CPE:Entente pour les 13 000 travailleuses
Après avoir tenu 13 jours de grève, les 13 000 travailleuses des CPE de la CSN sont parvenues à obtenir une entente de principe avec le gouvernement. Cette négociation a été marquée par la forte mobilisation des éducatrices et l’appui des parents. L’entente a été recommandée par les syndicats en conseil fédéral les 14 et 15 mai. Une tournée d’assemblées générales se tient jusqu’au 1er juin pour présenter l’entente et permettre aux travailleuses de passer au vote. La négociation s’est conclue en conciliation pour parvenir à dénouer l’impasse. Certains gains amélioreront les conditions de travail du secteur, mais la lutte doit continuer pour assurer l’avenir des CPE.
L’Assemblée générale annuelle d’UCCO-SACC-CSN: un événement riche en actions
Tenue cette année à Kelowna, la 9e assemblée générale annuelle (AGN) d’UCCO-SACC-CSN a été marquée par une forte participation et des échanges soutenus. Plus de 200 délégué-es y ont pris part, abordant des enjeux majeurs touchant la réalité des agentes et agents correctionnels à travers le pays. Parmi les sujets au cœur des discussions, la santé et la sécurité au travail ont occupé une place centrale. Ces dernières années, la prolifération des drones a entraîné une augmentation notable des activités criminelles au sein des établissements pénitentiaires fédéraux, constituant une menace sérieuse pour la sécurité du personnel correctionnel. Conscients de l’urgence de la situation, les élu-es d’UCCO-SACC-CSN ont mené plusieurs discussions afin de mettre en lumière ce phénomène préoccupant et de présenter les solutions proposées par le syndicat. L’assemblée a également été l’occasion de souligner l’importance de la mobilisation en période de négociation. L’occasion également d’accueillir plusieurs membres honoraires, de tenir des ateliers sur le rôle stratégique des médias sociaux et de procéder à l’élection de plusieurs postes au sein du comité exécutif national, dont ceux de président et de premier vice-président. En somme, cette AGN a pleinement reflété la vitalité, l’engagement et la solidarité qui animent l’organisation.
Le chiffre du numéro: 57
Les 40 chauffeuses et chauffeurs d’Autobus Idéal, affectés au transport scolaire d’enfants handicapés à Montréal, auront enfin droit à des conditions de travail comparables à leurs collègues. Sans avoir eu recours à leur mandat de grève, ils ont obtenu une entente de principe prévoyant une 5e semaine de vacances après 20 ans de service et des augmentations salariales allant jusqu’à 57 %, rétroactives au 1er janvier dernier. Ces conductrices et conducteurs touchaient des salaires parmi les plus bas au Québec.
La lutte a payé à l’Hôtel Pur
Sept mois de grève générale illimitée, c’est le temps que ç’aura pris à l’employeur pour reconnaitre à leur juste valeur les 100 employé-es de l’Hôtel Pur. L’entente, adoptée à 80 % par les membres, inclut non seulement l’ensemble des gains de la négociation coordonnée, mais aussi des bénéfices locaux majeurs. Dont une augmentation de 2 $ l’heure pour les préposé-es aux chambres et pour le personnel de l’entretien et de l’administration, ainsi qu’une bonification salariale de 10 % pour l’ensemble des membres. « Il aura fallu tenir plus de sept mois pour faire comprendre à l’employeur qu’il devait nous accorder les avantages de la négociation coordonnée. La détermination des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Pur a permis d’aller arracher ces gains majeurs. Avec une augmentation salariale de 18 % dès la première année, on a forcé l’employeur à partager les profits réalisés avec son personnel. Ça démontre que la mobilisation des troupes peut mener à la victoire », a expliqué Stéphane Drolet, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Pur Québec–CSN.
21 juin: tisser des liens avec les nations autochtones
La Journée nationale des peuples autochtones, c’est la célébration de tous les membres des Premières Nations. Cette journée, qui se déroule durant le solstice d’été, est une importante reconnaissance du patrimoine et de la diversité culturelle des peuples autochtones. C’est aussi le moment idéal pour aller à la rencontre des communautés près de chez soi. Le guide et conteur Diego Gros-Louis, qui travaille au Musée huron-wendat, a mentionné à plusieurs reprises au Point syndical, l’importance de tisser des liens entre nos cultures pour mieux se comprendre. « On va se faire la guerre, si on ne se comprend pas », va-t-il jusqu’à dire. Ces rencontres Blancs-Autochtones facilitent la tombée des préjugés et des mythes que peuvent entretenir les allochtones envers les communautés. La CSN souhaite profiter de cette journée pour inviter ses membres à visiter une communauté de leur région pour en apprendre davantage sur l’histoire, les points de vue et la culture des peuples autochtones.
17 mai: journée internationale contre l’homophobie et la transphobie
Avec la montée de l’homophobie en Amérique du Nord, il devient de plus en plus important de poursuivre les luttes pour les droits des personnes membres des minorités sexuelles et de genre – LGBTQ+. Une banalisation de paroles décomplexées et de comportements homophobes, transphobes, misogynes et racistes est observée en ce moment au Québec. De plus, les résultats d’une étude récente menée par le GRIS-Montréal, organisme qui œuvre à l’intégration des personnes LGBTQ+, relèvent une hausse préoccupante de l’inconfort des jeunes face à la diversité sexuelle et de genre. Dans le cadre de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, le 17 mai, la CSN a tenu à souligner son soutien aux personnes LGBTQ+. Un midi conférence s’est organisé avec Chacha Enriquez, sociologue et activiste queer. La CSN vient également de mettre à jour le guide syndical sur la diversité sexuelle et la pluralité des genres. Un climat de travail inclusif et une vie syndicale solidaire, c’est au cœur même de la mission de la centrale.
Les épiceries en négo
C’est parti, la négociation coordonnée des marchés de l’alimentation est officiellement lancée. Réunis en comité de coordination à la mi-mai, les syndicats regroupés ont fixé leurs priorités de négo et monté leur grande plateforme de revendications communes. Vu les écarts colossaux – et exponentiels – entre les profits engrangés par les bannières de l’alimentation et les rémunérations du secteur, la priorité numéro un ne surprendra personne. Le personnel des magasins ne se gênera pas pour réclamer des augmentations salariales. De nombreux employé-es du secteur gagnent à peine plus que le salaire minimum. Cette réalité rend les travailleuses et travailleurs d’épiceries particulièrement vulnérables à la hausse du coût de la vie. Pour cette quatrième ronde de négociation coordonnée provinciale, les syndicats de la Fédération du commerce–CSN scanderont qu’ils sont « Encore et toujours essentiels ! »