L’APTS, la CSN, la CSQ et la FTQ unissent leur voix contre le projet de loi 10

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L’APTS, la CSN, la CSQ et la FTQ unissent leur voix contre le projet de loi 10

À l’occasion de la dernière journée de consultation sur le projet de loi n° 10 modifiant l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux, l’APTS, la CSN, la CSQ et la FTQ unissent leur voix pour signifier leur vive opposition au projet mammouth du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette.

La centralisation des pouvoirs dans les mains du ministre est une aberration. «Le ministre s’octroie des pouvoirs de nomination sans précédent, s’offusque la présidente de la CSQ, Louise Chabot. Des membres des conseils d’administration des nouveaux établissements en passant par leurs Directeurs généraux, tous seront directement redevables au ministre. Cette centralisation excessive aura pour effet direct d’éloigner la population de leur établissement. Le problème sera particulièrement visible en région. Les établissements de proximité connaissent bien leur population et leurs besoins. Les nouvelles structures mastodontes éloigneront les citoyens des centres de décision. Il s’agit d’une véritable atteinte à la démocratie.»

«Nos organisations l’ont toutes souligné au ministre : ce projet de loi ne doit pas être adopté, ajoute le président de la FTQ, Daniel Boyer. La CSN participait aujourd’hui à la Commission parlementaire sur le projet de loi 10. le vice-président de la CSN, Jean Lacharité était accompagné du conseiller syndical Jean Dalcé, du président de la FP–CSN, Michel Tremblay, du vice-président de la FSSS–CSN, Guy Laurion et de la conseillère syndicale Anne Pineau. Et nous ne sommes pas les seuls. La très grande majorité des intervenants qui sont passés devant la commission ont souligné à gros traits les risques que font peser sur le réseau le projet de loi 10. Seules les chambres de commerce ont applaudi. On ne peut pas faire une réforme de cette ampleur sans l’appui des principaux acteurs que sont le personnel du réseau, les établissements, les patients, le milieu communautaire et même les médecins. Ce n’est pas possible. Le ministre doit impérativement reculer. La population n’a pas voté pour se faire imposer des réformes sans consultation.»

Pour les organisations syndicales, il n’y a pas de véritables économies à réaliser avec ce projet. «La création des CSSS était supposée diminuer les structures et le nombre de cadres, indique le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Dix ans après leur mise en place, c’est précisément le contraire qui s’est produit. Il n’y a jamais eu autant de cadres qu’en ce moment dans le réseau. La création de méga structures ne fait jamais diminuer l’encadrement. Si le passé est garant de l’avenir, dans dix ans, les cadres auront été recasés dans l’appareil. Le projet de loi 10 vient également menacer les missions sociales du réseau car les budgets actuellement dévolus aux centres jeunesse et aux centres de réadaptation risquent d’être aspirés par les besoins des hôpitaux. »

Par surcroit, le projet de loi ne répond en rien aux problèmes du réseau. «Jouer dans les organigrammes ne fera rien pour diminuer les listes d’attente, améliorer l’accessibilité et réduire la pression à la performance pour le personnel du réseau. La priorité d’un ministre de la Santé doit être l’accès aux services. On a déjà joué dans le film «brassage de structures» et on sait ce que ça donne sur le terrain : encore plus d’incertitudes et une quantité astronomiques d’énergies gaspillées à des fins administratives, au lieu de se concentrer sur les services. La dernière chose dont le personnel et la population ont besoin, c’est une énième réforme des structures. Le ministre doit mettre à la poubelle sa réforme et faire une véritable consultation», de conclure la présidente de l’APTS, Carolle Dubé.

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