Fermeture de l’entrepôt Armand-Viau de Loblaw

Les 415 familles mises à la rue par Loblaw se rassemblent lors d’une activité à Neufchatel

Les quelque 415 familles mises à la rue à la suite de la fermeture précipitée de l’entrepôt Provigo Armand-Viau par la compagnie ontarienne Loblaw se sont réunies pour partager leur indignation avec la population. Claudette Carbonneau, présidente de la CSN, Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN), ainsi que Serge Fournier, trésorier de la Fédération du commerce (CSN), étaient présents, en compagnie de plusieurs personnalités de la région afin de manifester leur appui aux syndiqués.

Malgré les apparences de fête, les 415 familles ont démontré leur solidarité et leur volonté de conscientiser la population à leur situation face à Loblaw. La compagnie ontarienne a procédé à la fermeture de son entrepôt le 27 avril 2010 à la suite d’un lock-out de deux semaines. Cette fermeture fait suite à un transfert planifié par Loblaw de ses activités vers ses centres de Laval, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick.

De plus, l’entreprise a fixé arbitrairement la mise à pied de ses salarié-es au 22 juin 2010, tentant ainsi d’éviter l’obligation de leur fournir les 16 semaines de préavis prévues à la Loi sur les normes du travail.

Claudette Carbonneau a profité de l’occasion pour rappeler que la CSN fera tout ce qui est nécessaire pour que Loblaw se conforme aux lois du Québec et appuiera jusqu’au bout les travailleurs dans leur lutte contre la compagnie de Brampton.

« Nous avons trois objectifs : faire rouvrir l’entrepôt, récupérer les sommes dues et faire connaître le vrai visage de Loblaw à la population », souligne Vincent Papillon, vice-président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’entrepôt Provigo Armand-Viau.

« Le syndicat a plus de 55 ans d’histoire, c’est plusieurs conventions collectives qui se sont réglées sans problème! Loblaw a décidé de fermer son entrepôt même si les salariés n’ont fait aucun de moyen de pression durant la négociation, c’est un manque de respect! », déclare Serge Fournier, trésorier de la Fédération du commerce (CSN).

Pour sa part, Ann Gingras, présidente du CCQCA-CSN, souligne que « la façon d’agir de Loblaw dans ce dossier est inacceptable. La fermeture définitive de cet entrepôt aurait des effets sur toute la région. Ça représente une perte de masse salariale de 1,4 M$ mensuellement, sans compter les coûts environnementaux que représente le transport des aliments qui viennent de plus en plus loin ».

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