Région : Québec–Chaudière-Appalaches
Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction (CSN)
18 syndicats du secteur préhospitalier – FSSS-CSN
Bas Saint-Laurent (depuis le 26 juillet 2021)
- Syndicat des paramédics du Bas-St-Laurent – CSN
Québec-Chaudière-Appalaches (depuis le 20 juillet 2021)
- Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH) (3 sections)
- Syndicat des paramédics de Charlevoix FSSS–CSN
Estrie (depuis le 20 juillet 2021)
- Syndicat des paramédics de l’Estrie – CSN (1 section)
Montérégie (depuis le 20 juillet 2021)
- Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie–CSN (1 section)
Cœur-du-Québec (depuis le 20 juillet 2021)
- Syndicat des paramédics du Cœur de la CAM–CSN
Laurentides (depuis le 16 juillet 2021)
- Syndicat des paramédics Laurentides – Lanaudière – CSN
Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec (depuis le 16 juillet 2021)
- Syndicat des paramédics de l’Abitibi–Témiscamingue–Nord-du-Québec
Estrie (depuis le 16 juillet 2021)
- Syndicat des paramédics de l’Estrie – CSN (5 sections)
Montérégie (depuis le 16 juillet 2021)
- Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie–CSN (1 section)
Côte-Nord (depuis le 14 juillet 2021)
- Syndicat des paramédics de la Moyenne et Basse Côte-Nord – CSN (2 sections)
- Syndicat des paramédics de la Haute Côte-Nord et de la Manicouagan – CSN
Laurentides (depuis le 14 juillet 2021)
- Syndicat du secteur préhospitalier des Laurentides et de Lanaudière – CSN
Québec-Chaudière-Appalaches (depuis le 14 juillet 2021)
- Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH) (3 sections)
Saguenay–Lac-Saint-Jean (depuis le 14 juillet 2021)
- Syndicat des paramédics Saguenay–Lac-St-Jean-Nord FSSS–CSN (8 sections)
Montérégie (depuis le 14 juillet 2021)
- Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie–CSN (6 sections)
Cœur-du-Québec (depuis le 14 juillet 2021)
- Syndicat des paramédics du Cœur du Québec–CSN (2 sections)
Montréal (depuis le 14 juin 2021)
- Syndicat du préhospitalier (CSN)
Grève à la Coopérative funéraire des Deux Rives : les syndiqué-es demandent l’intervention du conseil d’administration
Les 110 employé-es de la Coopérative funéraire des Deux Rives, qui enclencheront les premières journées d’un nouveau mandat de grève de 15 jours dès demain – et ce, jusqu’à lundi – interpellent le conseil d’administration de la coopérative afin de mettre fin aux tactiques dilatoires de la part de la direction.
Catherine Caron, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coopérative funéraire des Deux Rives (CSN), estime que le mépris de l’employeur a assez duré. « Ça fait un peu plus d’un an que la convention collective est échue et la négociation est enclenchée depuis le printemps. Il n’y a toujours pas d’avancement à la table de négociation », a-t-elle rappelé.
« Nous avons été patients et nous avons proposé des solutions liées notamment à la santé psychologique au travail. L’un de nos rôles est de recevoir des familles endeuillées, de les soutenir, mais les employés sont eux-mêmes en grande détresse et ils ne peuvent plus jouer leur rôle convenablement auprès des familles. Il y a donc une urgence d’agir et la direction n’a pas saisi les nombreuses perches que nous lui avons tendues jusqu’à maintenant. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons intensifier nos moyens de pression et interpeller le conseil d’administration. »
Des funérailles pourraient être annulées
Ces 15 jours de grève à exercer au moment opportun s’ajoutent aux cinq journées déjà exercées en juillet. Cette fois-ci, des funérailles pourraient être annulées, car les prochains débrayages auront lieu le week-end. Il s’agit d’une situation que les syndiqués ont cherché à éviter jusqu’à maintenant, mais les tactiques de l’employeur sont venues à bout de leur patience.
« Ce n’est pas de gaité de cœur qu’on en arrive là », estime pour sa part Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « L’employeur reste sur ses positions, les bras croisés, le sourire dans le coin, sans rien proposer. La direction n’a même pas daigné offrir une date de négociation dans le prochain mois invoquant les vacances. Pour nous, c’est de l’arrogance pure et simple et les gens le sentent. Ils sont exaspérés et n’en peuvent plus ».
De nombreuses demandes ont été ignorées jusqu’à maintenant pour modifier des conditions de travail nocives pour les employé-es. De nombreux départs précipités se sont accumulés dans les dernières semaines, en plus du nombre de congés de maladie qui augmente de façon inquiétante en raison de la détresse psychologique des salarié‑es. À cela s’ajoutent des conditions salariales en deçà de la moyenne du secteur, ce qui augmente le roulement de personnel et alourdit le fardeau de travail sur l’ensemble des travailleuses et des travailleurs.
