Grève des salariés du secteur public au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Excédés par les propositions dégradantes du gouvernement et par les attaques à leurs conditions de travail, plus de 6000 travailleuses et travailleurs des services publics membres de la CSN sont en grève aujourd’hui au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« Ça fait plus d’un an que nous avons entamé la négociation et les 6000 employé-es des services publics du Saguenay-Lac-Saint-Jean sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015. Là, ça ne va plus, il faut que ça bouge », a déclaré Engelbert Cottenoir lors d’un point de presse devant le cégep de Chicoutimi ce matin.

« Le gouvernement fait preuve d’une irresponsabilité très inquiétante, souligne Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN responsable des négociations du secteur public. Son cadre financier totalement irréaliste se traduit par des compressions massives dans l’ensemble de nos réseaux publics. Parallèlement, les employés du secteur public subissent des attaques sans précédent contre leurs conditions de travail, ce qui pourrait non seulement miner leur capacité à livrer des services de qualité, mais également risquer de causer une perte d’expertise dramatique dans nos réseaux publics. Et ça, c’est l’ensemble de la population du Québec qui en subirait les conséquences. Voilà pourquoi nous sommes en grève aujourd’hui : pour stopper l’entreprise de démolition du Parti libéral. »

En plus de rester ferme sur sa proposition salariale, le gouvernement souhaite réduire les rentes à la retraite en faisant passer de cinq à huit ans la période de calcul du salaire moyen, en plus de repousser de 60 à 62 ans l’âge de la retraite sans pénalité. « Nous n’avions aucune demande à ce sujet, puisque le régime de retraite est en excellente santé. Que le gouvernement s’en prenne à un régime capitalisé à plus de 98 % nous démontre à quel point il s’agit d’un combat idéologique de leur part », a poursuivi M. Cottenoir.

Le portrait est aussi sombre du côté des tables de négociation sectorielles où les attaques contre les conditions de travail sont toutes aussi agressives, dans tous les secteurs d’emploi.

« Il ne faut pas oublier que ces 6000 personnes se battent aujourd’hui pour obtenir des conditions de travail justes, équitables et nécessaires pour maintenir les services qu’ils nous offrent chaque jour. Si vous croyez encore que le public coûte cher, imaginez ce que serait notre région sans eux », a conclu M. Cottenoir.

 

Importante mobilisation des employé-es du secteur public en grève dans Lanaudière

Excédés par les propositions dégradantes du gouvernement et par les attaques à leurs conditions de travail, les 18 959 travailleuses et travailleurs des services publics membres du Front commun, dont 6 500 de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) sont en grève aujourd’hui dans la région de Lanaudière.

« Ça fait plus d’un an que nous avons entamé la négociation et les 6 500 employé-es des services publics de Lanaudière sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015. Là, ça ne va plus, il faut que ça bouge! » a déclaré Laurent Smith, président du Syndicat du personnel de soutien scolaire de Lanaudière – CSN, durant une importante mobilisation de plus de 500 personnes devant la Commission scolaire des Samares.

« Avec son offre de geler les salaires pendant deux ans, le gouvernement se moque de nous », a poursuivi Martin Ménard, vice-président du Syndicat des employés d’entretien de la Commission scolaire des Samares-CSN. « Continuer de s’appauvrir en travaillant toujours plus, personne n’accepterait ça ».

En plus de rester ferme sur sa proposition salariale, le gouvernement souhaite réduire les rentes à la retraite en faisant passer de 5 à 8 ans la période de calcul du salaire moyen, en plus de repousser de 60 à 62 ans l’âge de la retraite sans pénalité. « Nous n’avions aucune demande à ce sujet puisque le régime de retraite est en excellente santé. Que le gouvernement s’en prenne à un régime capitalisé à plus de 98 % nous démontre à quel point c’est un combat idéologique de leur part », a continué Nathalie Arguin, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), qui participait aux activités de mobilisation dans Lanaudière.

Le portrait est aussi sombre du côté des tables de négociations sectorielles où les attaques aux conditions de travail sont toutes aussi agressives, dans tous les secteurs d’emploi.

« Il ne faut pas oublier que ces 6 500 personnes se battent aujourd’hui pour obtenir des conditions de travail justes, équitables et nécessaires pour maintenir les services qu’ils nous offrent chaque jour. Si vous croyez encore que le public coûte cher, imaginez ce que serait Lanaudière sans eux » a conclu Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière, également présente pour appuyer les membres de la région en grève.

 

La CSN appelle le gouvernement au dialogue

Alors que les travailleuses et les travailleurs du secteur public entament une deuxième journée de grève tournante, cette fois dans les régions de l’Est du Québec, la CSN appelle le gouvernement à faire preuve d’ouverture dans le cadre des négociations du secteur public.

« On ne peut pas réduire nos services publics à une simple colonne de chiffres, indique le président de la CSN, Jacques Létourneau. Martin Coiteux démontre une insensibilité flagrante devant les besoins de la population du Québec, que ce soit en matière d’éducation, de santé ou de services sociaux. Faudra-t-il attendre que l’ensemble de notre expertise délaisse les réseaux publics pour comprendre l’apport inestimable des employés de l’État à l’ensemble de nos concitoyens? Voilà pourquoi nous sommes en grève aujourd’hui : pour maintenir l’accessibilité à des services publics de qualité pour l’ensemble de la population et s’assurer que les salariés du secteur public puissent y travailler dans des conditions appropriées. »

« Depuis le début des négociations, le gouvernement  maintient ses positions initiales en voulant imposer un gel des salaires et des attaques virulentes à notre régime de retraite, a rappelé la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, lors d’un point de presse tenu au Cégep François-Xavier-Garneau, à Québec ce matin. Des mesures qui nous amèneraient directement vers l’appauvrissement, maintenant et jusqu’à la fin de nos jours. Nous l’avons dit et nous le répétons : Martin Coiteux doit comprendre qu’un gel salarial est tout à fait inacceptable pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public. Si le gouvernement veut que les choses progressent aux tables de négociation, il doit déposer de nouvelles offres et retirer ses demandes de recul déraisonnables aux tables sectorielles. »

« Depuis hier, nous pouvons constater l’ampleur de la mobilisation des employés de l’État, souligne Jacques Létourneau. Les piquets de grève vont se poursuivre tout au long de la semaine dans les différentes régions du Québec. Malgré cela, nos négociateurs demeurent disponibles en tout temps afin de trouver des solutions conjointes aux nombreux enjeux que nous avons soulevés aux tables de négociations. Le gouvernement doit maintenant faire preuve de bonne foi, reconnaître que des correctifs doivent être apportés et convenir avec nous d’une entente satisfaisante et négociée. »

La CSN inquiète de la perte d’expertise dans les services publics

Apportant leur appui aux nombreux piquets de grève des travailleuses et des travailleurs du secteur public qui tentent de dénouer l’impasse dans leurs négociations avec le gouvernement québécois, les représentants de la CSN ont exprimé leurs vives inquiétudes quant à une éventuelle perte d’expertise dans les services publics québécois.

