es de cours.
La CSN sur le point de conclure la signature des conventions collectives du secteur public
Après des semaines de travaux intensifs, la CSN et ses fédérations du secteur public sont à finaliser les textes permettant la signature de l’ensemble de leurs conventions collectives, ce qui mettra un terme officiel à la ronde 2023 de négociation du secteur public.
Tard en soirée hier soir, la table concernant les 120 000 travailleuses et travailleurs de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a terminé cet exercice, dernière étape avant la signature de la convention collective et son entrée en vigueur. Nous sommes généralement très près d’une entente sur les textes des autres tables ; nous consacrons toutes les énergies nécessaires pour terminer l’exercice dans les prochains jours.
Pour les 170 000 travailleuses et travailleurs membres de la CSN visés par la négociation du secteur public, cela signifie que les améliorations aux conditions de travail et de pratique négociées entreront en vigueur dès la signature des conventions collectives. Les augmentations salariales et les paiements de rétroactivité suivront.
« Nous nous réjouissons pour les travailleuses et les travailleurs des services publics qui pourront enfin bénéficier des améliorations négociées pour elles et eux. Dans le contexte où l’inflation se fait toujours sentir, ces sommes seront assurément les bienvenues », a souligné le premier vice-président de la CSN et responsable de la négociation du secteur public, François Enault.
« Nos équipes de négociation ont travaillé d’arrache-pied afin de permettre aux membres de récolter le fruit de leur mobilisation historique. Dès l’application des hausses, ce sera une bonification de 8,8 % de leur salaire qu’elles et ils toucheront, sans compter des sommes importantes qui seront versées en rétroactivité », a précisé M. Enault.
L’entente de table centrale négociée avec le gouvernement – conclue à la fin décembre 2023 et adoptée par les travailleuses et les travailleurs en février dernier – prévoit notamment des augmentations salariales de 17,4 %, dont l’effet composé atteindra 18,6 % sur cinq ans. Les ententes sectorielles incluent aussi plusieurs mesures avantageuses sur le plan de l’organisation du travail.
Grève au Collège Regina Assumpta : laisser pourrir le conflit est irresponsable
Le Collège Regina Assumpta mériterait de retourner à la source de sa devise : Connais – Rayonne – Aime. En laissant s’éterniser le conflit qui oblige les profs à multiplier les jours de grève depuis l’automne, la direction fait preuve d’une méconnaissance de leur détermination, témoigne d’un certain mépris à leur endroit et risque de nuire durablement à la réputation de l’établissement.
« L’entêtement de la direction provoque frustration et amertume chez le corps enseignant alors que ses demandes sont non seulement légitimes, mais acceptées aisément par d’autres, comme au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière ou au Collège Villa Maria, par exemple. Pour le bien de l’enseignement dispensé aux élèves, nous voulons 1) encadrer l’enseignement à distance et 2) nous assurer que les changements technologiques ne seront pas imposés sans entente avec le syndicat », martèle Patrick Lupien, président du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Collège Regina Assumpta (SEECRA–CSN).
« Alors que la science confirme de plus en plus les limites, voire la régression que peut parfois provoquer la technologie dans les classes, sur cet enjeu, pourquoi le Collège refuse-t-il toute entente au préalable avec celles et ceux qui ont l’expertise en pédagogie, c’est-à-dire les profs », se questionne Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).
Justement, des dizaines de profs du Collège Mont-Saint-Louis, faisant partie eux aussi de la négociation coordonnée de l’enseignement privé, sont venus sur place appuyer leurs collègues grévistes de Regina Assumpta dans leurs revendications.
Troisième mandat de grève
Rappelons que les enseignantes et les enseignants du Collège ont fortement voté au début mai en faveur d’un troisième mandat de grève de cinq jours, dont le premier 24 heures est exercé aujourd’hui.
Chronologie :
- 19 septembre 2023 : 1er vote de trois jours de grève à 97 %
- 24 octobre 2023: 2e vote de cinq jours de grève à 94 %
- 15 février 2024: rejet massif de la proposition patronale
- 3 mai 2024: 3e vote de cinq jours de grève à 97 %
« Pourquoi pensez-vous que la mobilisation des membres ne faiblit pas ? C’est une détermination symptomatique de profs ayant à cœur la protection de la relation pédagogique avec la population étudiante. Mais la direction refuse de bonifier ses offres, déjà rejetées », déplore Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN.
