Fermeture du Centre Jacques-Viger

La mobilisation se poursuit

La mobilisation pour la sauvegarde du Centre Jacques-Viger gagne des appuis de plus en plus nombreux. Quelque 200 personnes ont participé à une activité festive aujourd’hui sur le site Jacques-Viger. Cette activité, organisée en collaboration entre l’Alliance des professionnelles de Montréal (AIM–FIQ) et le Syndicat du CSSS Jeanne-Mance–CSN, est l’occasion de rassembler des groupes sociaux et communautaires, des usagers et diverses personnalités publiques. Ils ont tous signifié, une fois de plus, aux dirigeants de l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal que la décision de fermer le Centre Jacques-Viger est tout simplement inacceptable.

« Nous constatons aujourd’hui que la coalition pour sauver le Centre Jacques-Viger et arrêter ce virage insensé vers le privé s’élargit. Ce n’est pas surprenant : au moment où le gouvernement de Jean Charest prévoit la fermeture de 2200 lits réservés aux soins de longue durée dans la région de Montréal, les besoins augmentent, la population vieillit – surtout ici dans le quartier Centre-Sud, l’un des plus pauvres de la ville. Or, le gouvernement nous mène vers une véritable catastrophe avec ces privatisations, où les seuls gagnants seront les intérêts privés », de déclarer Claudette Carbonneau, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Lina Bonamie, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ va dans le même sens. « C’est une excellente occasion pour se redire que les visées de privatisation dans le réseau de la santé du gouvernement de Jean Charest nécessitent une mobilisation de tous les instants. Ce gouvernement ne nous laisse pas le choix et le cas de Jacques-Viger est éloquent. Il faut travailler ensemble afin de manifester, et ce, sur toutes les tribunes, contre la privatisation. Nous devons nous transformer en véritables chiens de garde du système de santé publique. »

Pour Denis Tremblay, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses du CSSS Jeanne-Mance-CSN, les conséquences pour la clientèle pourraient être dramatiques. « Les impacts d’un déplacement sur les résidants d’un CHSLD sont majeurs. Nos usagères et nos usagers nous sont très attachés. Souvent, nous travaillons avec eux depuis 15 ans, parfois plus. Notre priorité est donc d’assurer la continuité des soins, des services et du milieu de vie des résidants du Centre Jacques-Viger. La meilleure façon de le faire est de conserver Jacques Viger en vie. »

Régine Laurent, présidente de l’Alliance interprofessionnelle de Montréal (AIM-FIQ) est elle aussi, préoccupée pour les usagers du Centre. Elle a également tenu à remercier toutes les personnes ayant répondu positivement à l’appel lancé par les organisations syndicales. « Ce combat va au-delà de nos organisations et on se doit de le mener tous ensemble. La clientèle touchée est extrêmement vulnérable et sans défense. C’est pour toutes ces personnes que nous devons nous battre et pour toutes les autres personnes âgées qui risquent d’être confrontées à de telles décisions de nos dirigeants et politiciens », de conclure madame Laurent. L’ensemble des porte-parole syndicaux ont d’ailleurs invité tous les gens présents à la marche citoyenne qui aura lieu le mardi 13 novembre prochain et qui a pour but, elle aussi, de sauver le Centre Jacques-Viger.


Source : Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Ungava-CSN – 30 octobre 2007

Pour renseignements : Lyle Stewart, CSN, Service des communications de la CSN, cell. : 514 796-2066; Sandra Gagné, FIQ, cell. : 514 796-5093

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