Les syndiqué-es s’inquiètent également de l’impact du manque de personnel et de l’effritement des conditions d’exercice sur les familles endeuillées, car le temps alloué à l’accueil et au réconfort des familles s’est rétréci comme peau de chagrin, ce qui compromet la mission même d’un centre funéraire qui, de surcroit, est une coopérative.
Pour dénoncer cette situation, une action de visibilité aura lieu demain matin (jeudi, 10 h 30) devant le siège social de la coopérative.
Les grévistes d’Olymel Vallée-Jonction appuient leur comité de négociation
Les grévistes d’Olymel Vallée-Jonction–CSN ont offert un soutien enthousiaste à leur comité de négociation lors d’une assemblée tenue ce matin devant l’usine de Vallée-Jonction. Près de 700 travailleuses et travailleurs étaient présents pour réitérer leur confiance aux représentants syndicaux et leur donner le mandat de poursuivre les négociations.
Rappelons que ces travailleuses et travailleurs sont en grève depuis le 28 avril, et bien que les parties se soient entendues sur plusieurs enjeux, la question salariale demeure un point de litige important.
« Malgré l’escalade de tension des derniers jours, on souhaite reprendre les pourparlers avec la partie patronale le plus rapidement possible, » explique Martin Maurice, président du syndicat. « Il ne faut pas oublier que nos membres ont seulement connu une augmentation de 1,13 $ en quatorze ans, et qu’il s’agit d’un travail très exigeant où l’on décompte plus de quatre cents accidents de travail par année. On nourrit le Québec, et on a le droit de se battre pour améliorer notre sort. Un règlement est près et les membres nous ont donné ce matin la marge de manœuvre nécessaire pour trouver une piste de sortie à ce conflit historique. »
Le syndicat informera le service de conciliation que les membres réitèrent leur confiance envers leur président ainsi que pour leur informer que s’il est convoqué à nouveau le syndicat est disposé à immédiatement poursuivre les négociations afin de régler le peu qui sépare encore les parties.
15 jours supplémentaires de grève à la coopérative funéraire des deux rives
Réunis en assemblée générale ce lundi soir, les employé-es de la Coopérative funéraire des Deux Rives ont voté dans une proportion de 90% en faveur d’une banque de 15 jours de grève supplémentaires à exercer au moment jugé opportun.
Ces journées de grève s’ajoutent à une série de cinq journées de débrayage déjà exercées en juillet et adoptés également avec une quasi-unanimité (98 %). L’intensification des moyens de pression vise à forcer la direction à se rassoir à la table de négociation pour discuter sans plus tarder des inquiétudes et des frustrations qui s’accumulent chez les 110 employé-es de la coopérative.
Ceux-ci estiment qu’en raison d’une dégradation des conditions d’exercice, ils ne disposent plus des moyens suffisants pour remplir adéquatement leur délicate mission. Ils s’inquiètent pour la qualité du service aux proches des défunts et leur propre santé psychologique. Selon la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coopérative funéraire des Deux Rives (CSN), l’écrasante majorité de voix en faveur de ces nouveaux moyens de pression démontre que la patience des syndiqués a atteint ses limites, alors que les pourparlers sont au point mort.
« La direction semble prendre la détresse des employé-es avec une certaine légèreté », s’est inquiétée Catherine Caron à l’issue du vote. « Les gens qui offrent l’accompagnement et le réconfort au quotidien travaillent dans un contexte de plus en plus néfaste et demandent à être entendus sans plus attendre. On doit sentir une volonté sérieuse de négocier parce que notre mission fondamentale est compromise actuellement. La volonté d’agir chez nos membres est évidente et on s’attend maintenant à des gestes concrets de nos vis-à-vis. »
Une conférence de presse du syndicat, à ce sujet, est prévue ce mercredi en avant-midi.
La négociation pour le renouvellement de la convention collective se déroule depuis un an sans avancée réelle à la table de négociation. Certains reculs proposés démontrent également le manque de volonté de l’employeur à redresser la barre et à régler les nombreux dossiers en litige.
Le Syndicat des travailleurs d’Olymel rectifie les faits
En prévision de la tenue d’une assemblée de consultation de ses membres mardi matin, le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN tient à rectifier certains commentaires véhiculés par Olymel dans les médias au cours des derniers jours.
