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Équité salariale : le personnel du CHUM attend son dû depuis 12 ans

Une centaine de militantes et de militants de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont déployé une gigantesque bannière sur le Centre Hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) pour réclamer un règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale pour le personnel de bureau et de l’administration. Entre autres, les agentes administratives, les adjointes à la direction et à l’enseignement universitaire, les acheteuses et les secrétaires médicales et juridiques, postes majoritairement occupés par des femmes, attendent depuis près de 12 ans que le gouvernement mette fin à la discrimination au niveau de leur salaire en réglant les plaintes de maintien de l’équité salariale de 2010.

Pour Anick Mailhot, présidente du syndicat des employé-es du CHUM–CSN, la situation doit se régler de toute urgence : « Nous continuerons de nous mobiliser tant que le dossier ne sera pas réglé parce qu’au CHUM la situation est critique. Le manque de personnel est criant, sans parler de celles et ceux qui pensent quitter. Le règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale serait une forme de reconnaissance qui améliorerait les conditions salariales des travailleuses et travailleurs et qui permettrait ainsi de retenir le personnel dont on a tant besoin. »

« Ces emplois, traditionnellement occupés par des femmes, sont depuis trop longtemps dévalorisés par rapport aux emplois traditionnellement occupés par des hommes.  Il est plus que temps de mettre fin à cette iniquité! Le gouvernement doit régler les plaintes de maintien de l’équité salariale le plus rapidement possible. Ce n’est pas normal que ces travailleuses doivent attendre depuis si longtemps pour que le gouvernement les reconnaisse » de poursuivre Arianne Carmel-Pelosse, 2e vice-présidente du conseil central Montréal Métropolitain–CSN.

« Il est temps que la Loi sur l’équité salariale soit respectée. Nous souhaitons un engagement ferme de la part du gouvernement afin que le Conseil du trésor donne le mandat de régler ces plaintes qui touchent près de 30 000 personnes partout au Québec. Il est plus que temps que le gouvernement reconnaisse les changements dans leur travail et la juste valeur de leur emploi. On n’est plus à l’aire de la dactylo! » de renchérir Josée Marcotte, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Plus de 1000 travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux en ont assez de la surcharge de travail !

Des centaines de travailleuses et travailleurs du CHUM manifestent ce midi pour dénoncer la surcharge de travail permanente. Elles et ils sont accompagnés de plus de 800 congressistes de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui participent à cette manifestation en marge du 44e congrès de la Fédération à Montréal. Cette manifestation est une des actions de la campagne Assez ! Personnel surchargé, qui se poursuit partout au Québec.

« Le ministre a bien beau tenter de faire passer le personnel du réseau et les syndicats pour des menteurs, notre détresse et les nombreux problèmes de la réforme Barrette sont indéniables. C’est plus de 1000 travailleuses et travailleurs qui sont venus ce midi témoigner de l’état de crise dans le réseau. Donnons-leur la parole et nous verrons à quel point il est urgent d’agir pour améliorer les choses. Il faut profiter des négociations locales pour miser sur la stabilité et la conciliation travail-famille-études. Il faut aussi donner l’occasion au personnel d’organiser eux-mêmes leur travail pour améliorer les soins à la population », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

« Notre monde est épuisé. Et le déménagement vers le nouveau CHUM en PPP n’améliore rien à la situation. Cela rajoute une pression sur le personnel qui voit les millions que l’on donne chaque mois au PPP et qui seraient bien nécessaires pour mieux les appuyer dans leur travail. Le gouvernement doit réinvestir dans le réseau public pour répondre à la détresse du personnel plutôt que d’enrichir le consortium privé du CHUM », lance Claude Talbot, président du syndicat des employé-es du CHUM — CSN.