« Malgré les avis partagés à l’avance, ce sont malheureusement les élèves ainsi que leurs parents qui font les frais du manque de leadership de la direction, alors que les questions monétaires ne sont nullement en jeu. À l’approche de la fin de l’année scolaire, il est temps que cesse ce bras de fer avec une direction sans arguments pédagogiques, » conclut Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), qui promet la solidarité des autres syndicats du mouvement CSN.
La convention collective du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Collège Regina Assumpta est échue depuis le 30 juin 2022.
À propos
La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), fondée en 1969, regroupe quelque 35 000 membres œuvrant à tous les niveaux en éducation, de la maternelle à l’université, dans 45 établissements privés, 46 cégeps et 12 universités.
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte 325 000 membres, dont près de 80 000 dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur.
Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe plus de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval, à Eeyou Istchee Baie James et au Nunavik.
Les enseignantes et les enseignants de l’École de langues ILSC–Montréal gagnent leur première convention collective
La quarantaine d’enseignantes et d’enseignants de l’École de langues ILSC–Montréal ont voté en faveur de l’entente de principe qui leur permet d’obtenir leur première convention collective.Lire la suite →
Les auxiliaires d’enseignement de McGill obtiennent 15,5 % d’augmentation
Réunis en assemblée générale jeudi soir, les 1600 auxiliaires d’enseignement de l’Université McGill ont mis fin à leur grève qui aura duré presque un mois. Ces derniers repartent avec des hausses de salaire de 15,5 % réparties sur les quatre prochaines années ainsi que des garanties de transparence sur l’allocation des budgets d’auxiliaires d’enseignement.
« Notre bataille était une bataille pour des conditions de vie décentes pour les étudiantes et les étudiants des cycles supérieurs de McGill. On doit nos gains à la mobilisation extraordinaire de nos membres, mais aussi à la solidarité dont a fait preuve l’ensemble de la communauté universitaire », explique Dallas Jokic, membre du comité de négociation du syndicat des étudiant-e-s diplômé-es employé-es de McGill (AÉÉDEM-CSN).
Le syndicat condamne tout de même le refus de McGill de reconnaître dans le texte de la nouvelle convention collective que la mégenration et l’utilisation de morinoms représentent une forme de harcèlement envers les auxiliaires d’enseignement transgenre. Le syndicat demande à McGill d’inclure dans sa politique sur le harcèlement et la discrimination, en cours de révision pour l’année universitaire à venir, un libellé clarifiant le fait que la mégenration est une forme de harcèlement.
Le règlement du conflit de travail survient à temps pour éviter le pire des impacts négatifs qu’il aurait eu sur la fin de session, officiellement prévue le 30 avril. La grève affectait le bon déroulement de près de 1000 cours de l’Université.
« La démonstration du rôle essentiel des auxiliaires d’enseignement dans la qualité de l’éducation que McGill fournit n’est plus à faire. Les membres du syndicat peuvent être fiers d’avoir tenu tête à une institution comme McGill, quel aplomb ! », s’est exclamée Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).
« La crise du coût de la vie affecte durement les auxiliaires d’enseignement qui vivent souvent dans des conditions précaires. Les gains qu’ils sont allés chercher prouvent une fois de plus que c’est en se tenant debout qu’on se fait respecter comme travailleuse ou travailleur », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.
« Après huit mois à démontrer très peu de flexibilité à la table de négociation, il aura fallu aller jusqu’à la grève pour que l’employeur fasse une offre respectueuse aux auxiliaires d’enseignement. Nous saluons la ténacité du syndicat », conclut Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN (FNEEQ–CSN).