« Ce n’est pas la première fois qu’Olymel fait preuve d’un manque flagrant de respect envers ses travailleurs, le processus de négociation, et voir même, le Code du travail, » déplore Martin Maurice, président du syndicat. « L’employeur s’est récemment ingéré dans les affaires syndicales en contactant des travailleurs pour les influencer, une pratique qui est interdite selon l’article 12 du Code du travail. Et maintenant, il se permet de diffuser des informations partielles et erronées qui peuvent induire la population en erreur. »
Le président rappelle que, dans les faits, ni le syndicat et ni Olymel n’ont accepté la proposition de règlement du conciliateur. Malgré cela, Olymel insistait pour que le syndicat recommande la proposition à ses membres, ce que les représentants syndicaux ne pouvaient pas faire selon leur mandat actuel. Le syndicat a plutôt offert de présenter la proposition à ses membres, ce que les représentants d’Olymel jugeaient insuffisant. Ces derniers ont continué d’insister pour obtenir une recommandation favorable du syndicat, affirmant que si le syndicat ne s’engageait pas en ce sens, la proposition n’était pas valable.
Or, contrairement aux prétentions de l’employeur, le syndicat n’a pas quitté la table brusquement, il a plutôt informé la conciliation qu’il allait faire le point avec ses membres en assemblée pour les informer de la position de chaque partie.
« Nous sommes une organisation démocratique, et nous avons un devoir de consulter et d’entendre nos membres. Nous tenons une assemblée demain matin avec l’ensemble d’entre eux, et nous serons prêts à retourner en conciliation dans les heures qui suivent. Certains peuvent trouver ça brusque, mais pour nous, c’est une simple question de respect, » a conclu le président.
Sur la question de l’abattage humanitaire, le syndicat réitère qu’il entend bien le cri de cœur des producteurs, et qu’il est prêt à reprendre rapidement les négociations afin d’éviter une telle crise. Les travailleurs des abattoirs du Québec méritent mieux. Résorber la pénurie ne se fera pas sans un rehaussement rapide des salaires dans les abattoirs. Après ceux de la volaille, les travailleurs des abattoirs de porc s’attendent eux aussi à améliorer leur sort.
Veuillez noter qu’aucune entrevue ne sera accordée d’ici la tenue de l’assemblée du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN.
Grève chez Olymel – L’art de négocier tout seul
Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN dénonce l’impasse à laquelle il fait face après une énième ronde de négociations avec un employeur qui semble tout faire pour ralentir les pourparlers.
Rappelons que les membres du syndicat sont en grève depuis le 28 avril 2021.
« Assez, c’est assez ! Après plus d’une quinzaine de séances de conciliation, on s’attend à beaucoup plus de sérieux de la part de l’employeur, » déplore Martin Maurice, président du syndicat. « Olymel n’a déposé aucune nouvelle proposition salariale au cours des deux derniers jours. On ne peut pas continuer à négocier tout seul. Est-ce qu’on est les seuls à vouloir trouver des solutions pour mettre fin à ce conflit? La question se pose. »
Convoqué par les conciliateurs au dossier les 29 et 30 juillet, le syndicat dénonce notamment qu’il est le seul à avoir entrepris un compromis salarial lors de la dernière ronde de négociations.
« Si Olymel pense qu’on va s’épuiser, il a tort. Nos membres sont plus mobilisés que jamais, et nous allons tout faire pour avoir une convention collective à la hauteur du respect que l’on mérite, » a conclu le président.
Les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie prêts à revenir, mais pas à n’importe quel prix !
Les membres des syndicats de la région de la Capitale-Nationale participant à la dixième ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie à la CSN, ont manifesté devant les hôtels Delta et Hilton à Québec jeudi pour demander aux hôteliers de négocier de bonne foi et de leur offrir des conditions de travail adaptées à la pénurie de main-d’œuvre qui sévit actuellement au Québec.
« Après plus d’un an de pause en raison de la crise sanitaire, on peut finalement voir pointer à l’horizon un début de reprise de l’activité touristique, explique le trésorier de la FC–CSN, Michel Valiquette. On invite les employeurs à presser le pas et à négocier rapidement pour s’assurer qu’aucun conflit de travail ne vienne plomber leur chance de tirer profit de la saison touristique qui arrive. »
Alors que les conventions collectives de la plupart des syndicats participant à la négociation coordonnée sont échues depuis plus d’un an, plusieurs employeurs ne démontrent aucun empressement à s’entendre. Certains tentent même de profiter de la crise pour sabrer les conditions de travail des salarié-es.
« On voit très bien dans la région que les touristes sont en train de revenir et que la pénurie de main-d’œuvre pousse les employeurs — notamment en restauration et en hôtellerie — à se faire concurrence pour attirer les travailleuses et les travailleurs, note la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Ann Gingras. La semaine dernière, plusieurs hôteliers de la région se sont d’ailleurs plaints dans les médias de la catastrophe que représente le manque de main-d’œuvre pour l’industrie. Dans ce contexte, on comprend mal les hôteliers qui demandent des reculs dans les conventions collectives. Ils se tirent carrément dans le pied. »
À propos de la négociation coordonnée de l’hôtellerie
Regroupant plus de 2 500 professionnel-les de l’hôtellerie actifs dans les régions de la Capitale-Nationale, de la Montérégie, de l’Estrie et du Grand Montréal, les 26 syndicats participants à la négociation coordonnée ont adhéré à une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.