« Cette manifestation témoigne de l’ampleur des problèmes du personnel du réseau. D’ailleurs, les actions se poursuivent et se multiplient : des sit-in se tiennent à plusieurs endroits, les séances de C.A. sont perturbées et des manifestations s’organisent. La pression est loin de s’atténuer pour forcer le gouvernement Couillard à instaurer des solutions durables pour le personnel », poursuit Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

« Le ravage de l’austérité libérale fait mal au réseau et il suffit d’en parler avec le personnel pour le réaliser. Après des années à couper dans les budgets, on se retrouve dans un cercle vicieux que nous aurions pu éviter. Le réseau offre des conditions de travail tellement difficiles qu’on a de la misère à convaincre les gens de venir travailler en santé et services sociaux. À l’approche des élections, les partis doivent nous dire ce qu’ils vont faire pour régler la crise du personnel », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Assez ! Personnel surchargé
La FSSS-CSN lançait récemment la campagne Assez ! Personnel surchargé pour dénoncer les problèmes de surcharge, d’épuisement et de pénurie vécus par le personnel du réseau. Cette campagne met de l’avant des solutions pour mettre fin à la détresse du personnel. Plusieurs actions sont à prévoir dans les prochaines semaines.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Prendre fait et cause pour régler la crise du personnel du CHUM

Le personnel du CHUM est touché de plein fouet par la crise vécue actuellement dans le réseau de la santé et des services sociaux. Surcharge de travail, épuisement professionnel, pénurie de personnel : les problèmes s’accumulent au CHUM un peu comme dans l’ensemble du réseau.

À ce portrait sombre s’ajoute une situation propre à notre établissement : un déménagement qui pose de nombreux défis et surtout un partenariat public-privé (PPP) qui aspire une part importante des ressources.

Prendre acte de la crise du personnel du CHUM
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les derniers mois ont été durs pour le personnel. Les arrêts de travail explosent et la surcharge de travail semble s’être placée dans une situation permanente. Pour l’instant, nous ne voyons pas la lumière au bout du tunnel pour les travailleuses et travailleurs du CHUM.

Parlez-en aux adjointes administratives qui doivent composer avec des bogues informatiques nombreux depuis l’ouverture du nouveau CHUM. Parlez-en aux employé-es d’entretien qui doivent maintenant entretenir un bien plus grand espace. Parlez-en aux préposé-es aux bénéficiaires que le réseau a bien du mal à attirer en nombre suffisant pour donner des soins à la population. C’est l’ensemble du personnel du CHUM qui subit les contrecoups d’années de compressions budgétaires.

Parlez-en aussi aux patientes et patients qui ont des yeux pour voir. Elles et ils voient bien que le personnel est surchargé et que cela a un impact direct sur les soins qu’ils reçoivent. Quand on voit se dégrader année après année les conditions de travail du personnel, cela se ressent aussi sur celles et ceux qui ont besoin de soin. Même chose pour les médecins qui ne reçoivent pas l’appui nécessaire pour bien soigner la population, en raison de la pénurie de personnel.

Des milliards aux PPP et rien pour aider le personnel
Le manque à gagner dans le réseau depuis l’arrivée du gouvernement Couillard atteint plus de 7 milliards de dollars. Les surplus actuels ont été en grande partie engrangés par des compressions budgétaires répétées. Le personnel a besoin d’investissements pour mettre fin à la crise actuelle. C’est de ces sommes que nous avons besoin pour pouvoir embaucher du personnel et améliorer les conditions de travail et de celles et ceux qui répondent chaque jour aux besoins de la population.

Et pourtant, c’est tout le contraire qui se passe. Pendant que le gouvernement continue de sous-financer notre réseau public, il met des millions dans le PPP. Nous ne pouvons faire autrement qu’être en colère quand on constate tout cet argent public qui est dépensé chaque mois pour enrichir un consortium qui ne livre pas la marchandise. Pour mieux appuyer ces grandes entreprises privées, le gouvernement laisse la crise empirer. Le PPP a été en retard et a coûté beaucoup plus cher que prévu. Et ce n’est pas tout. Nous continuerons de payer avec des fonds publics pour l’entretien de cet hôpital spécialisé où il sera souvent nécessaire de faire des travaux.