« Depuis des années, le gouvernement québécois s’attaque aux conditions de travail de celles et ceux qui, chaque jour, s’occupent de la santé, de l’éducation et du bien-être général de nos concitoyens », a tenu à rappeler le président de la CSN, Jacques Létourneau, lors d’un point de presse tenu ce matin au collège Lionel-Groulx à Sainte-Thérèse. « On les laisse s’appauvrir, on augmente leur charge de travail, sans même se soucier que la qualité et l’accessibilité à ces services pourraient en être menacées. Il est temps de mettre un terme à la dégradation des conditions dans lesquelles ces femmes et ces hommes nous livrent ces services, des services indispensables pour l’ensemble de la société québécoise. »

« C’est de façon totalement irresponsable que le gouvernement libéral mène ces négociations, a indiqué la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, lors d’un rassemblement à Saguenay. D’un côté, le gouvernement poursuit ses politiques d’austérité en coupant dans l’ensemble des services publics, sans aucun égard aux besoins des familles québécoises. De l’autre, il s’en prend aux conditions de travail de ses employés, menaçant directement leur capacité à livrer des services publics de qualité à la population. Faudra-t-il attendre que l’expertise des employés de l’État quitte massivement nos réseaux publics pour réaliser l’ampleur du problème? Le gouvernement doit s’assurer que nos réseaux publics puissent attirer et retenir la main-d’œuvre nécessaire à la prestation de services sociaux, de santé et d’éducation pour nos enfants, nos aînés et pour les plus démunis de notre société. »

« Notre patience a des limites. Voilà près d’un an que nous avons indiqué au gouvernement libéral les problèmes que nous voulons résoudre dans le cadre de ces négociations. Devant l’intransigeance du gouvernement libéral, devant le mépris qu’il affiche envers ses propres employés, nous n’avons d’autre choix que d’augmenter la cadence de nos moyens de pression. Nous demeurons disponibles en tout temps pour trouver des réponses communes aux tables de négociation. Mais pour ce faire, encore faut-il que le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, donne à ses négociateurs les marges de manœuvre nécessaires afin que nous puissions convenir d’une entente satisfaisante et négociée », a ajouté Jacques Létourneau.

Lettre d’appui à nos collègues du primaire, du secondaire et du collégial du secteur public

Cette semaine, vous serez des dizaines de milliers à exercer votre droit de grève dans la négociation du secteur public avec le gouvernement.

Nous, les enseignantes, les enseignants et les membres du personnel du secteur privé de la FNEEQ, souhaitons manifester publiquement notre appui à votre lutte.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) compte dans ses rangs 43 syndicats du secteur de l’enseignement privé qui re-présentent près de 4000 membres. Nous considérons que vous êtes l’objet d’attaques sournoises et brutales dans le cadre du renouvellement de votre convention collective : offres salariales dérisoires, alourdissement de la tâche enseignante, augmentation de la précarisation, recul des bénéfices du régime de retraite, pour n’en nommer que quelques-unes. Vos conditions de travail, ce sont aussi les nôtres. Tout comme vous, nous avons à cœur de donner un encadrement de qualité et de former des jeunes qui deviendront des citoyens éclairés, critiques et engagés.

Nous sommes à vos côtés parce qu’il est question aujourd’hui de défendre le système d’éducation qui, depuis trop d’années, est victime d’un véritable saccage : compressions budgétaires, diminution des services, austérité destructive.

Vous êtes en colère et nous le sommes aussi!

Solidairement,

Caroline Quesnel, professeure de littérature, Collège Jean-de-Brébeuf Vice-présidente, FNEEQ-CSN

Alexandre Coudé, enseignant en univers social, Collège Villa Maria Délégué à la coordination, FNEEQ-CSN

Mélanie Tremblay, enseignante de sciences, présidente du syndicat, Collège Mont-Royal

Corinne Poulin-Vallée, professeure de philosophie, présidente du syndicat, Conserva-toire Vassale

Bastien Laflamme, enseignant d’anglais, président du syndicat, Collège de Lévis Anne-France Cauchon, enseignante de français et d’anglais, présidente du syndicat, Collège Sainte-Anne-de-la-Pocatière

Léandre Lapointe, enseignant de sciences, président du syndicat, Collège Jean de la Mennais

Jocelyn Thériault, enseignant, président du syndicat, Collège Champagneur

Jean-François Tremblay, professeur de philosophie, président du syndicat, Collège Nouvelles Frontières

Mélanie Duchesne, enseignante de mathématiques, présidente du syndicat, Séminaire Saint-François

Mathieu Morin, enseignant univers social, président du syndicat, Collège Villa Maria

David Lafortune, enseignant de français, président du syndicat, Collège Notre-Dame

Marc-André Vigeant, enseignant de mathématiques, président du syndicat, Collège Mont-Saint-Louis

Andrew Golden, professeur d’informatique, président du syndicat, Collège LaSalle

Claudine Beaupré, professeure de psychologie, présidente du syndicat, Campus Notre-Dame-de-Foy

Elizabeth Arnot, professeure d’anglais, présidente du syndicat, Collège Marianopolis

Sonya Veilleux, enseignante de mathématiques, présidente du syndicat, Collège Trinité

Micheline Filion, psychologue, présidente du syndicat, École Vanguard Ltée

Roger Sarrasin, professeur de réseautique, président du syndicat, Institut TECCART

Caroline Lévesque, enseignante de mathématiques, présidente du syndicat, École se-condaire St-Joseph

Et 626 signataires de la liste peut être consultée en ligne http://www.fneeq.qc.ca/fr/Infolettre/Liste-syndicats-prive-appui.pdf

Profil de la FNEEQ-CSN

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 34 000 membres dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé compte 43 syndicats et près de 4 000 membres, le regroupement cégep regroupe 46 syndicats et 17 000 membres et le regroupement université inclut 13 syndicats et 13 000 membres. La FNEEQ est affiliée à la Confédéra-tion des syndicats nationaux (CSN).

Le Front commun en grève dès le 26 octobre

Fort d’un mandat de grève de six jours, le Front commun amorcera demain une première séquence de débrayage dans l’ensemble des régions du Québec afin de dénouer l’impasse des négociations du secteur public.

