Le SEMB-SAQ et la CSN font le point sur les enjeux du conflit
Selon la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, et le président du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, Martin Charron, la reprise des négociations avec la Société des alcools du Québec pourra être significativement sur ses rails lorsque les parties se seront attaquées au cur des enjeux. Ce matin encore, des sujets aussi importants que le plancher d’emploi et l’affectation des employés à temps partiel n’avaient pas encore été abordés par les parties au cours des échanges qui ont débuté lundi.
« Après cinq semaines d’interruption des négociations, les parties devaient s’entendre sur la façon dont elles reprendraient les pourparlers. Cela est réalisé, et le simple fait que les parties aient repris les discussions est certes un signe positif. Il faut maintenant que des progrès sur des matières significatives marquent cette négociation. Si, comme l’a indiqué son président, tout sera mis en uvre pour faciliter un règlement, il faudra bien que la SAQ assume qu’elle ne peut pas dissocier sa responsabilité sociale de la gestion de son personnel. Elle doit renoncer au titre d’entreprise phare de la précarité de l’emploi », indique la présidente de la CSN.
Le président du syndicat appelle, lui aussi, la direction de la SAQ à reconnaître ses responsabilités en tant qu’employeur qui donne un service au public. « Pour notre part, nous ne négligeons aucun effort pour accélérer l’atteinte d’une conclusion satisfaisante pour les deux parties. Nos négociateurs et le comité de négociation du syndicat sont à pied d’uvre et disponibles pour proposer des avenues imaginatives et des solutions aux problèmes soulevés par notre employeur. La direction de la SAQ est bien au courant que 68 % de son personnel ne peut envisager une vie qui concilie la famille et le travail et, qu’au quotidien, le droit au travail de ces employés n’est pas reconnu et respecté. En maintenant cette situation pour les employés à temps partiel, sans perspective d’améliorer leur condition, c’est à une désertion de son personnel que s’expose la SAQ. Sa prétention à vouloir donner un service plus personnalisé s’en trouvera ainsi lourdement mis à mal », souligne Martin Charron.
En grève depuis plus de neuf semaines, les travailleuses et les travailleurs de la SAQ se battent contre le régime de précarité que veut leur imposer l’employeur. Près de 70 % d’entre eux ont un statut d’employé à temps partiel et les demandes patronales auraient pour effet de pérenniser cet état de fait ou même de l’aggraver. Plus de la moitié des grévistes sont des femmes, les jeunes employés représentent aussi un fort contingent.
Source : CSN – 28-01-2005
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