Négos rompues au Journal de Montréal

L’employeur quitte la table des négociations

Le Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal, affilié à la Fédération nationale des communications (STIJM–CSN), déplore que l’employeur ait rompu les discussions en quittant la table de négociation hier. « L’attitude patronale depuis le début des négociations laissait présager qu’il agirait ainsi, a déclaré le président du STIJM, Raynald Leblanc. En aucun moment, il a tenté de trouver une solution négociée. Sa position est exactement la même que celle qu’il nous avait déposée au début du processus, en octobre dernier. »

Hier matin, dans une ultime tentative pour relancer les pourparlers, le syndicat s’est présenté à la séance de conciliation avec le mandat qu’il avait reçu de son assemblée générale. La rencontre n’a duré que quelques minutes et les représentants de l’employeur ne sont jamais revenus à la table. Vers 15 h 15, l’avocat de Quebecor, M eHubert Graton, a communiqué avec le conciliateur pour lui signifier qu’il n’avait plus rien à dire au comité syndical. Plus tard en soirée, un représentant patronal intervenait publiquement, mettant ainsi fin à la trêve qu’il avait pourtant signée le 30 décembre.

« Nous dénonçons cette attitude irresponsable, a poursuivi le porte-parole syndical. En demandant la conciliation, nous espérions que l’employeur accepterait de négocier de bonne foi. Le seul but de l’exercice aura été pour lui de tenter d’imposer au syndicat ses demandes : soit la mise à pied d’environ 75 personnes, l’élimination du département de comptabilité, des diminutions de salaire de 25 % aux petites annonces, l’augmentation de la semaine de travail de 25 % sans rémunération, une réduction de 20 % des avantages sociaux pour tous et des clauses orphelins pour les nouveaux employés. De plus, ses demandes mettent en danger le métier de journaliste avec un plan de convergence illimitée. »

Pourtant, la situation financière du Journal de Montréalest excellente. Le syndicat estime que l’entreprise a engrangé des profits de plus de 50 millions $ sur un chiffre d’affaires de 200 millions en 2008. Pour sa part, le syndicat a fait preuve d’une grande ouverture au cours des trois dernières semaines afin de renouveler la convention collective pour en arriver à une entente satisfaisante pour les deux parties.

Au cours de la fin de semaine, le comité de mobilisation sera à pied d’œuvre pour établir la stratégie.

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