« En date d’aujourd’hui, le gouvernement n’a toujours pas répondu aux demandes que nous avons déposées il y maintenant un an, ni en matière d’appauvrissement des travailleuses et des travailleurs du secteur public, ni en rapport au retard de leur rémunération globale par rapport à l’ensemble des Québécois, rappelle Lucie Martineau, porte-parole du SISP. Et tant que le gouvernement maintient sa volonté d’imposer un gel salarial de deux ans à ses employés – une véritable fin de non-recevoir à nos préoccupations – il nous est impossible d’envisager une éventuelle contre-proposition de notre part. »

« C’est l’intransigeance du gouvernement qui nous force à utiliser la grève comme dernier recours, indique Daniel Boyer, président de la FTQ. Nous avons utilisé jusqu’à maintenant tous les moyens à notre disposition, nous avons rassemblé plus de 150 000 personnes dans les rues de Montréal au début du mois, nous faisons preuve d’ouverture et de bonne foi aux tables de négociation, mais malgré cela, les négociateurs du gouvernement n’ont toujours pas les mandats pour faire avancer la négociation, et cela, tant aux tables sectorielles qu’à la table centrale. »

« Le gouvernement fait preuve d’une irresponsabilité très inquiétante, souligne Jacques Létourneau, président de la CSN. Son cadre financier totalement irréaliste se traduit par des compressions massives dans l’ensemble de nos réseaux publics. Parallèlement, le gouvernement voudrait procéder à des attaques sans précédent aux conditions de travail de ses employés qui, non seulement mineraient leur capacité à livrer des services de qualité, mais risqueraient de causer une perte d’expertise dramatique dans nos réseaux publics. Et ça, c’est l’ensemble de la population du Québec qui en subirait les conséquences. Voilà pourquoi nous serons en grève à compter de demain : pour stopper l’entreprise de démolition du Parti libéral. »

« Notre objectif, nous le rappelons, a toujours été d’en arriver à une entente satisfaisante et négociée. Nous poursuivrons la négociation même en temps de grève. Mais si le gouvernement persiste dans son intransigeance, son manque d’écoute et son mépris envers les travailleuses et les travailleurs du secteur public, nous n’hésiterons pas à intensifier les débrayages au cours des prochaines semaines », de conclure les porte-parole du Front commun.

Grève tournante
La grève tournante du Front commun sera faite par des enseignants, des professionnels en soins, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique. En alternance, les différentes régions du Québec seront en grève cette semaine aux dates suivantes : 26 octobre : Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Laurentides, Lanaudière, Saguenay–Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec. 27 octobre : Québec–Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, les fonctionnaires et ouvriers de la fonction publique du Québec ainsi que de l’Agence du revenu du Québec 28 octobre : Estrie, Montérégie, Centre-du-Québec et Mauricie 29 octobre : Montréal, Laval et les salariés de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse L’information quant aux établissements où s’exerceront la grève et les dates auxquelles celle-ci aura lieu dans chacune des régions du Québec est disponible au www.frontcommun.org/greve

Un joyau à préserver

La CSN met en garde le ministre de l’Éducation, François Blais, contre toute idée de démantèlement du réseau des universités du Québec, que cela soit par une réduction de pouvoirs ou par une abolition du siège social de l’Université du Québec, comme l’a révélé le quotidien La Presse.

Même si le ministre refuse de confirmer ou d’infirmer quoique ce soit, des motifs purement financiers seraient à l’origine de cette idée. « Encore une fois, ce gouvernement de comptables s’attaque au modèle québécois. Le réseau des universités du Québec est un joyau. Il a permis une démocratisation de l’enseignement supérieur au Québec en rapprochant l’offre de cours de la population », dénonce Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

Le démantèlement du réseau ne peut qu’attiser la concurrence pernicieuse que se livrent déjà les universités au Québec. L’offre dans les régions est vitale et ce sont les universités éloignées des grands centres urbains qui risquent d’écoper dans ce nouveau brassage de structures gouvernemental à des fins purement financières.

« La mise en réseau de l’Université du Québec assure une forme de cohésion dans l’offre de services. L’idée de s’attaquer à ce réseau pour épargner quelques dollars est une aberration. On ne vise pas ici à améliorer les services aux étudiants ; il faut remplir la commande du Conseil du trésor », conclut Véronique De Sève.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats répartis dans huit fédérations, dont la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et la Fédération des professionnèles (FP-CSN). La FNEEQ-CSN est présente dans une douzaine d’institutions universitaires, dont 10 syndicats de chargé-es de cours. Elle regroupe aussi les tutrices et les tuteurs de la Télé-Université ainsi que les chargé-es d’enseignement de l’École de technologie supérieure. La Fédération des professionnèles (FP-CSN) compte quelque 8 000 membres qui oeuvrent dans différents secteurs, incluant les professeur-es de l’Université du Québec en Outaouais et à Montréal.

 

La direction du Cégep doit cesser ses agissements autoritaires

Le président du Syndicat des professeures et professeurs du Cégep de Lévis-Lauzon, M. Mathieu Bhérer, appelle la direction du cégep à cesser de faire preuve de mépris envers le personnel enseignant et les autres personnels syndiqués de l’établissement. « Depuis plus de 20 ans, les relations de travail au Cégep de Lévis-Lauzon étaient relativement cordiales. Or, l’arrivée en poste d’une toute nouvelle directrice générale met en péril les bonnes relations de travail que nous avions établies depuis plusieurs années. On se demande vraiment à quoi joue la directrice générale », signale M. Bhérer.

Il dénonce plusieurs des actions entreprises par la direction, entre autres, une tentative – qui s’est avérée illégale – de réduire la représentation des enseignantes et des enseignants à la Commission des études et une diminution importante des libérations syndicales, pourtant à coût nul pour le collège !

Pour Nicole Lefebvre, vice-présidente de la FNEEQ–CSN responsable du regroupement cégep, « le mode de fonctionnement dans les cégeps a fait ses preuves. C’est un modèle de gestion collégiale de la pédagogie qui prévaut largement en enseignement supérieur. » C’est un mode de fonctionnement basé sur la collégialité, auquel les enseignantes et les enseignants contribuent, notamment en ce qui a trait à la gestion pédagogique. « Nous sommes en négociation pour le renouvellement de nos conventions collectives. Faut-il voir un lien entre les agissements de la direction du Cégep de Lévis-Lauzon et des demandes patronales auxquelles nous sommes loin d’avoir donné notre aval ? Veut-on faire du Cégep de Lévis-Lauzon une sorte de laboratoire ? Et bien, ça ne fonctionne pas ! », explique la vice-présidente de la FNEEQ–CSN.

Appui unanime du regroupement cégep

Réunis à Lévis, les représentantes et les représentants des 46 syndicats affiliés à la FNEEQ–CSN ont adopté à l’unanimité la proposition suivante :

Que le regroupement cégep dénonce :

– les manières cavalières et fanfaronnes de la direction du Cégep de Lévis-Lauzon dans la diffusion des décisions – les attaques à la collégialité dont elle fait preuve – la volonté persistante de la direction de s’attaquer à la façon dont le syndicat représente ses membres.

Que le regroupement cégep manifeste son appui au Syndicat des professeures et professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel de Lévis-Lauzon en participant à l’action de visibilité de ce midi.

Et que le regroupement cégep invite tous ses membres à signer la pétition dénonçant l’attitude de la direction et appuyant le syndicat du Cégep de Lévis-Lauzon qui sera mise prochainement en ligne et à la diffuser largement.