À moins d’avancées en négociation, l’école de langues ILSC–Montréal se dirige vers la grève
Après des mois de négociation, les enseignantes et les enseignants de l’école de langues ILSC–Montréal lancent un ultimatum à l’employeur : à moins d’avancées significatives à la table, une nouvelle séquence de grève sera déclenchée du 22 au 24 avril prochains.Lire la suite →
Association des étudiant-e-s diplômé-e-s employé-e-s de McGill
1600 auxiliaires d’enseignement de McGill en grève dès lundi
N’ayant toujours pas reçu d’offre satisfaisante de la part de l’Université McGill, les 1600 assistantes et assistants d’enseignement de l’institution entameront une grève de huit semaines ce lundi, mettant en péril la fin de la session universitaire.
« Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour négocier de bonne foi, mais il semble que McGill ne soit pas disposée à y mettre du sien pour que l’on parvienne à une entente. Nous n’avons pas d’autre choix que d’exécuter notre mandat de grève », explique Fanny Teissandier, une assistante d’enseignement qui espère que l’Université ne fera pas traîner le conflit de travail jusqu’à la fin de la session. « McGill fonctionne parce que nous travaillons ! », ajoute-t-elle.
La semaine dernière, les auxiliaires d’enseignement de l’Université ont voté à 87,5 % en faveur du mandat de grève. Ces derniers sont en négociation depuis septembre pour assurer le renouvellement de leur convention collective. Le syndicat réclame une augmentation de salaire substantielle pour pallier la hausse du coût de la vie et rattraper le salaire moyen des auxiliaires d’enseignement d’autres grandes universités canadiennes telles que l’Université de Toronto, l’Université Queen’s, l’Université McMaster et l’Université de la Colombie-Britannique.
Les travailleuses et les travailleurs demandent également que les heures de cours qui leur sont attribuées soient indexées par rapport au nombre d’étudiantes et d’étudiants. Le syndicat craint que la baisse des heures constatée ces dernières années n’affecte la qualité de la formation à l’Université.
« Les auxiliaires d’enseignement jouent un rôle essentiel dans la qualité de l’éducation à McGill. En ce moment, leur apport est mis en péril par l’attitude de l’administration. McGill est-elle vraiment prête à laisser les personnes étudiantes terminer leur session sans les auxiliaires ? La balle est dans le camp de l’Université », déclare Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux.
« La négociation a été décevante pour le syndicat, car le comité de négociation a fait preuve de flexibilité et il a reçu très peu d’ouverture en échange de la part de l’Université. Le mandat de grève est fort et nos membres ne reculeront pas avant d’avoir obtenu une offre salariale respectueuse », affirme Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN (FNEEQ-CSN).
« En pleine crise du coût de la vie, la lutte des auxiliaires de McGill est une lutte pour le respect et pour des conditions de travail décentes. Les travailleuses et les travailleurs peuvent compter sur la CSN pour être à leurs côtés jusqu’au bout de leur lutte », ajoute Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.
1600 auxiliaires d’enseignement de McGill pourraient être en grève pour la fin de session
En pleine négociation de leur convention collective, les 1600 auxiliaires d’enseignement de McGill viennent de voter à 87 %, avec un taux de participation record, une banque de huit semaines de grève qui pourrait affecter la fin de la session universitaire.
« Aujourd’hui, les membres du syndicat envoient un message clair à l’administration : si nous devons faire la grève, nous sommes prêts à aller jusque-là. Nous n’avons pas pris cette décision à la légère, c’est notre dernier recours dans la négociation. La balle est maintenant dans le camp de l’employeur pour que nous obtenions le contrat que nous méritons », explique Fanny Teissandier, auxiliaire d’enseignement.
En négociation pour le renouvellement de leur convention collective depuis septembre, le syndicat revendique notamment une hausse de salaire substantielle pour pallier la hausse du coût de la vie et rattraper le salaire moyen des auxiliaires d’enseignement dans le reste du U15, le Regroupement des universités de recherche du Canada, qui comprend notamment l’Université de Toronto, l’Université Queen’s, l’Université McMaster et l’Université de la Colombie-Britannique.
Les travailleuses et les travailleurs demandent également que les heures de contrats attribuées aux assistants d’enseignement soient indexées au nombre d’étudiantes et d’étudiants. Le syndicat craint que la diminution des heures constatée ces dernières années ne finisse par affecter la qualité de la formation à l’Université.