La plateforme commune adoptée par les syndicats participants comprend quatre grandes demandes : une convention collective d’une durée de quatre ans; des améliorations aux régimes d’assurance collective; le maintien des liens d’emploi — et donc des droits de rappel et d’ancienneté — rétroactivement au 13 mars 2020; et des augmentations salariales raisonnables variant entre 2,1 % et 4 % par année.
En plus de ces demandes et de leurs demandes locales, les syndicats s’engagent à n’accepter aucun recul sur les clauses de nature pécuniaire ou sur les demandes de plateforme des négociations coordonnées antérieures.
Déclenchement de la grève des paramédics de la grande région de Québec
En conférence de presse ce matin, les représentant-es de l’Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH) et du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) dénoncent le fait que depuis plusieurs mois, les négociations pour le renouvellement des conventions collectives de tous les syndicats des paramédics affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) stagnent en ce qui concerne les matières monétaires. Depuis ce matin, les paramédics de l’ATPH, qui desservent la grande région de Québec, sont tous en grève ainsi que ceux du Syndicat des paramédics de Charlevoix FSSS–CSN.
« Depuis le début des démarches du renouvellement des conventions collectives, nous avions tous espoir de conclure rapidement un règlement et ce, sans devoir utiliser les moyens à notre disposition pour faire débloquer les négociations. Devant ce malheureux blocage qui perdure, nos membres ont fait le choix de déclencher la grève qui débute ces jours-ci et ce, pour une durée indéterminée », annonce Frédéric Maheux, président de l’ATPH.
La présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras, rappelle que personne ne fait la grève de gaieté de cœur. « Cela demeure le geste ultime, quand tous les autres moyens ont échoué pour arriver à la conclusion d’une entente satisfaisante. Plusieurs problèmes existent chez les paramédics depuis fort longtemps, notamment en ce qui concerne la charge de travail. La pandémie en a rajouté encore plus. Les gens sont épuisés, la détresse psychologique est importante et ils n’en peuvent tout simplement plus. Le travail est essentiel pour la population et on souhaite avoir les outils et les conditions nécessaires pour l’exercer adéquatement! », affirme Mme Gingras.
M. Maheux souligne que ces premières vagues de grèves ne sont que le début. « Il faut forcer les choses à bouger. Cette grève est une première étape. Si les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux continuent de nous manquer de respect en nous ignorant, nous n’aurons d’autre choix que d’intensifier nos grèves tout en respectant les services essentiels », termine-t-il.
Une première fédération de la CSN entérine l’entente de principe
Les professionnel-les, les techniciennes et les techniciens du réseau de la santé, membres de la Fédération des professionnèles de la CSN (FP–CSN), ont entériné à 92 % l’entente de principe intervenue avec le gouvernement en juin dernier. Cela fait de la FP–CSN la première des quatre fédérations du secteur public de la CSN à avoir entre les mains une nouvelle convention collective qui s’appliquera jusqu’en 2023.
Les membres des syndicats, qui ont participé en grand nombre, étaient invités à se prononcer par vote secret sur l’entente de principe lors d’assemblées générales qui se sont déroulées tout au long de la semaine du 12 juillet 2021.
« Nous souhaitions rapidement aller à la rencontre des membres pour présenter cette entente, car nous estimions qu’elle rejoignait les préoccupations soulevées tout au long du processus de négociation, explique Danny Roy, vice-président de la FP–CSN. Les résultats des votes et les commentaires des membres en assemblées générales témoignent bien que nous sommes arrivés à des améliorations considérables autant pour les conditions de travail et de pratique que pour les conditions salariales. Nous sommes fiers du résultat final de cette négociation parce que les gains effectués permettent de corriger des problèmes qui durent depuis plusieurs années dans le réseau » poursuit M. Roy.
La FP–CSN évalue que cette entente représente un investissement potentiel de près de 20 millions de dollars. Elle permet de réaliser des progrès dans les conditions de travail et de pratique du personnel de la catégorie 4. Ces nouvelles ressources serviront notamment pour aider les équipes qui vivent des problèmes de surcharge de travail, pour intervenir sur les enjeux de santé psychologique, pour faciliter l’accès à certains congés, pour bonifier les primes et pour reconnaître le travail de supervision des stagiaires. Elle permet aussi de faire un premier pas vers la résolution des problématiques vécues en centre jeunesse. Des augmentations salariales pouvant aller jusqu’à 7,2 % sur trois ans, accompagnées de montants forfaitaires, s’appliqueront également.