Martin Coiteux refuse de s’engager sur le maintien de la prime de rétention à Sept-Îles et Port-Cartier

Le Président du Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord-CSN, Yvon Payeur, a rencontré hier le Président du Conseil du trésor, Martin Coiteux. «Même si nous n’avons obtenu aucun engagement du gouvernement, nous avons tout de même pu expliquer clairement notre position au ministre. La région est aux prises avec de graves problèmes de rétention et d’attraction de main d’œuvre qualifiée. La prime de 8% à Sept-Îles et Port-Cartier est une garantie de services de qualité pour une population dont les besoins sont très importants », a expliqué le président du STPSSSCN – CSN.

Les bottines doivent suivre les babines « C’est la troisième fois que nous rencontrons un ministre sur cette question. Après messieurs D’Amours et Arcand, la rencontre d’hier avec M. Coiteux doit mener à des résultats. », a souligné Vincent Hamel Davignon, Président du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Sept- Îles – CSN. « Les bottines doivent suivre les babines ! Nous poursuivrons donc notre vigile devant l’Assemblée Nationale tant que nous n’aurons pas l’assurance que des mandats concrets ont été acheminés au négociateur en chef, M. Maurice Charlebois ». « La région vit actuellement plusieurs difficultés économiques. Perdre 10 millions dans la région de Sept-Îles et Port-Cartier serait catastrophique pour le développement régional.», a finalement rappelé Guillaume Tremblay, Président du Conseil central Côte-Nord – CSN.

Choisir l’éducation

Choisir l’éducation. « La valorisation de la profession enseignante va de pair avec l’importance qu’on accorde à l’éducation dans une société », indique d’emblée Mme Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). Or, le constat que l’on peut dégager de la situation actuelle au Québec n’est pas reluisant.

À la veille de la Journée mondiale des enseignantes et des enseignants que l’on célèbre partout sur la planète, la présidente de la FNEEQ-CSN dénonce vertement les compressions imposées à tous les ordres d’enseignement. « Au primaire et au secondaire, dans les cégeps, dans les universités, ce n’est pas vrai qu’on peut tout le temps faire plus avec moins, » affirme-t-elle.

À l’évidence, le choix du gouvernement du Parti libéral, premier ministre en tête, et de son ministre de l’Éducation est clair: obsédé par l’atteinte du déficit zéro à tout prix, le gouvernement du Québec nie la réalité.

« La réalité, c’est que nous nous assistons à une incroyable mobilisation citoyenne et populaire envers les écoles et le personnel qui y oeuvre, la réalité, ce sont les dizaines de milliers de personnes qui ont pris la rue hier à Montréal et qui ont démontré avec force leur attachement aux services publics. La réalité, c’est la nécessité d’avoir des conditions de travail décentes », soutient la présidente de la FNEEQ-CSN.

Choisir l’éducation, c’est investir dans l’avenir de la société. L’éducation est un droit humain inaliénable et une responsabilité sociale de toute démocratie. L’éducation, c’est la clé de l’épanouissement personnel, d’une population en santé, d’une économie dynamique, d’une démocratie active.

Un mouvement mondial « À l’instar de nos 30 millions de collègues membres de l’Internationale de l’éducation (IÉ), nous nous inscrivons dans le nouvel agenda mondial qui fait de l’éducation un des piliers du développement, pour des sociétés durables, tel que le clame le thème retenu cette année », conclut Mme Senneville.

Les syndicats et les membres de la FNEEQ-CSN souligneront la Journée mondiale des enseignantes et des enseignants, à leur façon, demain, 5 octobre.

Profil de la FNEEQ-CSN

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe près de 35 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés des ordres secondaire et collégial. Elle est l’organisation la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Ultimatum de 48 heures à Martin Coiteux

Le Syndicat des technicien (ne) s et professionnel (le) s de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord-CSN débute aujourd’hui une vigile devant l’Assemblée nationale. Il revendique au Conseil du trésor le maintien de la prime de 8 % versée au personnel du secteur public dans les localités de Sept-Îles et Port-Cartier, depuis 40 ans. Le président du STP SSSCN-CSN, Yvon Payeur, explique que ses membres ont décidé de s’arrêter à Québec alors qu’ils revenaient de l’imposante manifestation du Front commun, tenue hier, à Montréal : « Nous avons décidé de ne pas retourner chez nous immédiatement avec les autobus. Nous restons à Québec et nous nous adressons aujourd’hui directement au président du Conseil du trésor, Martin Coiteux. Le retrait de cette prime est insensé et met en péril les services sociaux et ceux de santé offerts dans notre région ».

Cette demande aurait en plus pour effet d’appauvrir grandement les travailleuses et les travailleurs de la région. « Chez nous, on est deux à travailler au CISSS Côte-Nord, c’est 8 % de moins du jour au lendemain dans notre revenu familial, c’est environ 8000 $ de moins par année… Et on n’est pas les seuls! Nous sommes environ 2500 personnes touchées dans la région par cette proposition de Martin Coiteux » a ajouté le vice-président aux litiges du STP SSSCN-CSN, Sylvain Tremblay. Les commerçants et les acteurs de l’économie locale sont aussi très inquiets des impacts d’une telle mesure d’austérité. Ce sont près de 10 millions de dollars qui disparaitraient, du jour au lendemain, de l’économie régionale, un coup dur que la région de Sept-Îles et Port-Cartier n’a pas le loisir d’encaisser par les temps qui courent.

Ces travailleuses et travailleurs s’installent donc aujourd’hui devant l’Assemblée nationale et donnent 48 heures au président de Conseil du trésor, responsable des négociations du secteur public, Martin Coiteux, pour retirer cette demande et venir en discuter directement avec eux.

Durant la vigile, les techniciennes, les techniciens et les professionnel-les de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord ont prévu tenir diverses activités dans la région de Québec. « On rend service au quotidien à la population quand on est chez nous, on va continuer dans cette veine, mais bénévolement cette semaine à Québec. Notre travail est important dans notre société, bien que le gouvernement ne semble pas vouloir le reconnaitre depuis le début de cette ronde de négociation » a précisé le vice-président aux litiges du STP SSSCN-CSN, Sylvain Tremblay. Plus de détails suivront au cours des prochains jours.

À propos

La Confédération des syndicats nationaux représente quelque 170 000 travailleuses et travailleurs du secteur public québécois, dont 2500 sur la Côte-Nord.

Les syndicats CSN de Lanaudière votent massivement pour la grève

L’ensemble des syndicats CSN du secteur public de Lanaudière, représentant plus de 6500 membres, a obtenu un mandat de grève au terme d’une consultation menée partout dans la région au cours des deux dernières semaines. En moyenne, les salarié-es CSN du secteur public Lanaudois ont voté une forte majorité en faveur d’une grève tournante de 6 jours pouvant être déclenchée en Front commun dès cet automne.

