Conditions de vie des aîné – es – La CSN plaide pour une approche globale

Conditions de vie des aîné-es

La CSN plaide pour une approche globale

La Confédération des syndicats nationaux a formulé cet après-midi ses propositions pour améliorer les conditions de vie des aîné-es, à l’occasion de la consultation publique sur ce sujet que mène actuellement le gouvernement québécois. La CSN met en avant une vision globale qui interpelle le gouvernement à plusieurs égards. Au sommet de ses priorités : le logement social, les soins à domicile, l’augmentation du nombre de places en CHSLD et la consolidation de notre système de retraite.

Pour la CSN, un premier axe d’intervention est celui du logement social. La CSN souligne que la pauvreté continue d’être le lot des personnes âgées, en particulier des femmes seules. Ainsi, le gouvernement doit intervenir pour soutenir les personnes dont l’état de santé ne justifie pas un hébergement en CHSLD, mais qui ont quand même besoin de certains services et d’un niveau différent de sécurité. Actuellement, le coût mensuel d’un tel logement varie de 500 $, pour un logement social à 5000 $ en résidence privée à but lucratif avec une large gamme de services.

La CSN demande donc au gouvernement de poursuivre le développement de logements sociaux dans toutes les régions du Québec et de reconduire le programme Accès-logis pour permettre la réalisation de 20 000 nouveaux logements coopératifs et sans but lucratif d’ici cinq ans. En outre, elle invite le gouvernement à exercer les pressions nécessaires auprès du gouvernement fédéral afin qu’il prenne ses responsabilités en matière de logement social. La CSN voudrait également que le gouvernement reconnaisse et finance adéquatement les services de soutien aux personnes âgées offerts dans les unités de logements à but non lucratif, dont près de 60 % sont habitées par des personnes âgées.

Les services à domicile

En 2004-2005, environ 15 % des aîné-es ont reçu des services à leur domicile. C’est là une alternative intéressante à plusieurs niveaux. Pourtant, le Québec investit peu dans ces services : 91,66 $ par habitant en 2003-2004 comparativement à une moyenne de 105, 29 $ dans le reste du Canada. Les libéraux s’étaient d’ailleurs engagés à ajouter 386 millions dans ce secteur, lors de la campagne électorale de 2003 : à peine le quart ce cette somme a été investi jusqu’à maintenant. La CSN souhaite donc que le gouvernement finance ces services comme il l‘a promis et qu’on mette en valeur le travail des auxiliaires familiales et sociales en CLSC. De plus, la centrale estime que la meilleure façon de contrer la marchandisation croissante de l’aide à domicile est de soutenir davantage les entreprises d’économie sociale qui oeuvrent dans ce secteur.

L’hébergement en CHSLD

En 15 ans, le Québec a perdu 7632 lits en CHSLD public malgré le vieillissement de la population, et ce, sans débat public. Ainsi, plus de 5800 personnes attendaient une place en CHSLD public, au mois de mars 2006. Le manque de place dans ces établissements n’est pas sans alourdir la charge qui incombe aux autres types d’hébergement dont ce n’est pas le rôle d’offrir des services à des personnes en perte d’autonomie.

La CSN demande qu’on ouvre 2500 places supplémentaires en CHSLD, et ce, à court terme. Elle veut également qu’on mette en place des normes de soins dans les CHSLD et qu’on ajuste les ressources en conséquence afin, notamment d’améliorer le taux de satisfaction de la clientèle qui s’établit actuellement à 75 %. La CSN veut également qu’on clarifie les missions et le type de clientèle des divers types d’établissement (CHSLD, résidences privées avec services, ressources intermédiaires et de type familial).

Consolider le système de retraite

Notre système de retraite qui a permis aux personnes âgées d’améliorer leur situation au cours des dernières décennies, est en voie d’effritement. Le système repose sur trois piliers : les régimes de retraite privés, les régimes publics et l’épargne personnelle. Mais cet équilibre est de plus en plus mis à mal. Les régimes d’entreprise s’affaiblissent de plus en plus : le nombre de régimes à prestations déterminées est en chute libre et le nombre de participants plafonne bien que le nombre de salarié-es augmente. Par ailleurs, il faut souligner que 60 % des travailleuses et des travailleurs n’ont pas de régime de retraite dans leur entreprise. La CSN estime que le gouvernement doit se questionner plus largement sur l’impact qu’aura l’évolution du système de retraite actuel sur les conditions de vie des futurs aîné-es. La Confédération veut aussi qu’on protège davantage les économies des travailleuses et des travailleurs contre des pratiques frauduleuses du type Norbourg.

La CSN y va également de propositions visant à améliorer le niveau et la qualité de vie des retraité-es et des travailleuses et des travailleurs âgés

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux compte aujourd’hui plus de 300 000 membres et elle est présente dans tous les secteurs d’activité. Le mémoire présenté aujourd‘hui par la CSN peut être consulté en ligne >>>


Version pour imprimer >>>


Source : CSN – 12 novembre 2007

Pour renseignements : Jean-Pierre Larche, Service de l’information CSN 514 598-2264

Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest

Articles récents

Caroline Senneville sur la syndicalisation d'un entrepôt AMAZON à Laval
Partager cette nouvelle

Le Point syndical  automne 2023