4 mars 2008 – Montréal – Les employés de la Basilique Notre – Dame feront des grèves sporadiques

Montréal

Les employés de la basilique Notre-Dame feront des grèves sporadiques

La messe du dimanche de Pâques à la basilique Notre-Dame se déroulera-t-elle en l’absence du personnel syndiqué ? Réunis en assemblée générale, hier soir, les employé-es de la basilique, membres d’un syndicat affilié à la CSN, ont voté à scrutin secret en faveur de l’exercice de grèves sporadiques.

Après avoir rejeté auparavant la proposition de convention collective globale de leur employeur, les syndiqué-es se sont donc prononcés à 86 % en faveur d’un premier débrayage de deux heures, le 14 mars. Ils ont aussi voté à 78 % pour une grève de 24 heures, le dimanche de Pâques, le 23 mars.

En février, les porte-parole patronaux de la fabrique Notre-Dame ont annulé les rencontres de négociation prévues les 13, 15 et 16 mars à la suite de leur dépôt d’une offre globale. « C’est une décision décevante, puisqu’il y a toujours de l’espace à la discussion », a déploré la présidente du syndicat, Guylaine Wiseman.

« Notre assemblée a donc décidé de recourir à ces moyens afin de ramener les représentants de notre employeur à la table de négociation. C’est le signal très clair que nous lui adressons », a aussi déclaré Mme Wiseman.

Revendications syndicales

La trentaine d’employé-es de bureau, guides, préposé-es aux boutiques, sacristains et techniciens de la basilique se battent contre une réorganisation du travail qui aurait notamment pour conséquence de réduire le nombre d’heures de travail aux guides. Les employé-es n’acceptent pas non plus le projet de l’employeur d’imposer un poste dit « flottant » aux sacristains. Un tel poste ferait en sorte qu’à l’intérieur d’une même semaine de travail, un sacristain travaillerait sur deux quarts de travail différents : de soir et de nuit. « Cela aurait des répercussions physiologiques et psychologiques, comme nous l’avons observé dans le passé », a rappelé la présidente du syndicat.

Les pourparlers achoppent aussi sur l’amélioration des assurances collectives et des vacances. Les litiges portent également sur les absences pour les visites médicales, la prise des congés mobiles et le financement de congés parentaux.

Les employé-es souhaitent conclure un contrat de travail d’une durée de trois ans comprenant des augmentations de salaire de 4 % pour chacune des années.

« Les membres de notre syndicat s’attendent à ce que ces négociations se traduisent par l’amélioration de leurs avantages sociaux, de leurs conditions de travail et de leurs revenus, et non pas par une détérioration de leurs conditions. C’est aussi une lutte pour protéger nos emplois, » a conclu Guylaine Wiseman.

La convention collective de ce groupe d’employé-es est échue depuis le 31 décembre 2005. Les discussions se déroulent avec l’aide d’une médiatrice-conciliatrice du ministère du Travail du Québec.

En 2007, les 129 travailleuses et travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges de la fabrique Notre-Dame ont été en lock-out 17 semaines. Le conflit de travail a pris fin le 11 novembre.


Source : CSN – 4 mars 2008

Pour renseignements : Michel Crête, CSN- Information, 514 598-2454 ou 514 703-0775

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