« L’ampleur de la participation des salarié-es aux assemblées générales démontre le ras-le-bol généralisé de nos membres par rapport au mépris dont fait preuve le gouvernement à leur égard », martèle Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN. « Nos membres en ont plus qu’assez des blocages importants que nous constatons à l’ensemble des tables de négociation. Voilà pourquoi ils n’ont pas hésité à se doter de mandats de grève permettant d’augmenter le rapport de force. Le gouvernement ne peut plus ignorer le mouvement de contestation qu’il a lui-même provoqué en ignorant nos revendications légitimes et en proposant des reculs qui ramèneraient les conditions de travail 30 ans en arrière. »

« Avec toutes les compressions budgétaires qui sont imposées en cette période d’austérité, notre réseau de la santé et de services sociaux vit des moments extrêmement difficiles », poursuit madame Ranger. « En proposant un gel de salaire, le gouvernement voudrait appauvrir davantage les travailleuses et les travailleurs de ce secteur. En voulant dégrader les conditions dans lesquelles ils exercent leur travail, le gouvernement vient directement miner leur capacité à offrir des services publics de qualité. Et ça, c’est l’ensemble de la population de Lanaudière et du Québec qui va en souffrir. C’est cette préoccupation qui a mené nos membres à voter massivement pour la grève. »

Les employé-es de soutien des commissions scolaires, des cégeps et des organismes gouvernementaux ont également voté pour la grève. Pour madame Ranger, le résultat des votes ne fait aucun doute sur leur détermination. « Le gouvernement voudrait accentuer la précarité d’emploi du personnel de soutien qui touche déjà des milliers de travailleuses et de travailleurs qui ne savent ni où ni quand ils travailleront au cours d’une année. Les assemblées générales de ce secteur étaient bondées : les gens ont pu non seulement exprimer toute leur colère envers les offres du gouvernement, mais ils se sont également donné les moyens nécessaires pour débloquer les tables de négociation. »

Le réseau collégial s’apprête aussi à débrayer prochainement. « Le gouvernement ne désire qu’augmenter la charge des enseignantes et des enseignants des cégeps en combinant l’ensemble des reculs demandés et la partie patronale voudrait non seulement augmenter les heures d’enseignement et de préparation de cours, mais également le nombre d’élèves par classe. Alors qu’il coupe de nombreuses ressources mises à la disposition des élèves, le gouvernement s’attaque directement aux conditions d’enseignement, sans aucun égard envers la valeur des emplois. »

« Le gouvernement considère qu’on peut presser le citron indéfiniment », s’insurge madame Ranger. « Le nombre de problèmes de santé psychologique liés au travail atteint déjà des sommets inégalés dans nos réseaux. Les compressions budgétaires et les surcharges de travail ont un effet direct sur les services à la population. Les gens sont épuisés et le gouvernement souhaite que les travailleuses et les travailleurs de ce secteur en fassent plus avec moins, dans des conditions de travail de plus en plus difficiles. Cela relève ou bien de la pensée magique ou bien d’une obsession idéologique ou encore d’une irresponsabilité dangereuse. »

« Le gouvernement ne doit plus attendre avant d’octroyer les marges de manœuvre nécessaires à ses négociateurs », souligne madame Ranger. « Si le gouvernement en avait la réelle volonté, nous pourrions en arriver à un règlement très rapidement. L’objectif a toujours été d’en arriver à des ententes négociées. Nous entendons déployer tous les moyens nécessaires pour y parvenir avant d’avoir recours à la grève. Voilà pourquoi nous serons des milliers dans les rues de Montréal ce samedi, avec nos partenaires du Front commun, pour dénoncer haut et fort l’attitude du gouvernement aux tables de négociations et faire valoir la légitimité de nos revendications. Nous appelons l’ensemble de la population lanaudoise à manifester avec nous, afin que nous puissions sauvegarder nos services publics. »

À propos du Conseil Central de Lanaudière-CSN
Le Conseil Central de Lanaudière-CSN représente 14 000 membres dans les secteurs public et privé répartis en 89 syndicats sur tout le territoire lanaudois.

Les auxiliaires d’enseignement acceptent l’offre globale de règlement

Le 30 septembre dernier, les membres du Syndicat des auxiliaires d’enseignement et surveillants d’examens – Unité 1 ont tenu une assemblée à la salle 132 de l’édifice Leacock afin de tenir un vote sur l’offre globale de règlement proposée par l’Université McGill. Une fois les détails de l’offre présentés par le comité de négociation de l’unité 1, les auxiliaires d’enseignement présents ont pris part à un débat animé avant de voter la ratification de l’offre.

Selon le décompte des votes, l’offre a été acceptée par 172 membres, contre 101 qui l’ont rejetée. Le comité de négociation de l’AGSEM a donc communiqué avec l’équipe de négociation de l’Université McGill. Les arrangements visant la finalisation de la nouvelle convention collective seront pris dans les prochains jours. La nouvelle entente prévoit une augmentation de salaire de 9 % sur quatre ans (débutant par une augmentation de 2,5 % rétroactive au 1er janvier 2015) et se viendra à échéance en juin 2018. Elle prévoit également un libellé amélioré en ce qui a trait aux plaintes pour discrimination et harcèlement. Cette décision met fin à un processus de négociation qui se poursuit depuis juin 2014, date à laquelle prenait fin la précédente convention collective. Une demande importante a été écartée de l’entente finale, soit une garantie que les heures des assistants à l’enseignement et des surveillants suivent le rythme des inscriptions des étudiants du premier cycle universitaire. Lors d’assemblées précédentes, la question des heures avait été identifiée comme prioritaire. Pourtant, il n’a pas été possible de s’entendre sur un nouveau libellé à ce sujet, à la table de négociation. «

C’est malheureux, mais nous n’avons pas réussi obtenir une offre qui garantisse une meilleure protection des heures », a affirmé Justin Irwin, président de l’AGSEM. « Malgré cela, la décision prise par nos membres est très claire. Nul doute que la question de la protection des heures sera à nouveau sujet de discussion lors de la prochaine négociation. »

Des mandats de grève pour la quasi-totalité des syndicats du Bas-Saint-Laurent

La quasi-totalité des syndicats du secteur public affiliés au CCBSL a obtenu un mandat de grève tournante de six jours, qui sera menée en Front commun. Les consultations se sont terminées hier, le 30 septembre. Au total, ce sont près de 5 000 membres qui ont été appelés à se prononcer en assemblée générale.

« Pour la CSN et les organisations du Front commun, l’objectif a toujours été, et est encore, de conclure des ententes négociées à l’ensemble des tables de négociation. Mais, devant la lenteur des travaux et le manque de sensibilité face aux problèmes que nous avons soulevés et aux solutions que nous souhaitons apporter, nous n’avons pas d’autre choix que d’augmenter nos moyens de pression », de souligner Nancy Legendre, présidente du CCBSL.

