La CSN invite le gouvernement à élaborer des politiques afin d’assurer une réelle intégration des personnes immigrantes

La ronde de négociation 2023 du secteur public est lancée. Pour cette ronde, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS unissent leur force et travaillent en Front commun pour défendre les travailleuses et les travailleurs. Apprenez-en plus.

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Immigration

La CSN invite le gouvernement à élaborer des politiques afin d’assurer une réelle intégration des personnes immigrantes

Dans le cadre des auditions sur la planification de l’immigration au Québec (2017–2019) la CSN entend encourager le gouvernement à orienter ses efforts vers une intégration réelle des nouveaux arrivants tant professionnellement que socialement. « Le Québec doit mettre en place des politiques et des mesures de soutien à l’intégration à l’intention des nouveaux arrivants, et ce, le plus tôt possible dans la trajectoire migratoire. Autrement, l’immigration ne permettra pas au Québec d’atteindre ses objectifs de vivre ensemble harmonieux, de pérennité et de vitalité du français, ni de prospérité économique » déclare, M. Jean Lortie, secrétaire général de la CSN et responsable politique des questions de relations interculturelles.

Le mémoire présenté rappelle les vingt-quatre recommandations de la CSN pour une politique d’immigration assurant une pleine intégration des nouveaux arrivants au Québec. Le mémoire de la CSN commente également les grandes orientations proposées par le gouvernement, soit la stabilisation des niveaux d’immigration, la croissance de la part de l’immigration économique et la recherche de l’adéquation avec les besoins du marché du travail, l’immigration temporaire, la connaissance du français à l’admission, la contribution à l’essor des régions du Québec par l’immigration, et la réaffirmation de l’engagement humanitaire du Québec.

S’attaquer à la discrimination et au racisme systémique
Pour la CSN, la mise en place de politiques et de pratiques visant à enrayer la discrimination et le racisme systémique s’impose pour assurer l’intégration des personnes immigrantes et la pleine participation des communautés culturelles à la société québécoise. « Des obstacles systémiques subsistent et empêchent les personnes issues de l’immigration et les membres des minorités visibles, d’accéder à un emploi, de le maintenir ou d’avancer dans leur carrière, dénonce M. Lortie. La Commission des droits a d’ailleurs démontré qu’à caractéristiques et à compétences égales, un candidat au nom de famille à consonance française a au moins 60 % plus de chances d’être invité à un entretien d’embauche.  Il faut s’attaquer sérieusement à cette problématique. Donner suite à la demande d’enquête publique sur le racisme systémique que plusieurs intervenants réclament serait un pas dans la bonne direction».

Rappelons que la CSN sonne l’alarme depuis des années sur l’urgence d’agir pour mettre fin à la discrimination systémique fondée sur la race, la couleur et l’origine ethnique. En 2005 elle avait présenté un mémoire en ce sens au Groupe de travail sur la pleine participation à la société québécoise des communautés noires.

La connaissance du français à l’admission
La langue est le premier vecteur d’intégration tant social que professionnel. La CSN voit d’un bon oeil l’objectif de sélection d’au moins 85 % de travailleurs qualifiés qui connaissent le français à l’admission. Pour assurer la vitalité du français, le budget gouvernemental alloué aux programmes d’accueil et de francisation doit impérativement être établi en fonction du volume prévu d’immigrants à franciser et du coût unitaire moyen de francisation.

Pour une véritable intégration
La CSN craint que l’instauration prochaine d’un système d’immigration par déclaration d’intérêts, similaire à celui de l’Australie, n’ait pour résultat d’encourager une sélection à la carte où le principal atout d’une personne immigrante serait sa capacité à occuper immédiatement un emploi. « La politique d’immigration québécoise ne saurait se réduire à l’arrimage mécanique de candidatures avec les besoins immédiats de main-d’œuvre. Elle doit poursuivre des objectifs beaucoup plus larges que de simplement répondre aux besoins des employeurs. La démographie, la pérennité du français, l’enrichissement du patrimoine socioculturel et la solidarité internationale doivent tout autant guider nos choix. Et le maitre mot doit être l’intégration harmonieuse des personnes immigrantes », de marteler M.Lortie.

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