10 septembre 2007 – Journée mondiale de prévention du suicide Les ambulanciers d’Urgences – santé tendent la main à leur employeur

Journée mondiale de prévention du suicide

Les ambulanciers d’Urgences-santé tendent la main à leur employeur

En cette Journée mondiale de prévention du suicide, le président du syndicat CSN représentant les ambulanciers paramédicaux de Montréal et de Laval, Réjean Leclerc, lance un appel à la Corporation Urgences-santé. Il souhaite que salarié-es et employeur travaillent de concert pour s’attaquer au fléau de la détresse psychologique et du suicide qui afflige les ambulanciers paramédicaux d’Urgences-santé.

« Nous avons une opportunité extraordinaire d’améliorer les conditions et le climat de travail pour permettre aux ambulanciers paramédicaux de se maintenir en bonne santé physique et psychologique. Il faut reconnaître qu’Urgences-santé ne reste pas les bras croisés et qu’elle a déjà posé des gestes significatifs, dans la foulée du rapport du docteur Mishara, mais la présente négociation collective est une occasion en or pour Urgences-santé d’associer davantage les salarié-es à la recherche de solutions », croit le président du Syndicat du préhospitalier-CSN, Réjean Leclerc.

Un ambulancier sur quatre a songé au suicide

En février 2005, le docteur Brian Mishara, du Centre de recherche et d’intervention sur le suicide et l’euthanasie (CRISE), remettait un rapport d’étude et de recommandations à Urgences-santé sur la question du suicide au service d’ambulances du Grand Montréal. Il soulignait, entre autres, que le quart des ambulanciers paramédicaux ont déjà songé au suicide et que près du tiers vivent ou ont vécu pendant plus d’un an les manifestations d’une détresse psychologique. L’étude a révélé que les deux plus grands facteurs déstabilisants évoqués par les ambulanciers sont les problèmes liés aux conditions et au climat de travail ainsi que les appels d’urgence impliquant des enfants ou des bébés.

Recommandations

Le docteur Mishara recommandent notamment d’accorder une plus grande place aux salarié-es dans l’organisation du travail et de diminuer le recours aux heures supplémentaires. Il s’agit là de deux grandes priorités de négociation pour les ambulanciers paramédicaux d’Urgences-santé, sans convention collective depuis plus de deux ans.

Pour Réjean Leclerc, la revalorisation de la profession d’ambulancier paramédical ne passe pas que par les aspects salariaux. « Il est important qu’on prenne en considération la nature de notre travail. Nous sommes régulièrement confrontés à des situations difficiles émotivement aux mêmes titres que les autres travailleurs de services d’urgence. Reconnaître notre travail, c’est aussi mettre en place des mécanismes pertinents pour détecter rapidement les situations de détresse psychologique et surtout, les prévenir. Il ne fait aucun doute que l’employeur a une responsabilité à cet égard. »

Une première rencontre de négociation a eu lieu la semaine dernière entre la Corporation Urgences-santé et le Syndicat du préhospitalier-CSN. Une autre rencontre se tiendra prochainement.

Le Syndicat du préhospitalier-CSN est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui représente plus de 3000 ambulanciers paramédicaux au Québec. Avec ses 110 000 membres dans le réseau de la santé et des services sociaux, elle est la seule organisation syndicale présente dans tous les types de milieu de travail. Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.


Source : CSN – 10 septembre 2007

Pour renseignements : Jean-Pierre Larche, Information-CSN Tél. : 514 598-2264

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