Au Bas-Saint-Laurent, deux syndicats sur vingt-cinq n’ont pas obtenu leur mandat de grève. « Les assemblées sont bondées et les gens votent dans une moyenne régionale à près de 80 % pour la grève, indique Nancy Legendre. Que ce soit dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des services sociaux ou des organismes gouvernementaux, le mécontentement est généralisé. Les travailleuses et les travailleurs du secteur public n’ont toujours pas digéré le mépris des offres salariales du gouvernement et sa volonté de sabrer dans leur régime de retraite. »

Avant d’avoir recours à la grève, les syndicats du secteur public du Bas-Saint-Laurent entendent mettre tous les moyens en œuvre afin de faire entendre raison au gouvernement. C’est ainsi qu’ils prendront part massivement à la manifestation du Front commun dans les rues de Montréal, le 3 octobre prochain.

Liste des syndicats ayant obtenu leur mandat de grève

S. des enseignantes et enseignants des campus de La Pocatière et de Montmagny S des avocats de l’aide juridique du Bas-St-Laurent/Gaspésie S des techniciens-nes et professionnels-les de la SSS du Québec S.T.E.P.S.S.Q. (FP-CSN) S du personnel de la santé et des services sociaux Des Basques – CSN STT du Centre jeunesse du Bas St-Laurent – CSN SEE du CRDI du B. S. L. – CSN SE Réseau santé de la Mitis – CSN S de la santé et des services sociaux Vallée de la Matapédia – CSN S des prof. en soins infirmiers et respiratoires du Témiscouata – CSN SNE Centre de santé et de services sociaux de Matane SEE de bureau du Centre de santé de la Mitis – CSN STT du CSSS de Rimouski-Neigette (CSN) STT de la santé du Témiscouata (catégorie 2) – CSN STT de la santé du Kamouraska – CSN S du personnel de soutien du Cégep de Rimouski (CSN) SNE Cégep Rivière-du-Loup S du personnel de soutien de la commission scolaire des Monts et Marées S du personnel de soutien du Cégep de Matane (CSN) S du soutien scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup (CSN) S du soutien scolaire des Phares (CSN) S du soutien scolaire du Fleuve et des Lacs (CSN) Se de la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout (CSN) S du personnel de soutien Centre communautaire juridique BSL-Gaspésie (CSN)

À propos

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) regroupe 100 syndicats représentant 10 200 travailleuses et travailleurs, dont près de 5 000 dans le secteur public.

Gonflés à bloc

Au lendemain de la plus grande manifestation de l’histoire des fronts communs, les militantes et les militants du secteur public s’apprêtent à perturber l’ensemble des régions du Québec afin de mettre la pression sur le gouvernement pour convenir d’un règlement satisfaisant négocié — et pourraient bien utiliser plus tôt que tard leurs mandats de grève. Un rapport de force que le Front commun prépare minutieusement depuis des mois.

Des files d’autobus — 384 très exactement — de toutes les régions du Québec convergeant vers Montréal. Des dizaines de milliers de protestataires prenant d’assaut le métro pour rejoindre le centre-ville de Montréal. En tout, plus de 150 000 personnes étaient dans la rue le 3 octobre dernier, à l’invitation du Front commun, pour se porter à la défense des services publics et des conditions de travail de celles et ceux qui y œuvrent au quotidien.

Cette forte participation ne surprend pas le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley : « En voulant détériorer les conditions dans lesquelles nous exerçons notre travail, le gouvernement vient directement miner notre capacité à offrir des services publics de qualité. Et ça, c’est l’ensemble de la population du Québec qui en souffrirait ». Quelques jours auparavant, la CSN, la CSQ et la FTQ annonçaient avoir obtenu leurs mandats de grève tournante de six jours. Et pas n’importe quels mandats : à plus de 85 % pour la CSN et la FTQ, à 82 % du côté de la CSQ. Au moment d’écrire ces lignes, le SFPQ et l’APTS étaient sur le point de terminer leur exercice de consultation.

« De toute ma vie, je n’ai jamais vu de mandats de grève aussi forts, explique Marjolaine Côté, vice-présidente de la FEESP-CSN. Les assemblées étaient bondées : les gens ont pu non seulement exprimer toute leur colère envers les offres du gouvernement, mais également nous donner les moyens nécessaires pour débloquer nos tables de négociation. »

Il y a plusieurs mois déjà que le Front commun affirme que, compte tenu des offres méprisantes du gouvernement, le recours éventuel à la grève ne pourrait être écarté. « Ce n’est pas une mince affaire que d’obtenir des mandats de grève de la part de centaines de syndicats représentant plus de 400 000 personnes. Nous avons choisi de lancer les discussions le plus tôt possible. Dès le 31 mars, nous étions 2500 militantes et militants de l’ensemble des organisations du Front commun, réunis à Québec, pour débattre du recours à la grève, rappelle Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ-CSN. En constatant l’ampleur des mandats, le pari semble avoir porté ses fruits ! »

« Nous devons continuer à augmenter notre rapport de force, souligne le président de la FP-CSN, Michel Tremblay. Tout au long du mois d’octobre, nous appelons les militantes et les militants du Front commun à tenir des actions de perturbation socio­économique dans l’ensemble des régions du Québec. Et si le gouvernement continue à faire l’autruche et à ignorer notre mécontentement, nous n’aurons d’autre choix que d’utiliser nos mandats de grève. »

Secteur public : la CSN obtient ses mandats de grève

L’ensemble des fédérations du secteur public de la CSN, représentant 170 000 membres du secteur public, ont obtenu leur mandat de grève au terme d’une consultation menée partout au Québec au cours des quatre dernières semaines. En moyenne, les salariés du secteur public de la CSN ont voté à plus de 85 % en faveur d’une grève tournante de 6 jours pouvant être déclenchée en Front commun cet automne.

« L’ampleur de la participation des salarié-es du secteur public démontre le ras-le-bol généralisé de nos membres par rapport au mépris dont fait preuve le gouvernement à leur égard, martèle Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Nos membres en ont plus qu’assez des blocages importants que nous constatons à l’ensemble de nos tables de négociation. Voilà pourquoi ils n’ont pas hésité à se doter de mandats de grève nous permettant d’augmenter notre rapport de force. Le gouvernement ne peut plus ignorer le mouvement de contestation qu’il a lui-même provoqué en ignorant nos revendications et en proposant des reculs qui ramèneraient nos conditions de travail 30 ans en arrière. »

« Avec toutes les compressions budgétaires qui sont imposées en cette période d’austérité, notre réseau de la santé et des services sociaux vit des moments extrêmement difficiles, souligne le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Jeff Begley. En proposant un gel de salaire, le gouvernement voudrait nous appauvrir. En voulant dégrader les conditions dans lesquelles nous exerçons notre travail, le gouvernement vient directement miner notre capacité à offrir des services publics de qualité. Et ça, c’est l’ensemble de la population du Québec qui va en souffrir. C’est cette préoccupation qui a mené nos membres à voter massivement pour la grève. »

Les employé-es de soutien des commissions scolaires, des cégeps et des organismes gouvernementaux ont également voté pour la grève. Pour la vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN), Marjolaine Côté, le résultat des votes ne fait aucun doute sur leur détermination.

