Rapport sur la participation au marché du travail des travailleurs expérimentés de 55 ans et plus

La CSN accueille de façon positive plusieurs recommandations de la Commission nationale

La Confédération des syndicats nationaux reçoit de façon positive plusieurs des recommandations de la Commission nationale sur la participation au marché du travail des travailleurs et travailleuses expérimentées de 55 ans et plus.

Selon Denise Boucher, vice-présidente de la CSN, « les membres de la Commission ont posé un regard lucide sur les problèmes entourant le vieillissement de la main-d’œuvre et l’avenir des régimes de retraite ».

Marché du travail pour les 55 ans et plus

La CSN considère que certaines pistes d’action proposées sont intéressantes et répondent à des problèmes concrets. Notamment, le constat fait par la Commission que l’investissement des employeurs ne suffit pas pour former leur main-d’œuvre et la suggestion de relever graduellement de 1 % à 2 % le pourcentage de la masse salariale consacré à la formation en vertu de la Loi favorisant le développement et la reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre.

La CSN partage également le constat fait par la Commission à l’effet que le Québec éprouve depuis de nombreuses années d’importantes difficultés à intégrer les immigrants au marché du travail. « En ce sens, explique Denise Boucher, nous accueillons de façon positive la recommandation de la Commission d’augmenter les budgets pour une meilleure intégration des immigrants. »

La CSN souligne que les différentes pistes proposées au niveau de la formation des travailleurs et travailleuses ne peuvent qu’êtes bénéfiques. La vice-présidente de la CSN, Denise Boucher mentionne que « la formation, même pour les travailleurs âgés, est un investissement pour notre avenir et non une dépense. » Elle soutient qu’il faut poursuivre la réflexion pour que tous les travailleurs et les travailleuses âgés aient une véritable place sur le marché du travail.

L’avenir des retraites

La CSN partage les constats de la Commission, à savoir qu’il faut s’attendre à un réel problème relativement à l’épargne des salariés en prévision de la retraite. Pour la centrale, il en ressort clairement que le problème concerne particulièrement les travailleurs dont le salaire se situe entre 30 000 $ et 72 000 $. « Le problème est d’autant plus grave que plus de la moitié des travailleurs québécois ne bénéficient pas d’un régime de retraite d’employeur et que seulement 16,6 % des travailleurs du secteur privé peuvent compter sur un régime de retraite à prestation déterminée », constate la vice-présidente de la CSN.

La centrale syndicale est d’avis, tout comme la Commission, qu’afin d’assurer un revenu de retraite décent pour tous les travailleurs du Québec, il faudra mettre à contribution tant les employeurs que les employés. À ce titre, la CSN prône également un moyen d’action qui comporterait une obligation de cotisations minimales de la part des employés et de l’employeur dans un régime de retraite complémentaire.

Pour ce faire, la CSN souhaite la mise en place d’un comité tripartite (employés, employeurs et gouvernement) afin de déterminer ces niveaux de contribution, ainsi que des mécanismes tels que les régimes sectoriels, permettant de mettre en commun les risques et de réduire tant les frais que le fardeau administratif.

Les suites du rapport de la Commission

Pour Denise Boucher, , « il est urgent de tenir un débat public pour expliquer la nature des changements démographiques et ses effets sur notre société et sur notre niveau de vie. Mais plus que tout, il y a urgence de convenir immédiatement de moyens d’action concrets qui devraient dès maintenant être entrepris pour gérer ces changements de manière ordonnée », conclut-elle.

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