« McGill se vante d’offrir un enseignement de premier ordre. Comment l’Université pourra-t-elle assurer une formation de qualité si celle-ci diminue les ressources disponibles aux personnes étudiantes, par exemple en réduisant les heures octroyées aux auxiliaires d’enseignement pour faire leur travail ? », questionne Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN (FNEEQ-CSN).
« Les auxiliaires d’enseignement sont des étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs. Améliorer leurs conditions de travail, c’est aussi améliorer leurs conditions de recherche. Le syndicat pourra compter sur l’appui de la CSN tant et aussi longtemps qu’il en faudra à McGill pour se rendre à l’évidence », ajoute Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.
Syndicat des travailleurs et travailleuses ILSC (Montréal)–CSN
Université Laval: les chargé-es de cours acceptent l’hypothèse de règlement à 97%
Aujourd’hui, les membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL–CSN) ont accepté dans une proportion de 97 % l’hypothèse de règlement proposée par le conciliateur. L’entente prévoit que la convention se terminera le 31 décembre 2027 et inclut de nombreuses améliorations pour les membres.
« Grâce à la mobilisation historique de nos membres, nous avons fait des avancées qui auraient été impossibles autrement. Nos demandes, diminuer la précarité et protéger le pouvoir d’achat étaient raisonnables et l’employeur n’a pas eu le choix d’y faire droit devant la mobilisation de nos membres et les appuis unanimes venant de la communauté universitaire », se réjouit Louis Emond, président du SCCCUL–CSN.
Les membres vont donc bénéficier d’augmentations totalisant 22,6 % sur 5 ans, d’une amélioration de l’aide pédagogique ainsi que de la stabilisation de l’emploi pour une bonne partie des personnes chargées de cours. Pour le président du syndicat, un tel changement sera bénéfique pour l’ensemble de la communauté universitaire : « Maintenant, nos membres auront plus facilement accès à du soutien pédagogique, et pour plusieurs parmi ceux qui donnent le plus de cours, plus de stabilité. Ça va permettre à nos membres de pouvoir s’investir davantage auprès des étudiantes et étudiants dans leur tâche première qu’est l’enseignement ».
« Nous l’avons dénoncé ouvertement dans les dernières semaines : la précarité d’emploi de nos membres était un enjeu majeur et se devait d’être corrigée. En permettant maintenant la signature de contrats à durée indéterminée, nous venons enfin d’augmenter la sécurité d’emploi de nos membres face à leur profession. Ils sont l’un des piliers centraux de l’Université et il est grand temps de les traiter de la sorte », rappelle Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université.
« L’Université Laval est un acteur central dans notre région. C’est l’un des plus grands employeurs, et un endroit de savoir et de connaissance névralgique pour le Québec. Il aura fallu plusieurs jours de grève pour que l’administration en vienne enfin à comprendre que pour accomplir son rôle, elle doit miser sur le travail essentiel des personnes chargées de cours. Sans leur présence, l’Université Laval ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. Il était grand temps que les membres reçoivent le respect qu’elles et ils méritent », indique François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).
Les chargé-es de cours de l’Université Laval étaient sans contrat de travail depuis décembre 2022 et ont exercé quatre jours de grève en février dernier avant d’en arriver à une entente de principe.
Cependant, seule ombre au tableau, l’Université Laval, lors du versement de la paie suivant l’entente, a retenu des sommes à l’ensemble des personnes chargées de cours, sans vérifier au préalable si l’exercice des moyens de pression par le syndicat avait généré un impact sur l’enseignement de leurs cours et malgré que bon nombre d’entre elles donneront leur pleine prestation de travail au terme de la session. « Ce ne sont pas tous les cours et toutes les tâches qui ont été affectés de la même manière par la grève. Les retenues de salaires auraient dû être discutées avec le Syndicat et faites en fonction du travail non accompli, pas aveuglément, sans consulter personne et avec un empressement que je m’explique mal », conclut le président du syndicat, en précisant que, devant la fermeture de l’Université Laval à revoir sa décision, le syndicat étudie les recours possibles pour indemniser les membres lésés par cette décision unilatérale.