« Le gouvernement voudrait accentuer la précarité d’emploi du personnel de soutien, qui touche déjà des milliers de travailleuses et de travailleurs qui ne savent ni où ni quand ils travailleront au cours d’une année. De toute ma vie dans ce secteur, je n’ai jamais vu de mandats de grève aussi forts. Les assemblées étaient bondées : les gens ont pu non seulement exprimer toute leur colère envers les offres du gouvernement, mais également nous donner les moyens nécessaires pour débloquer nos tables de négociation. »

Le réseau collégial s’apprête aussi à débrayer prochainement. « Le gouvernement ne désire qu’augmenter la charge des enseignantes et des enseignants des cégeps, indique Nicole Lefebvre, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). En combinant l’ensemble des reculs demandés, la partie patronale voudrait non seulement augmenter nos heures d’enseignement et de préparation de cours, mais également le nombre d’élèves par classe. Alors qu’il coupe de nombreuses ressources mises à la disposition des élèves, le gouvernement s’attaque directement à nos conditions d’enseignement, sans aucun égard envers la valeur de nos emplois. »

« Le gouvernement considère qu’on peut presser le citron indéfiniment, s’insurge Michel Tremblay, président de la Fédération des professionnèles (FP-CSN). Le nombre de problèmes de santé psychologique liés au travail atteint déjà des sommets inégalés dans nos réseaux. Les compressions budgétaires et les surcharges de travail ont un effet direct sur les services à la population. Nos gens sont épuisés. Et le gouvernement voudrait nous demander, encore une fois, d’en faire plus avec moins, dans des conditions de travail de plus en plus difficiles? Cela relève ou bien de la pensée magique ou bien d’une obsession idéologique, ou encore d’une irresponsabilité dangereuse. » Le gouvernement ne doit plus attendre avant d’octroyer les marges de manœuvre nécessaires à ses négociateurs, souligne Francine Lévesque. « Si le gouvernement en avait la réelle volonté, nous pourrions en arriver à un règlement très rapidement. Notre objectif a toujours été d’en arriver à des ententes négociées. Et nous entendons déployer tous les moyens nécessaires pour y parvenir avant d’avoir recours à la grève. Voilà pourquoi nous serons des milliers dans les rues de Montréal ce samedi, avec nos partenaires du Front commun, pour dénoncer haut et fort l’attitude du gouvernement aux tables de négociations et faire valoir la légitimité de nos revendications. Nous appelons l’ensemble de la population à manifester avec nous, afin que nous puissions sauvegarder nos services publics. »

Un Forum des idées pour qui?

Alors que s’ouvre aujourd’hui le troisième Forum des idées pour le Québec, qui met l’accent cette année sur l’éducation, la CSN remet en question les orientations de cet évènement dans un contexte où les compressions fusent de toutes parts dans le réseau. Le colloque, organisé par le Parti libéral du Québec, a pour thème « Un système d’éducation pour le XXIe siècle ». La performance du réseau et le décrochage scolaire feront partie des thèmes abordés.

« Le ministre Blais dit être à la recherche d’idées pour améliorer le réseau d’éducation. Qu’il commence par mettre un terme aux compressions. Ce n’est pas en privant les élèves, souvent les plus vulnérables, de services professionnels, de livres et de petits déjeuners qu’on va endiguer le décrochage scolaire. Et ce n’est pas en réduisant l’offre de cours ni en coupant dans les ressources d’enseignement et dans la recherche qu’on va revaloriser l’enseignement supérieur », dénonce Véronique De Sève, vice-présidente à la CSN.

Un autre thème de discussion concerne l’adéquation formation emploi. « C’est beau d’arrimer la formation au marché du travail, mais avant de former de futurs travailleurs et travailleuses, est-ce possible de travailler d’abord sur le développement de nos jeunes et de les outiller pour devenir des citoyens et citoyennes ayant une culture et une pensée critique ? », s’interroge Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie (CSN).

« Nous assistons présentement à la plus grande mobilisation populaire à la défense de l’éducation, car les compressions que le gouvernement impose ont des conséquences désastreuses, à la fois pour les élèves et pour le personnel. Il semble que seul le gouvernement fasse la sourde oreille aux cris d’alarme lancés par tous les interlocuteurs du milieu de l’enseignement et les parents », soutient Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

Parmi les autres débats du forum, le gouvernement tient à comparer la réussite scolaire du Québec à celle de l’Ontario. Mais la province voisine a injecté près de 3 milliards de dollars uniquement dans ce volet depuis 2003 alors qu’ici, le gouvernement a retranché 1 milliard en cinq ans dans les commissions scolaires et 150 millions de dollars dans le réseau des cégeps.

« On est en train de fragiliser tout le réseau d’enseignement. Toute une cohorte d’élèves et d’étudiants et d’étudiantes font les frais de cet aveuglement budgétaire. Ce n’est pas un système d’éducation pour le XXIe siècle que prépare le gouvernement Couillard, mais un retour aux écoles de rangs », conclut Véronique De Sève.

La CSN compte faire entendre sa voix aujourd’hui à 17 h 30, lors de l’ouverture du forum, qui se déroule au Collège Champlain situé à Saint-Lambert.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats répartis dans huit fédérations, dont la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec. La FNEEQ-CSN regroupe près de 35 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés des ordres secondaire et collégial. De plus, pour défendre des enjeux régionaux, la CSN est aussi présente sur tout le territoire du Québec à travers treize conseils centraux, dont celui de la Montérégie.

Un conseil d’administration incapable d’assurer une gouvernance efficace

Le personnel et les enseignants du Collège régional Champlain ne peuvent croire que l’administration centrale du collège n’ait pas réussi à présenter, lors de la réunion du conseil d’administration tenue hier, un plan visant la restructuration de la direction des études afin d’augmenter l’autonomie académique des trois campus, et ce, malgré l’adoption, en juin dernier, d’une résolution unanime du conseil d’administration à ce sujet. La direction a indiqué qu’aucune trace écrite ou audio de la décision du mois de juin n’avait été conservée.

« Le directeur des études est censé agir à titre de leader au sein de l’organisation du collège; cette personne est responsable de la mission académique du collège. Pourtant, au Collège régional Champlain, ce poste est inoccupé depuis novembre 2014. Un conseil d’administration incapable de définir la description des tâches à accomplir à ce poste ou de le combler-et qui, de surcroît, ne réussit pas à consigner correctement des décisions de cette importance prises par le conseil d’administration-est dysfonctionnel et incapable d’administrer », selon Dominique Routhier, doyenne des affaires étudiantes et académiques du campus St. Lawrence maintenant à la retraite.

Problèmes de leadership Considérant l’absence de compte-rendu, un membre de la haute direction a présenté une recommandation séance tenante, sans analyse préalable, à l’effet de demander au ministre de l’Éducation une réorganisation du Collège régional Champlain selon le modèle du Collège régional de Lanaudière. Un autre membre de l’équipe de direction a alors affirmé que si une telle recommandation était adoptée, « rien ne garantit que les personnes qui sont ce soir devant vous, ainsi que les doyens des affaires académiques en poste, conserveront leur emploi ». Le président du conseil d’administration a suspendu la discussion à propos du poste de directeur des études jusqu’à la prochaine réunion.

