8 mars 2007 – Chantier maritime Verreault : le syndicat n’abandonne pas la partie et demande le retour à la négociation

Chantier maritime Verreault

Le syndicat n’abandonne pas la partie et demande le retour à la négociation

Le syndicat CSN représentant plus d’une centaine de travailleuses et de travailleurs des Industries Verreault, à Les Méchins en Gaspésie, n’abandonne pas la partie et presse la propriétaire du chantier maritime de revenir à la table de négociation.

Le 5 mars dernier, l’entreprise de Mme Denise Verreault a rejeté, sans aucune discussion, une contre-proposition syndicale visant à conclure une convention collective satisfaisante pour les deux parties. La contre-proposition contient plusieurs concessions relatives à la flexibilité des horaires de travail, l’une des principales demandes de la partie patronale. Elle avait été déposée le matin même au conciliateur, qui l’a transmise à l’employeur. Il aura fallu moins de deux heures à la partie patronale pour la rejeter du revers de la main, sans aucune justification ou explication.

Réunis en assemblée extraordinaire, la veille, la centaine de syndiqué-es a mandaté à l’unanimité leur comité exécutif de prendre tous les moyens pour relancer la négociation. Peu avant, ils avaient rejeté à 94 % une offre patronale présentée d’abord dans un hebdomadaire régional, le 20 février, bien que l’employeur l’ait retirée avant même que les travailleuses et les travailleurs n’aient pu en disposer.

Commentaires de la partie syndicale

« Étrangement, la partie patronale se plaint qu’elle ne peut pas obtenir de contrats parce que la convention n’est pas réglée. Mais quand vient le temps de tenter de conclure, de bonne foi, un contrat de travail, elle trouve toujours des prétextes pour faire avorter les négociations. Quand ce n’est pas à cause d’Investissement Québec, dont l’aide financière a été refusée par Mme Verreault, c’est la faute du syndicat. Elle doit cesser ce comportement et revenir rapidement à la table de négociation », affirme Alain Lampron, président de la Fédération de la métallurgie (CSN).

Le fait que la dernière proposition patronale, qualifiée d’ultime, ait été publiée dans un journal régional avant d’être présentée au syndicat en dit long sur la stratégie adoptée par les Industries Verreault. En outre, des informations diffusées dans l’hebdomadaire « La Voix gaspésienne » sont erronées. C’est le cas, entre autres, de la publicité faite sur la rémunération globale moyenne qui annonce un salaire de 27,82 $ l’heure. Or, le salaire d’un ouvrier ayant plus de 10 ans d’ancienneté est de 18,11 $ l’heure.

Ces données ne tiennent pas compte du fait que les travailleuses et les travailleurs doivent vivre de l’assurance-emploi pour des périodes allant de quatre à cinq mois par année, diminuant d’autant leurs revenus annuels.

« Nous lançons un nouvel appel à la partie patronale d’engager de réelles négociations. On ne peut pas jouer définitivement avec le sort des travailleuses et des travailleurs ainsi que la vie de toute une communauté. Il faut que Mme Verreault saisisse cette occasion », d’ajouter Raymonde Robinson, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN).

Le Syndicat des travailleurs (euses) des Industries Verreault (CSN) est affilié au Conseil central du Bas-Saint-Laurent, qui regroupe 9000 membres, de même qu’à la Fédération de la métallurgie (CSN). Cette dernière représente 21 000 membres au Québec. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux regroupe plus de 300 000 membres parmi ses syndicats affiliés.


Source : CSN – 8 mars 2007

Pour renseignements : François Forget, Information-CSN : 514 919-3241

Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest

Articles récents

Caroline Senneville sur la syndicalisation d'un entrepôt AMAZON à Laval
Partager cette nouvelle

Le Point syndical  automne 2023