Février 2003 – UCCO – SACC – CSN déplore le manque de moyens mis à leur disposition

Nouvelle directive du Service correctionnel du Canada sur les organisations criminelles

Le Syndicat des agents correctionnels du Canada (CSN) déplore le manque de moyens mis à leur disposition

Le jeudi 20 février dernier, le Journal de Montréal faisait état de la “surveillance spéciale” dont les motards feront dorénavant l’objet dans les pénitenciers fédéraux. On pouvait y lire que le Service correctionnel du Canada (SCC) “vient d’émettre une série de directives pour éviter que les motards fassent la loi derrière les barreaux”. L’article portait principalement sur une nouvelle directive émise le 3 janvier 2003 par le SCC concernant l’identification et la gestion des organisations criminelles dans les pénitenciers fédéraux. Cette nouvelle directive (DC-568-3) remplace une autre directive (DC-576) qui avait été émise en 1996.

Dans la directive de 1996, on pouvait lire, à la section intitulée “Aide et soutien assurés au personnel”, que le “directeur de l’établissement ou de district doit veiller à ce que le personnel soit au courant” de plusieurs aspects relativement aux gangs criminalisés, notamment le “mode d’opération de ces individus et la façon de traiter avec eux”. Il va sans dire que toute directive ne pourrait avoir de véritable portée si les membres du personnel ne sont pas adéquatement outillés pour la mettre en oeuvre. Depuis plus d’un an et demi, le syndicat a réclamé la formation relativement aux organisations criminelles. En 2002, l’employeur a décidé de mettre sur pied ce genre de formation mais il l’a interrompue dès l’automne dernier suite à des contraintes budgétaires.

La directive de 2003 reconnaît la “nécessité de donner aux unités opérationnelles des moyens efficaces de gérer les renseignements de sécurité ayant trait aux organisations criminelles”. Pierre Mallette, président de la région de Québec de UCCO-SACC-CSN, appuie sans réserve une telle affirmation mais il pose la question suivante: “Avec l’augmentation du nombre de détenus appartenant à des bandes criminelles dans nos établissements, comment le Service correctionnel du Canada entend-il mettre à contribution les agentes et agents correctionnels afin qu’ils assurent non seulement la circulation de l’information mais également, et surtout, la sécurité pour l’ensemble de la population carcérale si, par ailleurs, il se refuse à leur en donner les moyens nécessaires et la formation pertinente? Toute directive, aussi adéquate et bien intentionnée qu’elle soit, doit être accompagnée de l’ensemble des pouvoirs et des moyens nécessaires à sa mise en oeuvre. Sinon, ça ne vaut guère plus que des voeux pieux…”

Source : CSN 22-02-03 Renseignements : Monique Moisan, (514) 598-2230

   


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