La présidente de la CSN commente l’annonce de la tenue de consultations par le gouvernement Charest
« Bien qu’il dit enfin vouloir ouvrir le débat public, ce dont la CSN ne peut que se réjouir, Jean Charest doit se rendre compte que sa démarche est tardive et que les dommages qu’il a causés en faisant adopter, à toute vapeur, sa panoplie de lois anti-ouvrières et antisociales sont tels que son changement annoncé d’attitude risque de passer pour cosmétique », commente la présidente de la CSN.
À l’heure où nos membres vont être confrontés aux effets des lois que ce gouvernement a imposées au Québec, il ne faut pas croire que l’annonce de consultations sur la santé, l’éducation, l’emploi, la politique familiale et le développement économique régional va les faire décolérer. « Je tiens à rappeler qu’un vrai débat public est autre chose qu’une opération de relations publiques. Ce gouvernement n’a pas qu’un problème de communication qu’il pourrait régler en ouvrant des classes d’été pour expliquer au bon peuple le sens de ses orientations. Au contraire, la mobilisation sociale qui s’est constituée l’automne dernier n’aura de cesse que lorsque le gouvernement Charest aura compris que le Québec ne se gouverne pas à droite, que la solidarité, la compassion et le respect des droits sont ici des valeurs qu’on ne heurte pas impunément », de commenter Claudette Carbonneau.
« Bien sûr, comme elle l’a toujours fait, la CSN sous un mode ou sous un autre sera présente dans ce débat public. Tout en espérant que les forums annoncés seront autre chose qu’une astuce, nous appliquerons intégralement le plan d’action que nous avons adopté le 6 février, et ce, tant et aussi longtemps que le gouvernement n’aura pas renoncé à démolir des pans entiers du Québec des solidarités et des droits », conclu la présidente Carbonneau.
Source : CSN – 08-02-2004
Pour renseignements : Roger Deslauriers, Service de l’information de la CSN, cel. : (514) 916-8041