Qui aura le courage d’appliquer des solutions durables pour le personnel du CHUM ?
C’est assez ! Il faut que le CHUM et le gouvernement se mettent au travail pour sortir de la crise. Des solutions durables, nous en avons plusieurs à proposer. Déjà, sortir du contrat de PPP nous permettra d’économiser des millions qui seraient beaucoup mieux investis s’ils servaient à améliorer les conditions de travail du personnel. Revoir l’organisation du travail en donnant une réelle voix au personnel est aussi un moyen incontournable pour améliorer les choses. Nous devons avoir en tête un objectif central : alléger la charge de travail.

Mettre en place ces solutions, c’est non seulement une nécessité pour aider le personnel, mais c’est aussi un moyen concret d’améliorer les soins à la population. C’est pour appuyer le personnel qui en a assez et qui demande des solutions que nous serons dans la rue le 13 juin prochain pour une manifestation devant le CHUM.

  • Claude Talbot, président du syndicat des employé-es du CHUM (SECHUM-CSN)
  • Jacques Létourneau, président de la CSN
  • Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)
  • Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN)
  • Manon Massé, députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques
  • Isabelle Leblanc, présidente de Médecins québécois pour le régime public (MQRP)
  • Pierre J. Hamel, professeur-chercheur à l’INRS
  • Marie-Andrée Painchaud, coordonnatrice du Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM)
  • Natalie Stake-Doucet, infirmière clinicienne et membre du comité des états généraux sur les soins

Les travailleuses et travailleurs en action contre le budget d’austérité

Lors d’une manifestation devant le CHUM, la CSN a dénoncé l’impact des compressions budgétaires sur les services à la population. Le budget du gouvernement Couillard annonce une fois de plus des compressions majeures dans le réseau de santé et de services sociaux. Pour la CSN, c’est la population qui paie le prix des mesures d’austérité du gouvernement Couillard.

Le CHUM n’est pas épargné par les compressions dans les services

Les compressions budgétaires liées au budget de 2014-2015 continuent de toucher directement les services à la population, partout dans le réseau de la santé et des services sociaux. Ces compressions touchent aussi le CHUM, ce qui affecte les soins que reçoivent les citoyennes et les citoyens. Dans les derniers mois, les coupes ont eu pour effet :

– de retarder des bains pour les patients et patientes, que ce soit en raison du manque de personnel ou à cause de la surcharge de travail ;

– d’entraîner des retards et plusieurs problèmes dans la livraison des fournitures médicales, qui a été confiée à la multinationale Cardinal Health ;

– d’entraîner des compressions de l’ordre de 350 000$ dans les services alimentaires.

« Les compressions budgétaires sont une préoccupation de plus en plus importante pour les travailleuses et travailleurs et pour les patients et patientes du CHUM. Ils sont de plus en plus nombreux à comprendre que ce sont les services directs qui sont attaqués. Nous sommes les premiers concernés par ces coupes. Nous subissons aussi les effets pervers du contrat de PPP, avec les nombreux problèmes que ça occasionne et les dépassements de coût de ce contrat », explique Claude Talbot, président du Syndicat des employé-es du CHUM – CSN.

« Le budget déposé la semaine dernière par le gouvernement Couillard annonce une nouvelle année de mesures d’austérité. En santé et services sociaux, c’est près d’un milliard de dollars de compressions que devront absorber les établissements. Il est clair que le CHUM ne sera pas épargné et que ce sont les patients qui en paieront le prix », lance Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Une intensification des actions contre l’austérité

Les syndicats de la CSN sont de plus en plus en action contre les mesures d’austérité. En santé et services sociaux, ils ont vivement dénoncé le projet de loi 10 et l’impact des compressions sur les services. À cela s’ajoute des offres gouvernementales méprisantes dans le cadre de la négociation du secteur public.

