Fermeture de la machine à papier numéro 6 à Kénogami

Des syndiqués expérimentés remplacés par des sous-traitants

À la suite de l’annonce du licenciement de 130 travailleurs et travailleuses syndiqués par Produits forestiers Résolu (PFR) vendredi, en raison de la fermeture de la machine numéro 6 de l’usine de papier de Kénogami, la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui représente 63 travailleurs touchés par cette décision, y perçoit un scénario inacceptable.

Le président de la FIM-CSN, Alain Lampron, commente : « Selon notre évaluation, PFR a l’intention de licencier un certain nombre de travailleurs, des salariés spécialisés possédant jusqu’à 30 années d’expérience, pour les remplacer par des sous-traitants. »

« Que le marché dicte une fermeture de machine est une chose, mais que Produits forestiers Résolu profite de la situation pour réduire le nombre de travailleurs syndiqués et confier nos emplois à des sous-traitants en est une autre. Une situation semblable s’est produite à l’usine de Dolbeau, mais il est hors de question que nous acceptions qu’elle se répète à Kénogami. »

Coûts inquiétants Quant au président du Syndical national des travailleurs et travailleuses des pâtes et papier de Kénogami, Pierre Thériault, il explique que les syndiqué-es sont extrêmement inquiets de l’impact qu’aura la fermeture de la machine numéro 6 sur les coûts de production et la compétitivité de la machine numéro 7, la seule qui reste ouverte à cette usine.

Les frais causés par la cessation des activités de la machine numéro 6, indique-t-il, augmentent les coûts de production de 30 $ la tonne, ce qui représente 4,5 millions de dollars annuellement. Cela s’ajoute au fait que, depuis janvier 2011, Produits forestiers Résolu ne comptabilise plus les importants avantages que lui consent Hydro-Saguenay, ce qui a pour effet de pénaliser Kénogami quand il est question de compétitivité. Les avantages que PFR en retirent se chiffrent à 15 millions de dollars par année.

Par ailleurs, les syndiqué-es s’expliquent très mal que 130 travailleurs syndiqués soient mis à pied, tandis que du côté des cadres, non seulement aucune coupe de postes n’est prévue, mais qu’il y aura une embauche supplémentaire.

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