De plus en plus de Québécoises et de Québécois ont du mal à se loger et à joindre les deux bouts. Nos services publics sont affaiblis par l’austérité et la centralisation. Nos gouvernements ne font rien face à la crise climatique.
Nous ne pouvons rester silencieux devant des gouvernements qui jettent l’éponge au lieu de résoudre les problèmes qui préoccupent les gens. Nous devons faire front.
Nous devons faire front pour le Québec qu’on veut.
Nous allons faire front pour un Québec qui veut en mettre plus dans les poches des travailleuses et des travailleurs plutôt que de casser les syndicats. Faire front pour avoir un gouvernement qui passe moins de temps à se pavaner avec les patrons.
Nous devons faire front pour un Québec qui s’occupe de son monde et qui mise sur nos services publics en cessant de nourrir la bête de la privatisation.
Nous allons faire front pour la planète et pour que nos gouvernements cessent de remettre les actions à mener face à la crise climatique. Nous allons faire front pour un Québec qui se relève les manches et développe de grands projets de transport collectif.
La CSN fait front pour un autre Québec. Un Québec d’abord et avant tout pour celles et ceux qui le façonnent chaque jour : les travailleuses et les travailleurs.
Dans les prochaines semaines, des actions se tiendront dans les différentes régions pour que le Québec fasse front avec nous. En nous faisant voir et entendre, nous nous assurerons que notre parole résonne.
Un grand rassemblement public est prévu le 29 novembre à Montréal à 13h30 à la Place du Canada, à la veille de l’entrée en vigueur de la loi 14 qui vient brimer le droit de grève. C’est un rendez-vous incontournable auquel toutes les forces vives de notre société sont conviées pour manifester haut et fort notre ras-le-bol devant l’attitude méprisante du gouvernement actuel.
c’est d’abord et avant tout s’attaquer aux travailleuses et aux travailleurs. C’est s’attaquer aux préposé-es aux bénéficiaires, aux éducatrices en CPE et celles en éducation, aux enseignantes, aux employé-es en épicerie, aux travailleurs de la forêt.
C’est aussi s’attaquer aux contre-pouvoirs, puisque les organisations syndicales servent aussi de rempart afin de s’opposer aux positions politiques contraires au bien de toutes et de tous. La CSN a toujours soutenu les organisations communautaires et les groupes sociaux progressistes. Nous affaiblir c’est affaiblir l’ensemble de la société.
Les partis politiques doivent s’engager à retirer les lois et les projets de loi s’attaquant aux travailleuses et aux travailleurs.
L’État social, c’est ce qui nous permet de vivre ensemble et de redistribuer la richesse créée collectivement pour que tous et toutes puissent en profiter. Cette équité est fragile et doit absolument être préservée.
Nos services publics sont depuis des décennies sous-financés et ils se détériorent depuis trop longtemps. Que ce soit la présence de plus en plus pernicieuse du privé en santé, l’état pitoyable de nombreux bâtiments dans le réseau de l’éducation, ou les coupes touchant les services publics et les différents ministères, la détérioration de l’État social doit cesser.
Les partis politiques doivent s’engager à financer les services publics québécois à la hauteur des besoins de la population.
Les partis politiques au pouvoir depuis des décennies se sont refusés à prendre les moyens pour y faire face. Au contraire, on semble maintenant naviguer en sens contraire.
Ce ne sont pas des infrastructures encourageant une utilisation toujours plus répandue de la voiture – comme le 3e lien –, qu’il nous faut.
Les partis politiques doivent s’engager à prendre immédiatement les moyens d’assurer une transition juste pour créer des emplois d’avenir en, notamment, finançant les transports collectifs à la hauteur des défis auxquels nous faisons face.
→ Mieux pour les milliers de travailleuses et de travailleurs qui peinent à se loger malgré leur emploi.
→ Mieux pour celles et ceux qui peinent à joindre les deux bouts malgré leur travail.
→ Mieux que les scandales économiques coûteux qui font la manchette.
→ Mieux que les réformes qui centralisent nos services publics.
→ Mieux que l’austérité qui réduit l’état des services en éducation, en santé et des services sociaux.
→ Mieux pour les milliers de familles qui attendent une place dans les services de garde éducatifs.
