Née en 2000, la Marche mondiale des femmes (MMF) est un mouvement international de lutte féministe contre la pauvreté et la violence envers les femmes.
Le 18 octobre, nous nous donnons toutes et tous rendez-vous à Québec pour le rassemblement de la Marche mondiale des femmes. Car oui, nous sommes « Encore en marche pour transformer le monde ».
Des féministes de toutes les régions se rassembleront pour dénoncer la pauvreté, les violences faites aux femmes et la crise environnementale en proposant une vision d’un monde juste, solidaire et… féministe.
Le visuel a été créé par l’illustratrice Maia Faddoul.
Des transports en autobus seront organisés à partir de différentes régions. Communiquez avec votre conseil central pour plus de détails.
Dans la foulée de la marche Du Pain et des roses réalisée en 1995, le mouvement des femmes au Québec a amorcé et réalisé une grande aventure : la Marche mondiale des femmes en 2000. La Marche mondiale des femmes est devenue un mouvement mondial d’actions féministes rassemblant des groupes et des organisations de la base œuvrant pour éliminer les causes qui sont à l’origine de la pauvreté et de la violence envers les femmes.
Depuis 2000, ce mouvement mondial permet de dynamiser le réseau des femmes de la CSN et de stimuler l’implication de très nombreuses militantes dans l’ensemble des structures de la CSN tout en développant des liens solidaires avec d’autres militantes et femmes syndicalistes au Québec et à travers le monde.
Au printemps 1995, des centaines de Québécoises marchent pendant dix jours pour, entre autres, lutter contre la pauvreté. Les militantes de la CSN se joignent à la marche pour « du pain et des roses », instiguées par la Fédération des femmes du Québec. Souvenirs et témoignages…
26 mai au 4 juin
Pendant dix jours, plus de 800 marcheuses québécoises parties de Montréal, Longueuil et Rivière-du-Loup convergent vers la ville de Québec afin de « lutter contre la pauvreté » qui les afflige au lendemain d’une profonde récession économique.
L’évènement est nommé la Marche Du pain et des roses, dans une référence implicite à la grève des 20 000 ouvrières de l’industrie du textile de la ville de Lawrence au Massachusetts en 1912.
Le pain symbolise le travail et de meilleures conditions économiques, alors que les roses font référence à la qualité de vie.
Le succès de cet évènement en a inspiré un autre. C’est ainsi qu’au lendemain de la Marche, la coordonnatrice Diane Matte et la responsable à la mobilisation Manon Massé envisagent d’organiser une Marche mondiale des femmes. Ayant pour thème la lutte à la pauvreté et à la violence faite aux femmes, cette marche s’est déroulée du 8 mars au 17 octobre 2000 et a rassemblé environ 6 000 organisations non gouvernementales disséminées dans plus de 160 pays.
26 janvier
Lancement officiel de la Marche mondiale des femmes au Québec, en direction du bureau du premier ministre Lucien Bouchard, ce geste faisant suite à une première rencontre avec celui-ci et la ministre de la Condition féminine pour leur présenter vingt revendications.
8 mars, 4 juin et du 9 au 14 octobre
Les activités étaient nombreuses et se sont déroulées autour du 8 mars, du 4 juin pour les 5 ans de la marche Du pain et des roses, et du 9 au 13 octobre où des marcheuses et militantes de la CSN sillonnaient les rues et les routes du Québec à scander les 20 revendications pour contrer la violence et la pauvreté que subissent les femmes. Le tout s’est terminé dans la solidarité par un rassemblement de plus de 50 000 personnes à Montréal le 14 octobre.
Presque 5 millions de signatures de la carte d’appui ont été adressées au secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en vue de lutter contre la pauvreté des femmes et la violence qu’elles vivent. Une délégation internationale lui transmettait également les revendications internationales, le 17 octobre, à New York où ont convergé des femmes du monde entier. Les femmes de la CSN étaient présentes.
La MMF en 2005 a pris la forme d’un relais de la Charte mondiale des femmes pour l’humanité sur les cinq continents. La Charte, adoptée à une réunion internationale de la MMF au Rwanda, dépeint le monde que les femmes veulent construire, basé sur l’égalité, la liberté, la solidarité, la justice et la paix.
Au Québec, quinze mille femmes accueillaient la Charte qui arrivait par le traversier à Québec le 7 mai 2005. Cinq revendications, chacune incarnant les valeurs de la Charte, avaient été dévoilées le 8 mars.
17 octobre
Lors de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, des femmes de tous les fuseaux horaires se sont mobilisées durant une heure pour les 24 heures de solidarité féministe mondiale pour clôturer l’édition 2005 de la MMF. Des féministes et allié-es de la CSN ont bien sûr participé.
17 octobre
« En 2010, ça va marcher » ! L’année d’actions féministes culmine à Rimouski lors d’un grand rassemblement le 17 octobre. Plus de 10 000 femmes de toutes les régions sont présentes. La semaine précédant ce rassemblement, des actions ont eu lieu partout au Québec sur les thèmes du bien commun et de l’accès aux ressources, l’autonomie économique des femmes, la violence envers les femmes, la paix et la démilitarisation et les solidarités avec les femmes autochtones. Lors de l’édition 2010, des marionnettes géantes, les Marcheuses, ont été utilisées lors des actions dans tous les pays participant à la MMF.
En 2015, c’est sous le thème « Libérons nos corps, notre Terre et nos territoires » que les femmes marchent. Afin de protester contre l’exploitation et la marchandisation du corps des femmes ainsi que des territoires et ressources naturelles ainsi que contre l’austérité des gouvernements, une Caravane des résistances et alternatives féministes a sillonné le Québec, pour terminer à Trois-Rivières le 17 octobre, lors d’un grand rassemblement réunissant plus de 10 000 femmes.
En 2020 se tenait la 5e année d’actions mondiales de la MMF. Ce fut aussi l’année de la pandémie de COVID-19. Les actions ont donc été reportées à l’année suivante et ont été décentralisées partout dans la province. Le thème était « Résistons pour vivre, marchons pour transformer ».