Demande de réexamen de la décision rejetant la fusion des syndicats du réseau français de Radio-Canada :
La Fédération nationale des communications-CSN désapprouve l’acharnement juridique de la SRC
La Fédération nationale des communications (FNC-CSN) juge que la Société Radio-Canada est irresponsable en demandant le réexamen de la décision du Conseil canadien des relations industrielles rejetant la fusion des accréditations syndicales.
La FNC estime qu’il est inconcevable que la SRC dilapide des fonds publics dans des débats juridiques coûteux plutôt que d’investir dans la programmation et l’information.
Cette décision est d’autant plus grave qu’un pan vital du mandat du diffuseur public, l’information, vient de faire l’objet d’importantes compressions. En effet, la télévision française subira l’abolition de plusieurs postes de reporters aux émissions Zone Libre, Second regard, La facture et Justice.
La FNC croit que les dirigeants de Radio-Canada devraient consacrer plus d’énergie à négocier et à améliorer les relations de travail au lieu d’engager des dépenses dans la contestation de la décision du CCRI qui est, par ailleurs, fort éloquente quant aux pratiques patronales :
« Il est utopique de croire que l’avènement d’une seule unité de négociation viendrait résoudre tous les maux dont la SRC se plaint. Les bonnes relations de travail commencent par l’échange et la discussion. Les succès durables sont obtenus à la table de négociation. Il s’agit là d’un principe que le Code met de l’avant et dont le Conseil fait la promotion. Certes, on n’a pas à attendre que des unités soient dysfonctionnelles avant d’agir. Cela dit, la partie qui demande la révision sans l’accord de ses vis-à-vis doit pouvoir convaincre qu’elle a tout fait en son pouvoir pour obtenir les concessions dont elle avait besoin. Elle ne peut se servir du Conseil pour obtenir indirectement ce qu’elle n’a pas réussi ou n’a pas tenté d’obtenir à la table de négociation ou autrement. »
La Fédération entend bien défendre la décision du Conseil canadien des relations industrielles, laquelle est à son avis bien fondée.
Source : FNC– CSN – 14-02-2005
Pour renseignements : Pierre Roger, secrétaire général de la FNC, tél. 514-598-2132
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