Rapport de la Confédération syndicale internationale
Le gouvernement du Québec blâmé une nouvelle fois pour ses atteintes à la liberté syndicale
Dans le premier Rapport annuel des violations des droits syndicaux publié par la Confédération syndicale internationale (CSI), le gouvernement du Québec est condamné pour ses lois antisyndicales. L’édition du Rapport 2007, qui couvre 138 pays, cible des lois au Québec qui nient la liberté syndicale de nombreuses travailleuses et de nombreux travailleurs et qui restreignent la négociation collective.
En 2003, le gouvernement Charest a introduit des amendements à la Loi sur les services sociaux et sanitaires et à la Loi sur les centres de pédiatrie et de soins médicaux pour la petite enfance, n’incluant pas dans la définition d’employé salarié quiconque effectue un emploi « en dehors du lieu de travail ».
« L’ironie est que ces deux lois avaient été conçues pour promouvoir les soins de santé non institutionnalisés à domicile ; or ce sont justement les personnes qui dispensent ces soins qui se voient privées de leurs droits fondamentaux par les amendements introduits », observe la CSI.
Elle blâme également le gouvernement du Québec pour l’adoption de la loi 43 en décembre 2005 et pour la violation du droit fondamental de négociation collective de ses employé-es de la fonction publique en leur imposant des conditions de travail.
Le Comité de la liberté syndicale de l’Organisation internationale du travail (OIT) souligne, entre autres, qu’une disposition législative permettant à un employeur de modifier unilatéralement le contenu d’une convention collective signée est contraire aux principes de la négociation collective.
« L’ajout de la voix de la CSI nous confirme une fois de plus le caractère antisyndical du gouvernement Charest, souligne Claudette Charbonneau, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Les attaques contre les représentants légitimes des travailleuses et des travailleurs aux quatre coins du monde ont malheureusement trouvé un écho au Québec. »
Sur le plan international, le rapport détaille l’augmentation alarmante du nombre de personnes assassinées en raison de leurs activités syndicales, passant de 115 en 2005 à 144 en 2006.
La Colombie demeure le pays le plus dangereux pour les syndicalistes. En 2006, 78 syndicalistes y ont été assassinés, soit huit de plus qu’en 2005, et nombreux sont ceux qui ont été victimes de menaces, d’enlèvement ou de disparition.
La CSI est présente dans 153 pays et territoires, avec un total de 168 millions de travailleurs affiliés. Le rapport peut être consulté sur le site web de la CSI, www.ituc-csi.org/
Source : CSN – 20 septembre 2007
Pour renseignements : France Désaulniers, Information-CSN Cell. : 514 219-2947 Lyle Stewart, Information-CSN, Cell. : 514 796-2066