Stratégie navale

Le gouvernement fédéral ne doit pas oublier le chantier maritime Davie

C’est avec joie que la CSN a accueilli l’annonce du gouvernement fédéral d’injecter 35 milliards de dollars dans une stratégie d’investissements en construction navale. « Mais cette joie est accompagnée de craintes, de souligner Claudette Carbonneau, présidente de la CSN. Nous redoutons que le gouvernement fédéral octroie l’ensemble des contrats aux chantiers de la Colombie-Britannique et des provinces maritimes. Déjà qu’il a négligé le Québec alors que sévissait la crise dans le secteur forestier, nous ne pouvons croire qu’il agira de surcroît avec autant d’indifférence à l’égard des chantiers navals du Québec et faire en sorte que l’on perde cette expertise », a-t-elle poursuivi. Le chantier naval de Davie connaît des difficultés et est actuellement sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers. Récemment, il obtenait un sursis alors que la Cour supérieure prolongeait au 15 septembre la période nécessaire à sa restructuration. « Malgré les conditions difficiles que rencontre actuellement le chantier Davie, nous demandons au gou vernement fédéral de ne pas l’écarter et ainsi le sacrifier, mais plutôt de tenir compte de son énorme potentiel de production. Le chantier a besoin de ces contrats et il détient toute l’expertise pour construire les navires demandés », précise Alain Lampron, président de la Fédération de la métallurgie – CSN. Pour lui, le Groupe maritime Verreault pourrait également avoir sa part de contrats, soit comme sous-traitant ou encore pour construire de plus petits navires. En outre, Lévis et l’économie de la région de Québec, ressentent les contrecoups de l’inactivité du chantier Davie. « Nous avons connu des années difficiles. Alors que nous pensions être repartis sur le bon pied, en mars nous étions encore frappés par une mauvaise nouvelle avec la décision de la compagnie de se placer sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers et de mettre à pied temporairement la majorité des 1600 travailleurs de l’entreprise. Comme les travailleurs des autres provinces, nous avons droit à notre part des emplois qui sont rattachés à l’octroi des contrats et à notre dignité  », de soutenir le président du Syndicat des travailleurs du chantier Lauzon (CSN), Paul-André Brulotte. Les représentants de la CSN souhaitent aussi que le gouvernement du Québec fasse pression sur le fédéral afin qu’il accorde au Québec sa part des contrats.

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