Conférence des Nations unies sur les changements climatiques

La CSN présente à Copenhague

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) participera activement à la conférence des Nations unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Copenhague du 7 au 18 décembre. « Nous estimons que les impacts des changements climatiques seront d’une telle ampleur, que nous devons joindre notre action aux autres groupes sur la planète qui militent pour une transformation majeure de notre mode de vie, en particulier notre dépendance au pétrole », mentionne Roger Valois, vice-président de la CSN, et responsable du dossier de l’environnement. Ce dernier sera accompagné d’Isabelle Ménard, conseillère syndicale au Service des relations du travail (environnement), et de Michel Forget, adjoint au comité exécutif. La CSN répond ainsi à l’invitation de la Confédération syndicale internationale (CSI), qui souhaite qu’elle intervienne dans le débat notamment en proposant des actions concrètes lors du processus de négociation conduisant à la Convention-cadre des Nations unies (CCNUCC) sur les changements climatiques. Pour la CSN, les émissions de gaz à effet de serre (GES) viennent chambarder les écosystèmes et se répercutent ailleurs dans la société. « Dans un avenir rapproché, les impacts environnementaux affecteront non seulement la santé de la population, mais également notre mode de vie et le monde du travail, d’expliquer Roger Valois. Il est certain qu’il y aura des répercussions au plan social, affectant très certainement l’emploi. » Utiliser les cibles de réduction des GES pour créer des emplois Récemment, la CSN intervenait devant la Commission de l’environnement et du transport, à Québec. Elle y a recommandé que le gouvernement fixe des cibles de réduction des GES se situant entre 25 et 40 % d’ici 2020, selon les secteurs d’activité, souscrivant ainsi aux propositions du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC) dans la détermination des cibles de réduction des GES. La CSN réclamait aussi la formation de comités multipartites afin de mobiliser le plus grand nombre de Québécoises et de Québécois à la réussite de cet objectif.

 « Nous estimons que la participation des travailleuses et des travailleurs, des organisations qui les représentent, de représentants gouvernementaux, des employeurs, de spécialistes et de groupes environnementaux est une condition essentielle à la réduction des GES de même qu’à l’adaptation aux changements climatiques », pouvait-on lire dans le mémoire qu’elle a déposé à la commission. Différentes études démontrent qu’il est possible d’utiliser les cibles de réduction de GES comme levier pour créer des emplois verts et décents, ou pour « verdir » d’autres types d’emplois. Les programmes dédiés à l’efficacité énergétique des bâtiments, au même titre que le développement du transport collectif et la modernisation des entreprises de recyclage, sont autant de stratégies permettant de créer des emplois tout en favorisant la réduction des GES. En ce sens, la CSN adhère à la plateforme de la CSI visant à une Transition juste vers une société durable, solidaire, équitable et dont l’économie utilise peu de carbone. Cela signifie que le Québec doit réduire graduellement sa dépendance au pétrole, d’autant plus qu’il l’importe entièrement, et qu’il doit intégrer des technologies propres dans toutes les sphères d’activité, y compris dans le secteur résidentiel. Au cours de la conférence de Copenhague, la CSN participera notamment au Pavillon WOW (World Of Work) qui sera un important lieu de débats et d’échanges autour des actions qui sont menées partout dans le monde par les syndicats. De plus, elle rencontrera les représentantes et les représentants des différentes organisations politiques et syndicales du Québec et du Canada ainsi que ceux provenant d’organisations présentes sur la scène internationale, comme la CSI et l’ITUC (International Trade Union Confederation). La CSN représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs œuvrant dans tous les secteurs d’activité. Elle est membre de la CSI, où siège Claudette Carbonneau à titre de membre de la délégation canadienne au sein de son conseil général.

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