18 février 2004 – Marriott Château Champlain : les employé – es ripostent par la grève

Montréal

Marriott Château Champlain : les employé-es ripostent par la grève

Les travailleuses et les travailleurs de l’hôtel montréalais Marriott Château Champlain ripostent au lock-out de leur employeur en déclenchant la grève générale illimitée.

Membres d’un syndicat affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), c’est à plus de 95 % qu’ils ont voté, hier soir, en faveur du recours à la grève.

Participant à un point de presse à l’occasion d’une manifestation devant l’établissement hôtelier ce matin, le président de la Fédération du commerce de la CSN (FC-CSN), Jean Lortie, a expliqué le sens de ce vote dans les termes suivants : « Cela veut dire que les employé-es n’entendent certainement pas rentrer au travail à quatre pattes. Ce sont eux qui vont décider du moment auquel ils accepteront de reprendre le travail, c’est-à-dire le jour où leur employeur va leur accorder des conditions semblables à ce que les propriétaires d’autres hôtels, situés à peine à quelques mètres du Marriott Château Champlain, offrent à leurs employé-es, aussi membres de la CSN. »

Le président du syndicat, Yanick Charbonneau, a fait le commentaire suivant : « Les membres de notre syndicat sont déterminés plus que jamais à obtenir de meilleures conditions de travail, semblables à ce qu’on retrouve dans des hôtels de même calibre. C’est le mandat clair et net que nous a confié l’assemblée générale, hier soir. Il ne doit y avoir aucune ambiguïté là-dessus. »

Enjeux

Les travailleuses et les travailleurs, dont le contrat de travail est échu depuis le 30 juin dernier, souhaitent signer une convention collective d’une durée de deux ans se terminant en juin 2005. Ils revendiquent des hausses salariales totalisant 9,5 %. Le syndicat demande également un rattrapage salarial pour certains groupes d’employé-es tels les équipiers et les chefs équipiers des banquets.

Les offres globales et finales déposées par la partie patronale prévoient de nombreux reculs aux conditions de travail : affichage de postes, augmentation pour un plus grand nombre d’employé-es des heures de travail brisées (amplitude) et non plus seulement pour les salarié-es de la restauration, congés fixes, congés de maladie, modification des horaires de travail et réduction des vacances consécutives de cinq à quatre semaines. « Ces offres affecteraient notre vie familiale », a déploré Yanick Charbonneau.

Le syndicat représente quelque 300 employé-es.


Source : CSN – 18-02-2004

Pour renseignements : Michel Crête – CSN-Information, (514) 598-2454.

   


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