C’est grâce à des féministes québécoises qu’était lancée, il y a 30 ans, la marche historique « Du pain et des roses ». Cet événement a donné naissance au mouvement international de la Marche mondiale des femmes qui, lors de sa première édition en l’an 2000, a rassemblé des personnes issues de 161 pays pour dénoncer la pauvreté et la violence subies par les femmes. Depuis, cette grande mobilisation se déroule tous les cinq ans, partout à travers le monde.
« Bien que les militantes pour l’égalité des sexes aient réalisé des gains, les iniquités persistent. La montée de la droite et du masculinisme suscite des inquiétudes. On constate encore beaucoup de précarité d’emploi chez les femmes et une augmentation de la violence qu’elles subissent », s’inquiète la responsable politique du comité confédéral de la condition féminine et secrétaire générale, Nathalie Arguin.
« À la CSN, notre travail est d’aller sur le terrain et de croire les victimes. On offre des formations sur la condition féminine et sur la prise de parole des femmes. C’est important qu’elles prennent leur place à l’intérieur des syndicats. On veille aussi à ce que la Loi sur l’équité salariale soit respectée, pour une diminution de la précarité économique des femmes. En plus de participer activement à la marche mondiale, on se mobilise chaque 8 mars, Journée internationale des droits des femmes. Mon grand rêve est que tout ceci ne soit plus que commémorations, car nous aurions créé une société basée sur les valeurs féministes qui placent l’économie au service du vivant », explique la responsable de la condition féminine du Conseil central du Montréal métropolitain, Marie-Roberte Lucate.à
Le 18 octobre 2025, la marche mondiale dénoncera les violences faites aux femmes et l’inaction face à la crise climatique. Le rassemblement revendiquera aussi un revenu décent qui garantit l’autonomie financière des femmes et leur droit à l’accès universel et gratuit aux services publics.