« Le conseil d’administration est incapable de se montrer à la hauteur lorsqu’il est question de faire face aux problèmes de la structure régionale », a affirmé Denis Carrier, enseignant de physique au campus St. Lawrence. « La recommandation improvisée visant la restructuration du collège démontre un mépris total de la gravité des difficultés auxquelles le collège fait face ».

Dysfonctionnement du conseil d’administration Le fait que l’administration centrale n’ait pas été en mesure de présenter le plan de restructuration de la direction des études est la démonstration d’un problème plus profond qui paralyse le bon fonctionnement du collège, et ce, plus particulièrement au cours de la dernière année.

Notons l’incapacité du conseil d’administration à : • élire un nouveau président et un vice-président du conseil • élire un comité exécutif • constituer un comité qui réaliserait les évaluations du rendement du travail du directeur général • éviter les nombreux reports d’élections • fournir des documents budgétaires transparents et complets • respecter les règlements régissant la conduite et les affaires du conseil d’administration • éviter la gestion erratique de l’adhésion au conseil d’administration selon laquelle des administrateurs restent en poste plusieurs années après la fin de leur mandat, alors que d’autres sont rapidement remerciés • conserver des membres externes (la majorité de ces postes, soit 6 sur 11, sont actuellement inoccupés)

Autonomie des campus : la meilleure solution Dans les années 1970, le gouvernement a créé quatre cégeps régionaux. Ceux-ci se sont rapidement retrouvés avec des problèmes d’identité, de gouvernance, de reddition de comptes, de représentation et de finances, au point qu’aucun n’a réussi à desservir correctement sa communauté. Déjà, dans les années 1980, trois d’entre eux avaient été remplacés par neuf cégeps indépendants.

Aujourd’hui, seul le Collège régional Champlain demeure, mais son fonctionnement est entravé par sa structure panrégionale coûteuse et complexe.

« Le remplacement de la structure panrégionale est la voie de l’avenir, mais le conseil d’administration est trop inefficace pour adopter les mesures nécessaires, alors que les membres de l’administration centrale, aussi membres du conseil d’administration, font tout pour conserver leurs emplois », selon Bruce Toombs, enseignant en sciences humaines au campus de Saint-Lambert. « Les campus sont donc réduits à composer avec une structure administrative redondante dont les ressources devraient plutôt être investies afin de répondre aux besoins des étudiantes et des étudiants dans chacune des communautés desservies. »

Choisir l’éducation!

Alors que s’ouvrira demain le forum du Parti libéral sous le thème « L’éducation au 21e siècle » et qui prétend dresser le portrait de l’avenir de l’éducation, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), dénonce les actions quotidiennes que le gouvernement pose, qui démantèlent et mettent à mal les réseaux d’éducation. L’austérité fait mal et les compressions mènent à la destruction tranquille de notre système d’éducation. Est-ce là la voie de l’avenir pour le gouvernement Couillard?

Tout n’est pas que chiffres! Pour la présidente de la FNEEQ-CSN, Mme Caroline Senneville, « L’éducation, c’est la clef de l’épanouissement personnel, d’une population en santé, d’une culture dynamique, d’une démocratie active et d’une économie vigoureuse. »

On a ça en commun !

La FNEEQ-CSN rend publique une série de vidéos mettant de l’avant des étudiantes et des étudiants qui témoignent de l’importance des disciplines de la formation générale au cégep. Philosophie, français, éducation physique, anglais, toutes ces disciplines contribuent au développement de la culture commune des citoyennes et des citoyens de demain.

 

Il faut que ça change !

La réunion du conseil d’administration du Collège régional Champlain qui aura lieu ce soir sera déterminante. Les employé-es et les professeurs du Collège régional Champlain y seront présents et ils attendent impatiemment de connaître les détails du plan de restructuration de la direction des études qui permettrait d’augmenter l’autonomie pédagogique des trois campus qui le composent, soit Saint-Lambert, St. Lawrence et Lennoxville.

Rappelons que le Collège régional Champlain, dont l’administration est située à Sherbrooke, est le seul établissement collégial du genre qui subsiste encore au Québec. « Sherbrooke n’est qu’un centre administratif, mais on y prend des décisions pédagogiques pour les trois campus. Or, il nous apparaît évident que la gestion pédagogique devrait être totalement assumée par les campus, là où se trouvent les étudiantes et les étudiants ainsi que les professeur-es » affirme Malcolm Harper, président du conseil pédagogique.

« Cette réunion revêt une importance capitale. Ce qu’on y proposera sera un bon test pour l’état de la gouvernance actuelle du collège », a indiqué Christine Kerr, porte-parole de la campagne pour l’autonomie de Saint-Lambert.

Un rapport externe rendu public en mai dernier concluait qu’une structure centralisée n’est pas avantageuse dans les décisions en lien avec les services pédagogiques offerts aux étudiantes et aux étudiants. Lors de leur réunion tenue en juin, les membres du conseil d’administration avaient rejeté la proposition de l’équipe de direction à l’effet de centraliser davantage la gestion pédagogique et avaient voté, au contraire, pour un accroissement de l’autonomie pédagogique des campus, tel que proposé dans le rapport externe.

Le Conseil pédagogique du campus de Saint-Lambert a également recommandé, par un vote unanime, au conseil d’administration d’augmenter la responsabilité locale en termes de direction pédagogique.

Au campus de St. Lawrence, les discussions et la sensibilisation aux enjeux entourant la question de l’autonomie vont bon train depuis presqu’un an. « Nous serons à nouveau devant les membres du conseil d’administration. Nous espérons qu’ils auront compris les messages et qu’ils agiront dans la lignée des propositions contenues dans le rapport indépendant rendu public au printemps dernier », explique Meagan Daley, porte-parole de la campagne pour l’autonomie de St. Lawrence.

« Nous sommes persuadés que la décentralisation est d’intérêt pour toutes les personnes concernées. Nous voulons offrir des services de qualité et des services adaptés à nos étudiantes et à nos étudiants. Le rapport dément irréfutablement un mythe fortement ancré, mythe véhiculé par l’administration centrale, à savoir que l’autonomie des campus est juste un problème de syndicat », conclut Mme Daley.

Depuis l’hiver 2015, les syndicats du personnel enseignant des campus de Saint-Lambert et de St. Lawrence, qui sont affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), ainsi que les personnels de soutien, affiliés à la Fédération des employées et employés de soutien (FEESP-CSN), ainsi que le personnel professionnel de St. Lawrence, militent en faveur de l’autonomie des campus et revendiquent un statut de cégep à part entière pour leur établissement. L’initiative est également appuyée par d’anciens dirigeants et administrateurs du Collège régional Champlain, les étudiantes et les étudiants ainsi que des groupes communautaires, des gens d’affaires et des politiciens locaux.