« Le chemin pour en arriver à une entente de cette envergure a été long et ardu. Nous devons reconnaître que c’est l’implication soutenue des travailleuses et des travailleurs dès le début de la négociation qui a permis cette réalisation. Bien que l’entente ne réponde pas à toutes les problématiques que nous avions identifiées, elle représente une bonne nouvelle pour nos conditions de travail et pour l’offre de services à la population » conclut Danny Roy.
Les grévistes d’Olymel manifestent devant l’usine de Princeville
Les grévistes d’Olymel Vallée-Jonction ont pris la route vers Princeville tôt ce matin pour exprimer leur grand mécontentement face à un employeur qui semble dévoué à faire stagner les négociations et briser le moral des travailleuses et des travailleurs. En effet, c’est devant l’usine d’Olymel de Princeville, dans le cœur du Québec, que quelque centaines de membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ–CSN) ont manifesté bruyamment afin de faire comprendre à leur employeur qu’ils sont autant mobilisés aujourd’hui que lors du déclenchement de la grève le 28 avril dernier.
Rappelons que ces grévistes ont aussi manifesté la semaine dernière à Québec pour demander à ce que le conciliateur au dossier joue son rôle et force l’employeur à revenir à la table après que ce dernier ait demandé une longue « période de réflexion » avant de poursuivre les pourparlers.
Bien que le conciliateur ait répondu favorablement aux revendications du STOVJ–CSN en convoquant les parties à négocier les 11 et 12 juillet, l’employeur n’était toujours pas disposé à déposer de nouvelles propositions salariales. La dernière offre salariale date maintenant du 1er juillet, tandis que le syndicat pour sa part est déjà revenu à la charge avec trois contrepropositions entre temps.
« On dirait parfois qu’on est les seuls à faire nos devoirs et à être prêts à négocier comme du monde, » déplore Martin Maurice, président du STOVJ–CSN. « L’ensemble des parties impliquées doit pleinement participer au processus afin que l’on puisse arriver rapidement à une entente et mettre fin à ce conflit et éviter l’euthanasie d’environ 106 000 porcs. Nos membres refusent de se faire niaiser. Olymel est mieux de reprendre les négociations en étant prêt à véritablement échanger sur les questions salariales. Avec la pénurie de main-d’œuvre actuelle et la mobilisation de nos troupes, il ne peut plus se permettre de penser qu’on va le laisser nous appauvrir. »
Il est aussi à noter que travailleuses et travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction ont seulement connu une augmentation de 1,13 $ l’heure entre 2007 et 2021.
« Pendant la pandémie, nous avons été considérés comme essentiels et avons répondu présents pour le Québec afin qu’il n’y ait pas de pénurie alimentaire. Nous sommes tombés malades, certains ont encore des séquelles et un de nos membres en est mort. Il est choquant de constater le manque de respect de l’employeur à notre égard, un employeur qui n’est même pas capable de négocier avec ses travailleurs : c’est déplorable il faut que ça change! » rajoute M. Martin Maurice
Les négociations reprendront le 19 juillet prochain.
CPE : le gouvernement offre des miettes pour freiner la pénurie de main-d’oeuvre
Le comité de négociation du plus grand regroupement du personnel des CPE au Québec ressort très déçu de la rencontre tenue ce matin avec le ministère de la Famille, le Conseil du trésor et les associations patronales, qui ont déposé leurs offres en matière de clauses à incidence monétaire. « Avec ce qui est sur la table, les 11 000 membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), qui éduquent et accompagnent nos tout-petits jour après jour, seront encore plus motivés à se doter d’un mandat de grève à exercer dès septembre », croit Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN.
En ce qui a trait aux salaires, le nerf de la guerre pour freiner l’exode dans le milieu, les offres sont nettement insuffisantes. Le gouvernement propose une augmentation allant jusqu’à 12% pour les éducatrices qualifiées uniquement, à la fin d’une convention collective de quatre ans, se terminant en 2024. L’augmentation est de 9% pour les éducatrices non qualifiées. L’offre fond à 6% pour les autres titres d’emploi, tout aussi indispensables pour les enfants et leurs parents. Au terme de la convention, la technique d’éducation à l’enfance demeurera la moins payante de toutes les techniques équivalentes.
« On appelle le gouvernement à prendre les moyens afin de vraiment juguler l’hémorragie. Les travailleuses quittent et les cégeps peinent à trouver des recrues. La partie patronale est loin de donner le coup de barre souhaité par les familles québécoises et tant promis par le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe. Il y a urgence d’agir pour sauver le réseau », martèle Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN.
