De fières héritières de Donalda !

La ronde de négociation 2023 du secteur public est lancée. Pour cette ronde, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS unissent leur force et travaillent en Front commun pour défendre les travailleuses et les travailleurs. Apprenez-en plus.

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De fières héritières de Donalda !

Véritable symbole de courage et de ténacité, Donalda Charron s’est sacrifiée pour la cause ouvrière féminine. Aujourd’hui, les militantes de la CSN portent toutes un peu son héritage.

Cette fille de manufacture, comme on les appelait à l’époque, devint la première femme à présider un syndicat au Canada. En 1919 et en 1924, Donalda affrontera les employeurs de l’une des plus grandes entreprises au pays lors de deux grèves à l’usine d’allumettes E.B. Eddy de Hull. Comme le souligne l’anthropologue Serge Bouchard dans un épisode de la série De remarquables oubliés, « Donalda Charron s’est battue en sachant que les femmes, encore moins que les ouvriers, n’avaient aucune autre arme que celle de leur courage pur. Donalda Charron est l’héroïne d’une période historique tellement dure, où le capitalisme industriel tuait littéralement les gens ».

Contrairement à ce qui est parfois véhiculé, cette pionnière syndicale n’est pas morte seule et complètement oubliée. « C’est tout le contraire, souligne Julie Charron, sa petite nièce. Mon père s’est occupé de Donalda jusqu’à sa mort. Aujourd’hui, il repose au cimetière Notre-Dame de Gatineau avec elle.

Bien que Julie n’ait pas connu sa grand-tante, la tradition familiale parle d’une ardente militante qui n’avait pas la langue dans sa poche. Donalda avait aussi, paraît-il, tout un caractère ! « C’était une battante. Elle se tenait debout. Elle avait du cran pour l’époque », ajoute fièrement Julie. Lors de la grève de 1924, la contremaîtresse des allumettières « protège ses filles » en bloquant la voie à la voiture du surintendant Wood qui fonce sur les grévistes.

À l’évidence, la fibre syndicale court dans la famille Charron, puisque Julie a été présidente et trésorière de son syndicat local, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux dans la région de l’Outaouais (Papineau)–CSN.

Cette fille de nature plutôt réservée s’est impli­quée afin de défendre les droits des syndiqué-es dans un souci de justice, de droiture et d’équité, toutes des valeurs familiales partagées aussi par ses frères, Sylvain et André. À l’aube du 100e anniversaire de la grève des allumettières de 1924, ces valeurs demeurent également bien ancrées dans le mouvement CSN.

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