Réunis en assemblée générale hier soir, c’est à l’unanimité que les membres du Syndicat des employés municipaux de Rivière-du-Loup (CSN) ont donné mandat à leur comité exécutif d’entreprendre tous les moyens nécessaires afin de freiner la Ville dans sa campagne de privatisation tous azimuts. Le syndicat ne comprend tout simplement pas l’attitude de la Ville, alors qu’aucune rencontre n’a encore eu lieu pour la négociation de la convention collective. Il considère que c’est une véritable déclaration de guerre à laquelle vient de se livrer l’administration municipale. Le maire aime se comparer à Shawinigan eh bien, soit! : après vérification, les salaires de cette ville sont tout à fait comparables à ceux de Rivière-du-Loup. Le syndicat déplore que la Ville tente de faire des économies de bouts de chandelle, si économie il y a, au détriment de ses employé-es et de leur expertise.
Un climat de travail qui s’effrite Le syndicat dénonce également la façon de faire de certains cadres de la Ville au sujet des relations de travail, qu’il qualifie sans aucune hésitation d’archaïque. En effet, à peine trois mois après que la quasi-totalité des employés de la Ville ait décidé de changer d’allégeance syndicale pour joindre la CSN, l’administration municipale décide d’adopter la ligne dure, multipliant les reproches, les avis disciplinaires, etc. « Ils nous l’avaient bien dit qu’ils nous le feraient payer, mais on va se tenir debout! », de déclarer un membre du syndicat présent à l’assemblée.
Un dossier à suivre Il semblerait qu’il n’y ait pas seulement que chez les cols bleus que les relations de travail soient difficiles. À cet effet, les trois syndicats CSN se rencontreront bientôt pour faire le point. Les médias seront tenus informés afin de faire la lumière sur ces épineux dossiers.
Le Syndicat des employés municipaux de Rivière-du-Loup (CSN) est affilié au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) qui compte 10 000 membres sur son territoire, à la Fédération des employées de services publics représentant près de 50 000 membres et plus de 135 syndicats du secteur municipal.