De plus, le gouvernement n’offre rien pour répondre aux enfants à besoins particuliers, qui sont de plus en plus nombreux dans nos CPE, et qui nécessitent plus de services et plus de temps. « Les éducatrices sont laissées à elles-mêmes, sans être consultées, sans ressource, ni moyen. Rien pour alléger la charge de travail déjà lourde et exigeante! Nos membres sont épuisés, alors que la COVID a aggravé leur état. À quand une véritable reconnaissance de leur détresse et des moyens pour la soulager ? », demande Stéphanie Vachon.
Les principales revendications
- Une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale.
- Des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits.
- Du temps pour la planification du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.
Jusqu’à la mi-septembre, la FSSS–CSN mène une tournée d’assemblées pour consulter ses 11 000 membres et obtenir un mandat de dix jours de grève dans toutes les régions du Québec.
« Le gouvernement Legault a les moyens de faire des enfants québécois une priorité nationale, à plus forte raison avec la promesse de milliards de dollars à venir du gouvernement fédéral », conclut Lucie Longchamps.
Vagues de grèves des paramédics – Un appel au respect
Depuis plusieurs mois, les négociations pour le renouvellement des conventions collectives de tous les syndicats des paramédics affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) stagnent en ce qui concerne les matières salariales.
« Les paramédics du Syndicat du préhospitalier–CSN, qui travaillent pour Urgences-santé, sont en grève depuis le 14 juin dernier. Dans les prochains jours, tous les autres syndicats des paramédics de la CSN seront aussi en grève, et ce, pour une durée indéterminée », annonce Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).
Ainsi, les syndicats du secteur privé déclencheront la grève entre le 14 et le 16 juillet et les syndicats du secteur coopératif entre le 20 et le 22 juillet. Ces grèves toucheront les régions de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec, du Bas-Saint-Laurent, du Cœur-du-Québec, de la Côte-Nord, de l’Estrie, des Laurentides, de Lanaudière, de la Montérégie, de Québec et du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
« Il est impératif que les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux fassent en sorte que nous puissions enfin commencer à négocier ces matières, dans une perspective de règlement », continue M. Gagnon.
Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS–CSN responsable des secteurs privés, souligne que ces premières vagues de grèves ne sont que le début. « Il faut forcer les choses à bouger. Cette grève est une première étape. Si les employeurs, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux continuent de nous manquer de respect en nous ignorant, nous n’aurons d’autre choix que d’intensifier nos grèves tout en respectant les services essentiels », termine-t-elle.
Concours Chapeau, les filles ! et son volet Excelle Science – Un engagement durable de la CSN
Depuis 25 ans, Chapeau, les filles ! honore des étudiantes qui optent pour un métier ou une profession à prédominance masculine et depuis plusieurs années, la CSN est heureuse de collaborer en tant que partenaire important à ce concours, ainsi qu’à son volet Excelle Science. Parmi les prix, des bourses de 2000 $ chacune ont été décernées à trois étudiantes qui se sont particulièrement démarquées au cours de leurs études. Les trois bourses étaient remises par la CSN, la Fédération des employées et employés de services publics, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec et la Fédération des professionnèles.
Zena Antabli, étudiante en mécanique marine à l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec, Elizabeth Boulet, étudiante en techniques de design industriel au Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne et Karla Patricia Osorio, étudiante en réalisation d’aménagements paysagers au Centre de formation horticole de Laval ont reçu le prix Communauté culturelle, qui vise à encourager des étudiantes des communautés ethnoculturelles et autochtones.
« Le prix Communauté culturelle nous tient à cœur parce que les candidates ont dû braver plusieurs obstacles pour s’engager dans les études qu’elles ont choisies, a soutenu Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les lauréates du concours Chapeau, les filles ! et Excelle Science sont inspirantes et contribuent à faire changer les mentalités durablement. Je salue leur détermination et leur ténacité ! », a insisté madame Senneville.
Olymel Vallée-Jonction – Les négociations reprendront les 12 et 13 juillet
Le message envoyé hier par le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ–CSN) a été entendu : l’employeur sera finalement disponible pour reprendre les discussions avant le 19 juillet.
Les deux parties ont été convoquées par la conciliatrice en chef afin de poursuivre les négociations les 12 et 13 juillet prochains, à Québec. « La pression que nous avons exercée a fonctionné. Il fallait continuer à négocier rapidement », note Martin Maurice, président du STOVJ–CSN.
106 000 porcs
Dans la foulée de la manifestation organisée par la CSN, les Éleveurs de porcs du Québec ont aussi souligné l’urgence d’en arriver à une entente. « La balle est présentement dans le camp de l’employeur afin d’éviter l’euthanasie d’environ 106 000 porcs. Nous sommes près d’une entente et nous nous attendons à ce qu’Olymel reprenne les négociations de manière sérieuse », précise M. Maurice.