« Les actions viennent de plusieurs et condamnent toutes à leur manière les impacts de l’austérité. Pendant qu’on coupe dans les services à la population, le gouvernement se refuse toujours à aller chercher du côté des revenus. C’est pourtant la décision qui s’impose pour financer des services publics qui réduisent les inégalités sociales », explique Alain Ouimet, vice-président du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

« Les offres méprisantes du gouvernement pour la négociation du secteur public ont choqué plusieurs travailleuses et travailleurs qui en ont assez d’être toujours la cible de gouvernements qui attaquent nos services publics. Pour pouvoir donner des services de qualité à la population, nous devons reconnaître la contribution du personnel. Les services publics profitent à l’ensemble de la population. Le gouvernement doit les valoriser, non pas les affaiblir », de conclure Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Des centaines de salarié-es manifestent contre les « horreurs » du CHUM

Les salarié-es du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM) ont profité de l’Halloween pour dénoncer le véritable festival des horreurs qui se déroule littéralement sous leurs yeux depuis les dernières années. Ils ont tenu des manifestations colorées devant les trois principaux établissements du méga-hôpital montréalais.

« C’est aberrant de voir que le ministère de la Santé et des Services sociaux continue de tolérer les gaspillages et les mauvais choix qui sont faits ici alors qu’on aurait pu s’attendre à un changement de cap avec ce nouveau gouvernement, déplore le président du Syndicat des employé-es du CHUM, Pierre Daoust. Le CHUM est devenu un musée des horreurs où les sorcières et leurs potions magiques de compression et de sous-traitance côtoient des cadres zombies qui laissent pourrir les problèmes de relations de travail, sans parler des vampires des PPP qui sucent sans gêne et sans relâche les fonds publics ».

Les travailleuses et les travailleurs du CHUM contestent de nombreuses décisions administratives et politiques qui ont un impact direct sur les services à la population et sur les conditions de travail du personnel. Entre autres, mentionnons :

• Les compressions budgétaires;

• Les coupes de postes et d’heures et les pertes d’emplois;

• Les surcharges de travail;

• Les coupes de services;

• La multiplication des postes de cadres;

• Les mauvaises relations de travail;

• La privatisation et la sous-traitance;

• Les contrats en partenariat public-privé;

• Le gaspillage.

Pour le vice-président de la FSSS–CSN, Guy Laurion, un virage est plus que nécessaire dans les pratiques de gestion au CHUM. « Les services à la population, ce sont les salarié-es qui les assurent. La qualité des services, l’expertise publique, ce sont les salarié-es qui, en définitive en sont garants. Il va falloir qu’on le reconnaisse clairement. Ajouter des postes de cadres pendant qu’on coupe des postes de salarié-es, ce n’est clairement pas ça la saine gestion. Il y a urgence de faire du bien commun la valeur primordiale guidant toutes les décisions au CHUM, comme partout ailleurs dans le réseau ».

De son côté, la vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain, Suzanne Audette, déplore que le Parti québécois poursuive dans cette voie, et ce, malgré des dispositions prévues au contrat qui permettraient au secteur public de reprendre le contrôle de l’hôpital dès son ouverture.

« Nous nous expliquons mal l’entêtement du gouvernement à poursuivre dans la voie hasardeuse des PPP. Dans la santé et les services sociaux, tout ce que les PPP nous ont donné jusqu’à maintenant, ce sont des scandales de corruption, des problèmes liés à la qualité des services ainsi qu’une incroyable opacité dans la prise de décisions. Avec les PPP, le secteur public paie plus cher à long terme. Il y perd son expertise ainsi que sa capacité d’assurer l’imputabilité des gestionnaires. Il vaudrait mieux rapatrier ces établissements dans le secteur public, compte tenu des risques de dérapages financiers comme on le voit ailleurs dans le monde, notamment en Angleterre. La formule des PPP ne tient pas ses promesses. Plus on attend pour le faire, plus ça nous coûtera cher », plaide-t-elle.

À propos

Le SECHUM représente quelque 5000 employé-es. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, qui regroupe 125 000 travailleuses et travailleurs du secteur. Il fait également partie du Conseil central du Montréal métropolitain, qui réunit tous les syndicats CSN de la grande région métropolitaine. Enfin, il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) comptant 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les milieux.