Le personnel de soutien de l’aide juridique met fin à la grève
Après neuf jours de grève, les huit syndicats du Regroupement du personnel de l’aide juridique ont réussi à conclure une entente de principe en juin dernier. C’est le conciliateur au dossier qui a émis une recommandation afin de trouver une sortie au conflit de travail.
« Je suis fière qu’on ait réussi à mobiliser les travailleuses. C’est la première fois que nos membres se sont autant tenues debout. Nous avons mis en place une belle mobilisation graduelle. Nous sentions les effets sur l’employeur à la table de négociation. Mais il a fallu recourir à la grève pour le réveiller, et nous l’avons fait ! », affirme la présidente du regroupement, Josée Désilets.
Avec une même convention collective, les salariées ont maintenant toutes droit à un horaire variable, au télétravail et à la semaine de quatre jours. Elles obtiennent également une augmentation salariale de 17,4 % sur cinq ans et les mêmes gains que le secteur public.
La CSN s’opposera à l’interdiction des signes religieux en CPE
Soucieux de redorer son image auprès d’une frange de la population en cette année électorale, il y a fort à parier que le gouvernement Legault donne suite à la recommandation du rapport Pelchat-Rousseau à l’effet d’interdire le port de signes religieux au réseau de la petite enfance.
Au fil des projets de loi déposés par la CAQ, la CSN a toujours défendu sans réserve la laïcité de l’État, tout en s’opposant à ce qu’une vision rigide de celle-ci en vienne à bafouer les droits et libertés des travailleuses et des travailleurs, protégés par nos chartes.
Au même titre que la CSN s’était montrée en défaveur de l’élargissement de cette interdiction à l’ensemble du personnel du réseau de l’éducation, la centrale a annoncé qu’elle s’opposerait à une interdiction du port de signes religieux auprès du personnel des CPE.
« Visiblement, le gouvernement Legault a perdu tout sens des priorités, se désole Caroline Senneville. Le réseau de la petite enfance est à court d’au moins 30 000 places subventionnées. Les problèmes de recrutement de main-d’œuvre sont criants. Et tout ce que le gouvernement trouve à faire, c’est de se priver de travailleuses compétentes par simple calcul politique. »
Cliniques vétérinaires: des conditions de travail intenables
Après des années de surcharge de travail, les salarié-es de plusieurs cliniques vétérinaires du groupe Daubigny ont décidé de se syndiquer pour faire entendre leur voix.
Le groupe Daubigny, qui représente aujourd’hui plus d’une centaine d’établissements, s’impose comme le plus grand conglomérat vétérinaire au Québec. Toutefois, selon les témoignages des employé-es, cette croissance s’est faite au détriment de la qualité de vie au travail. La stratégie Daubigny est bien rodée : acquérir des cliniques sans afficher clairement son image de marque, augmenter considérablement les tarifs, désinvestir dans l’entretien des lieux et des équipements et détériorer les conditions de travail.
Le message des travailleuses et travailleurs des cliniques vétérinaires est clair : ils veulent améliorer leurs conditions d’emploi et, ultimement, offrir de meilleurs soins aux animaux de compagnie.
L’hôtellerie marque des points
Avec l’entente adoptée en septembre par les employé-es de l’Hôtel Le Concorde à Québec, la 11e négociation coordonnée de l’hôtellerie prend fin.
La mobilisation exemplaire des travailleuses et des travailleurs a mené à des avancées importantes : augmentations salariales de 21 % sur quatre ans et hausse de la contribution de l’employeur à l’assurance collective. Les syndicats ont de plus réussi à restreindre le recours aux agences privées. Le personnel améliorera aussi son sort en matière de formation, de vacances, de charge de travail et par rapport aux pourboires. Les journées de grève coordonnées et les nombreuses actions ont mis la pression nécessaire pour forcer les hôteliers à partager les profits.
La ronde de négo a été marquée par de longs conflits dans plusieurs établissements. Bien que certains hôteliers ont tenté d’épuiser les salarié-es, le résultat des négociations prouve que ça n’a pas marché ! La solidarité et la détermination donnent la force nécessaire aux membres pour marquer des points.
École de la relève 2025: les jeunes au rendez-vous !
Une quarantaine de militantes et militants ont pris part, en août dernier, à la cohorte de l’École de la relève 2025. Ce camp de formation, destiné aux jeunes de moins de 35 ans issus des syndicats affiliés à la CSN, vise à les initier aux rudiments de l’action syndicale et aux différentes composantes de notre centrale.
Conjoncture oblige, les attaques au droit de grève et à l’activité syndicale et l’impact de la hausse du coût de la vie sur les travailleuses et les travailleurs ont ponctué les discussions cette année. Pour la vice-présidente de la CSN et la responsable du comité confédéral des jeunes, Katia Lelièvre, l’École de la relève est d’abord et avant tout un lieu d’échange et de réseautage fort apprécié par les participantes et participants.
« La formation permet aux jeunes d’échanger sur les défis auxquels ils sont confrontés dans leur milieu de travail, explique Katia. Pour certains, c’est la découverte du milieu syndical, alors que pour d’autres, l’École leur permet d’approfondir leur connaissance de notre mouvement. C’est stimulant de les voir évoluer tout au long de la formation ! »