Le 2 juillet dernier, Olymel quittait la table de négociation sans effectuer de retour sur la dernière proposition du syndicat, annonçant plutôt de nouvelles demandes de reculs à propos de l’octroi des vacances. « Au-delà des 12 et 13 juillet, le syndicat demeurera disponible pour négocier sept jours sur sept, 24 heures sur 24. Nous voulons rapidement en arriver à une entente négociée et obtenir un enrichissement pour tous », conclut le président du STOVJ–CSN.
Olymel Vallée-Jonction – Le conciliateur doit jouer son rôle et exiger de l’employeur qu’il négocie
Environ 250 travailleuses et travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction ont marché dans les rues de Québec jusqu’au ministère du Travail pour lancer un message clair au conciliateur impliqué dans leur dossier; vous devez jouer votre rôle et forcer l’employeur à revenir à la table dans les meilleurs délais.
Les travailleurs de l’usine de Vallée-Jonction, en grève depuis 10 semaines, se sont heurtés à la non-disponibilité de l’employeur le 2 juillet dernier, alors que les parties semblaient près d’un règlement. « Après être revenu avec de nouvelles demandes de reculs, l’employeur a ajouté qu’il n’avait aucune disponibilité pour négocier avant la semaine du 19 juillet. C’est tout simplement inacceptable » dénonce Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches. « Le conciliateur a le pouvoir d’exiger des deux parties qu’elles se rendent disponibles pour poursuivre les pourparlers. Nous nous expliquons mal pourquoi il semble acquiescer aux caprices de l’employeur en lui octroyant une “période de réflexion” de 17 jours ».
« Le syndicat est disponible en tout temps », a renchéri Martin Maurice, président du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction (STOVJ–CSN). « Notre porte-parole a annulé ses vacances afin d’être en mesure de négocier à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. S’il est sérieux, l’employeur doit faire de même afin d’éviter une situation telle que celle vécue à l’usine Exceldor de Saint-Anselme ». Pour l’instant, aucun porc n’a dû être euthanasié, mais le temps presse. « Il faut trouver une voie de sortie si l’on veut éviter le pire », note le président.
De son côté, la CSN entend appuyer les membres du STOVJ–CSN tant que ce sera nécessaire. « Le travail en abattoir en est un extrêmement difficile. Ce n’est pas un hasard si la pénurie de main-d’œuvre frappe particulièrement cette industrie », note Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN. Alors que ses employé-es ont travaillé sans relâche pendant la pandémie, Olymel doit offrir des conditions satisfaisantes pour retenir ses employé-es et en attirer de nouveaux. « La CSN à l’intention de soutenir les grévistes afin qu’ils obtiennent un règlement satisfaisant. Olymel s’en met plein les poches depuis longtemps, il est temps qu’ils pensent à leurs employé-es », a conclu la vice-présidente.
Olymel Vallée-Jonction – L’employeur ne veut pas régler
Après deux jours de négociation, le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction-CSN déplore l’attitude contre-productive et provocatrice d’Olymel qui, plutôt de revenir au syndicat à propos de sa dernière proposition, est retourné à la table cet après-midi avec de nouvelles demandes de reculs.
« Nous étions prêts à régler le conflit et avions fait une contre-proposition syndicale le 1er juillet qui permettait selon nous de nous rapprocher d’un règlement. Nous étions disposés à conclure une entente de principe d’autant plus que les hauts dirigeants d’Olymel étaient présents lors des séances du 1er et 2 juillet », explique Martin Maurice le président du syndicat.
À notre grande surprise, 24 heures après notre dépôt et alors que l’employeur était censé nous répondre, il est plutôt revenu à la table avec des demandes de nouveaux reculs à propos de l’octroi des vacances. « C’est la deuxième fois que l’employeur use de cette stratégie et tente de nous démobiliser avec des reculs », déplore M. Maurice. Le syndicat, qui est disponible pour négocier en tout temps, déplore aussi que les prochaines rencontres de négociation ne puissent se tenir avant la semaine du 19 juillet, étant donné que l’employeur n’a pas de disponibilités.
« Il est évident que l’employeur ne souhaite pas réellement régler. La stratégie patronale est de nous diviser et de nous affamer. Mais c’est bien mal nous connaitre. Nous sommes unis et nous ne laisserons pas Olymel nous désolidariser ou nous démobiliser, car ce que nous nous voulons c’est une entente négociée et un enrichissement pour tous », conclut Martin Maurice.
N’oubliez pas de participer à la campagne du 1 $ du Camp Vol d’été Leucan–CSN en 2021
Il s’agit de la principale campagne de collecte de fonds de la CSN pour le Camp Vol d’été Leucan–CSN.
