Le ministre Hébert s’obstine à privatiser les services à domicile, au détriment des personnes en perte d’autonomie

La ronde de négociation 2023 du secteur public est lancée. Pour cette ronde, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS unissent leur force et travaillent en Front commun pour défendre les travailleuses et les travailleurs. Apprenez-en plus.

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Dépôt du projet de loi sur l'assurance autonomie

Le ministre Hébert s’obstine à privatiser les services à domicile, au détriment des personnes en perte d’autonomie

La CSN et ses fédérations œuvrant dans le domaine de la santé sont déçues du projet de loi sur l’assurance autonomie déposé vendredi par le ministre Hébert. Le projet de loi 67 ne tient aucunement compte des préoccupations exprimées en commission parlementaire par de nombreux groupes. « À quoi bon tenir une commission parlementaire si c’est pour déposer un projet de loi dont l’intention première est de plaire au Conseil du Trésor et non pas de développer les meilleurs services qui soient pour les personnes en perte d’autonomie ? », demande Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN.

Le projet de loi bat en brèche par ailleurs le principe d’universalité en établissant l’allocation de soutien à l’autonomie en fonction des revenus. « Cela est inéquitable et inefficace. Cette proposition s’assimile à la règle de l’utilisateur-payeur, elle va à l’encontre des principes de solidarité, d’universalité, d’égalité d’accès et de gratuité qui fondent notre système de santé et de services sociaux », déclare Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Il y a par ailleurs lieu de s’inquiéter du contrôle public sur la qualité des services qui seront donnés par une multitude de prestataires privés. Cela minera le travail interdisciplinaire et privera le réseau public de l’information nécessaire au suivi de l’état des personnes en perte d’autonomie. « Les personnes âgées en perte d’autonomie qui font le choix de demeurer à domicile, peuvent être vulnérables. Il est impératif de leur assurer une continuité de services dispensés par une équipe interdisciplinaire d’intervenants du réseau public, à même de communiquer entre eux et de s’adapter rapidement à tout changement observé auprès de ces personnes. C’est le minimum qu’on doit leur offrir », assure Michel Tremblay, président de la Fédération des professionnèles-CSN.

« Comment le ministre peut-il prétendre défendre le libre choix du prestataire par l’usager alors que le meilleur prestataire qui soit, le réseau public, sera laissé dans l’ombre ? Est-ce que les établissements du réseau public seront tenus d’offrir tous les services nécessaires pour répondre aux besoins ? Si le réseau public n’offre pas tous les services, comment alors parler d’un libre choix ? », demande Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

« Le projet de loi sur l’assurance autonomie aurait pu constituer un moment clé dans la consolidation des services publics de santé et de services sociaux. En s’obstinant à ouvrir la voie au privé, le ministre fait le choix d’une fragmentation et d’une privatisation accrue et inefficace des services de santé et de services sociaux. Nous continuerons de nous battre contre ce démantèlement tranquille du système public de santé », de conclure Jean Lacharité.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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