→ Mieux aussi pour l’avenir de notre planète.
Nous voulons un Québec qui s’engage dans la transition juste en créant des emplois durables dans des secteurs économiques verts comme le transport collectif.
C’est le Québec que désirent des milliers d’entre nous. Mais ce n’est pas celui du gouvernement caquiste et de ses allié-es. Il arrive au vote avec un bilan loin d’être reluisant.
Plutôt que de traiter les problèmes qui préoccupent la population, il casse du sucre sur les travailleuses et les travailleurs et propose des projets de loi qui ne profitent qu’aux patrons.
Nous devons faire front ensemble pour un autre Québec. Un Québec d’abord et avant tout pour celles et ceux qui le façonnent chaque jour : les travailleuses et les travailleurs.
Nous devons exiger que tous les partis politiques s’engagent pour défendre les droits des travailleuses et des travailleurs, pour préserver l’État social et pour assurer l’avenir de notre planète.
Nous demandons aux partis politiques de s’engager à retirer les lois et les projets de loi s’attaquant aux travailleuses et aux travailleurs. Nous exigeons qu’ils s’engagent à financer les services publics québécois à la hauteur des besoins de la population. Nous leur demandons finalement de prendre immédiatement les moyens d’assurer une transition juste pour créer des emplois d’avenir.
Le Québec de l’avenir doit donner les moyens aux travailleuses et aux travailleurs de bien vivre. On imagine un Québec fier de consolider ses services publics et de bâtir une économie verte qui crée des emplois durables.
Le gouvernement caquiste est en pleine débâcle et il a pris la décision de terminer son règne en se campant dans un programme résolument à droite, contre l’intérêt des travailleuses et des travailleurs et contre l’intérêt de la grande majorité de la population.
Les citoyennes et les citoyens ont perdu confiance dans les troupes de François Legault en raison de la crise du logement, de l’effritement des services publics, des scandales coûteux comme SAAQclic, Northvolt ou du troisième lien et de l’urgence climatique.
Mais le gouvernement ne cherche plus de solutions à ces problèmes, il pointe des coupables. Ces boucs émissaires préférés, ce sont les citoyennes et les citoyens issus de l’immigration et les syndicats. Ce gouvernement revanchard n’a pas digéré que des milliers de travailleuses et de travailleurs remportent des victoires syndicales majeures dans les dernières années. Après le projet de loi 89 qui réduit notre droit de grève, il s’en prend maintenant au droit démocratique de s’unir, pour faire taire toute opposition et pour faciliter la mise en place de son plan d’austérité et d’affaiblissement des services publics afin de mieux les livrer aux intérêts privés.
Derrière ce gouvernement, il y a une droite plus conservatrice que jamais qui s’attaque au modèle québécois du vivre ensemble. Une droite qui agite des épouvantails créant la division. Pendant que la CAQ divise, elle s’unit derrière les patrons d’ici et même ceux venus d’ailleurs. Des patrons comme ceux d’Amazon qui préfèrent se priver de profits plutôt que de respecter nos lois. Des élu-es qui tentent par tous les moyens d’affaiblir nos services publics dans le but de faire plaisir aux partisans de la privatisation.
La population n’est pas dupe. Elle voit bien que les attaques contre les syndicats et les personnes issues de l’immigration ne sont qu’une tentative de diversion pour faire oublier un bilan désastreux. Qu’ont-ils bâti pendant sept ans au pouvoir pour les Québécois et les Québécoises ?
Avec l’élection de Trump et d’autres dirigeants et dirigeantes d’une droite dure partout dans le monde, on aurait pu espérer que nos élu-es, particulièrement de la part de ceux qui se vantaient d’être nationalistes, adoptent un autre ton. Plutôt que de se distancer des politiques effrayantes de nos voisins du Sud, le gouvernement prépare un DOGE québécois pour s’acharner contre nos services publics. Ses priorités sont de casser la voix des travailleuses et des travailleurs en attaquant les syndicats, de s’en prendre aux immigrantes et aux immigrants et de plaider pour la loi et l’ordre. Ce virage conservateur est à des lieux du Québec qu’on veut, du Québec dont nous sommes fiers.