Descendre sous terre, à deux par cage

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Photo : minesqc.com
Photo : minesqc.com

Descendre sous terre, à deux par cage

À la mine Seleine, aux Îles-de-la-Madeleine, on produit du sel. Le gisement s’est formé il y a des lunes, lors de l’évaporation d’une mer intérieure. Depuis, les galeries sillonnent le minerai jusqu’à 489 mètres sous terre, où mineurs, opérateurs et mécaniciens s’affairent à concasser, à convoyer et à expédier le sel qui servira au déglaçage des routes.

En raison de nos hivers rudes, le gouvernement du Québec a finalement inscrit la mine Seleine à la liste des services jugés essentiels. La mine a temporairement cessé ses opérations mardi, puis a rouvert hier soir.

« Ça nous a permis de nous ajuster et de mettre en place de vraies mesures de prévention », raconte François Boulianne, mécanicien de machinerie lourde et délégué syndical en prévention. « C’est sûr qu’au début, on improvisait — comme toute la planète, j’imagine. Il n’y a pas de marche à suivre toute prête pour une situation comme ça ! On avait mis des mesures en place, mais il a fallu s’ajuster au fur et à mesure. »

La pause de mardi à jeudi a permis à tous les acteurs impliqués de prendre les dispositions nécessaires pour limiter les risques de contagion. La mine emploie plus de 100 personnes.

« Ça commence dès l’arrivée à la mine, poursuit François. Avant, on arrivait tous en même temps, on se retrouvait au punch, à la sécherie pour s’habiller, puis autour de la grande table où, coude à coude, on recevait nos directives pour la journée. Il a fallu revoir toutes nos habitudes. On demande maintenant aux gars d’arriver à cinq minutes d’intervalle, le gardien prend en notes les heures de travail. On remplit un questionnaire sur notre état de santé. À la sécherie, c’est maximum six personnes à la fois pour garder nos distances. Dans les cages pour descendre, on pouvait auparavant être 15 personnes en même temps. La semaine dernière, c’était quatre : chacun dans son coin. Maintenant, c’est jamais plus que deux par cage. C’est la même chose pour sortir. Pis quand t’as fini ta journée, on veut pas que le monde reste dans le corridor à niaiser. Décolle chez vous ! »

« C’est sûr que les gens ont peur. On a trois cas aux Îles. À la mine, on reçoit beaucoup d’appels, les gens ont des idées pour réduire les risques. Avec toutes les idées de tout le monde, on a plein d’ingrédients pour faire une bonne soupe. Pis rendu là, il n’y a plus de cadres ou de syndiqués. Tout le monde est concerné. »

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