Depuis maintenant 25 ans, le Camp Vol d’été Leucan–CSN, le seul camp au Québec pour les enfants atteints de cancer et leur famille, est la cause officielle qu’embrasse la CSN. Et encore cette année, la campagne phare de cette collecte de fonds est la campagne du 1 $ par membre. Le concept est simple : chaque membre d’un syndicat donne 1 $ (don direct des membres ou via la caisse syndicale). Votre syndicat remplit le formulaire de la campagne et le fait parvenir avec le chèque à la Fondation Camp Vol d’été Leucan–CSN.
Le fonctionnement est facile, demande peu de temps mais permet de faire une différence pour les enfants malades. À cause de la pandémie, le Camp a été annulé en 2020 et 2021, mais la campagne en cours permettra :
- d’offrir des activités à l’automne aux familles afin de les aider à briser l’isolement (des activités sécuritaires leur permettant de rencontrer d’autres familles qui vivent la même chose)
- de commencer la collecte de fonds pour le Camp 2022 (car oui, on se le souhaite de tout cœur pour la prochaine année!).
Visitez la page Web de la Fondation pour obtenir le feuillet explicatif, le formulaire pour l’envoi du chèque ou même, cliquez sur le lien vous permettant de faire le don en ligne.
Merci à tous les membres et tous les syndicats de la CSN de faire encore une différence auprès des familles dont un enfant est atteint de cancer.
Les 160 000 travailleuses et travailleurs du secteur public de la CSN se prononceront sur l’entente de principe
Au cours des derniers jours, près de 800 délégué-es des syndicats du secteur public de la CSN ont pris connaissance de l’entente de principe globale pour le renouvellement des conventions collectives. La lutte se poursuivant aux tables sectorielles des syndicats des organismes gouvernementaux, l’entente globale vise les travailleuses et les travailleurs de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation, soit près de 160 000 membres de la CSN.
Réunis en instances sectorielles de négociation, les délégué-es ont fait l’évaluation que l’entente de principe comporte des gains intéressants tant sur le plan des conditions de travail négociées aux tables sectorielles que sur celui des salaires et des autres matières négociées à la table centrale. Par conséquent, elles et ils s’engagent à la présenter à l’ensemble des membres, en assemblée générale, selon les délais fixés par les fédérations en fonction des réalités des différents secteurs.
« La mobilisation impressionnante des dernières semaines, avec, notamment, les mouvements de grève, le blocage du Port de Montréal et la vigile de plus de 24 heures devant l’Assemblée nationale, a permis à la CSN de conclure une entente qui répond à plusieurs de nos revendications. Nous avons réussi à atteindre notre objectif de départ, qui était d’améliorer significativement les conditions de travail et de pratique et d’améliorer les salaires de toutes et tous, en accordant une attention particulière à celles et à ceux qui gagnent le moins dans les services publics », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.
Mme Senneville rappelle que la CSN a été la première organisation à défendre la nécessité d’améliorer davantage la rémunération des bas salarié-es. « Cet enjeu-là, c’est la CSN qui l’a imposé dans cette négociation. C’était loin d’être une priorité de la CAQ. Nous l’avons forcée à le considérer en mettant cette revendication de l’avant dans notre cahier de consultation au printemps 2019. Notre acharnement à maintenir cette demande donne aujourd’hui le résultat suivant : des augmentations de salaire de 7 % à 10,4 % sur trois ans pour celles et ceux qui gagnent le moins. À la CSN, c’est plus de 75 % de nos membres qui obtiendront ces augmentations, soit parce qu’ils se situent dans les bas rangements (1 à 11) de la structure salariale ou parce qu’ils sont en début de carrière dans les rangements 12 à 28 (excluant les échelles particulières des enseignantes et des enseignants au collégial, qui obtiendront des bonifications particulières). » Pour les échelons supérieurs de ces mêmes rangements 12 à 28, les augmentations seront de 6 % sur trois ans.
La CSN considère aussi avoir réalisé des gains intéressants pour les ouvriers spécialisés, en réussissant à élargir la prime actuelle à divers titres d’emploi et en réglant plusieurs problèmes d’application. Alors que, jusqu’à maintenant, 70 % des ouvriers bénéficiaient de la prime, les nouvelles mesures feront en sorte que plus de 95 % d’entre eux y auront désormais accès.
Plusieurs autres avancées se sont également concrétisées en gains réels, notamment la contribution de l’employeur aux assurances collectives qui sera bonifiée et intégrée entièrement aux conventions collectives.
« Est-ce que cette entente règlera l’ensemble des problèmes des réseaux? La réponse est non, malheureusement. Cependant, les comités de négociation et les délégué-es des syndicats du secteur public de la CSN considèrent que les progrès s’avèrent significatifs et qu’ils serviront de tremplin pour la prochaine négociation, qui approche déjà à grands pas, puisqu’il s’agira d’une convention collective de trois ans. Maintenant, c’est aux 160 000 travailleuses et travailleurs du secteur public de la CSN de se prononcer », conclut la présidente de la CSN.